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Le Soleil N° 13063 du 11/12/2013

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Programme triennal d’investissements publics: 3.467,8 milliards de FCfa pour un Sénégal émergent
Publié le mardi 10 decembre 2013   |  Le Soleil


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© Autre presse par DR
Une session de l`assemblée nationale


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Le Programme triennal d’investissements publics (Ptip) 2014-2016 a été voté hier par les députés pour un coût global de 3.467,889 milliards de FCfa. Le Ptip a connu une hausse comparativement au précédent, avec une augmentation de 377 milliards de FCfa. Ce programme veut être le principal jalon pour un Sénégal émergent, selon le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ. Dans le Programme triennal d’investissements publics (Ptip) 2014-2016, dont le projet de loi a été adopté hier par les députés, l’Etat s’est fixé une croissance soutenue, durable et inclusive. Il vise aussi la consolidation des bases d’une gouvernance démocratique, transparente, plus rigoureuse, plus efficace. Une gouvernance axée sur la satisfaction des besoins des populations et la lutte contre les injustice sociales, le renforcement de la décentralisation et la territorialisation des politiques publiques ainsi que l’atteinte d’une productivité développante. D’un montant de 3.467 milliards de FCfa, il traduit, selon le rapport de la Commission de l’économie générale, des finances, du plan et de la coopération économique, les orientations stratégiques du gouvernement en projets et programmes. Au total, c’est sur neuf priorités que porte le Ptip 2014-2016. Il s’agit du développement rural pour l’amélioration durable des revenus du monde rural, les infrastructures énergétiques pour l’exécution du Plan développement de la production d’électricité 2013-2017, la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes ainsi que la protection sociale des groupes vulnérables contre l’injustice sociale, etc.

La hausse du Ptip 2014-2016, qui est 377 milliards de FCfa par rapport au précédent, s’explique d’après M. Mbodj, par, d’une part, l’accroissement des ressources propres de l’Etat affectées à l’investissement, et, d’autre part, par l’envergure des projets et programmes dont le gouvernement a retenu la mise en œuvre avec l’appui des partenaires techniques et financiers.

Ainsi, il s’agit « de l’intensification de la mise en œuvre des projets d’irrigation et de gestion des ressources en eau et la réhabilitation des routes de «Richard Toll-Ndioum et Ziguinchor-Vélingara », pour lesquels un décaissement de 170 milliards de FCfa est prévu, en 2014 et 2015, sur financement du Millennium challenge corporation (Mcc) ». En outre, il y a la « programmation de 263 nouveaux projets pour un montant de plus de 1078 milliards de FCfa, soit 32% du Ptip. Ainsi, la répartition de ce programme par secteur s’inscrit comme suit : 22,4 % au secteur primaire, 12,2 % au secteur secondaire, 26,7 % au secteur tertiaire, 35,2 % au secteur quaternaire et 3,6 % à la réserve de gestion.

2.400 % de plus accordés au monde rural
Dans ce programme, le gouvernement du Sénégal a accordé un grand intérêt au monde rural qui représente un secteur d’accélération de croissance. En effet, une importante hausse a été notée dans le programme d’équipement du monde rural avec 2400 % par rapport au précédent Ptip, selon le ministre de l’Economie et des Finances. Il s’agit, à travers cette initiative, de procéder, entre autres, au programme de reconstitution du capital semencier, au programme d’aménagements hydro-agricoles, au programme de développement de l’élevage au Sénégal oriental et en Casamance et au programme économique de développement de la Casamance.
Dans le secteur tertiaire, 924 milliards de FCfa sont destinés à des projets d’infrastructures routières et portuaires, avec notamment la réalisation de pistes de production rurale, le projet de réhabilitation de la route Fatick-Kaolack, le projet de prolongement de la voie de dégagement Nord (section Cices Golf de Guédiawaye), l’autoroute Thiès-Touba, etc.

Un objectif de croissance de 7 %
Devant la représentation nationale, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a soutenu, à propos de ce Programme, qu’il s’agissait de la mise en œuvre de la vision opérationnelle du président de la République, Macky Sall, sur les trois prochaines années. Selon lui, le Ptip concerne de nouveaux projets inspirés par le chef de l’Etat avec 263 projets, soit le tiers du programme. Le reste concerne des projets et des programmes qui ont été renforcés. Par rapport au Plan Sénégal émergent (Pse), M. Bâ a expliqué qu’il est un portefeuille de 28 projets opérationnalisant essentiellement le premier axe de la stratégie nationale de développement économique et social (Sndes). « Le train dans lequel nous sommes, nous mènera au maximum à un profil de croissance égal à 5 %, peut-être si nous avons un bon hivernage et que tout se passe bien sur le plan international », a-t-il souligné. Il est attendu, avec le Plan Sénégal émergent, une croissance de 7 % ainsi qu’une forte création d’emploi et un projet de contribution à une balance commerciale équilibrée. « Aujourd’hui, il faut considérer le Plan Sénégal émergent comme l’opérationnalisation accélérée de la Sndes. La volonté du chef de l’Etat est que ce plan soit substitué à toutes les stratégies que nous avons actuellement », a ajouté M. Bâ.

Interpellé par des députés sur le plan stratégie que le Sénégal va présenter au groupe consultatif de Paris, le ministre de l’Economie a informé qu’il s’agira de la Sndes, laquelle sera renforcée par le plan Sénégal émergent. « Le Sénégal ne va pas s’arrêter à la Sndes qui arrive à son terme en 2017. Sénégal émergent est une vision pour dix ans. Nous travaillerons à fusionner ces deux plans et je pense que nous y arriverons », a-t-il laissé entendre.

Ibrahima BA
SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ET DEVELOPPEMENT AGRICOLE: 776 MILLIARDS DE FCFA DESTINÉS AU SECTEUR PRIMAIRE
Dans le rapport du Programme triennal d’investissements publics (Ptip) 2014-2016, plus de 766 milliards de FCfa seront alloués au secteur primaire, soit 22,4 % du coût du Ptip. Selon le document, cette part importante consacrée à ce secteur est justifiée par le rôle moteur qu’il joue dans le développement économique et social du Sénégal, notamment la forte capacité de redistribution. D’après le Programme, « les orientations stratégiques du secteur primaire sont essentiellement axées sur l’accélération de la quête de la souveraineté alimentaire, la relance durable de la pêche et le développement de l’agriculture, la gestion rationnelle et durable des ressources naturelle et la satisfaction des besoins en eau potable des populations.

I. BA
2.700 MILLIARDS DE FCFA POUR L’ATTEINTE DES OMD
L’accent a été beaucoup mis sur l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) en vue d’une contribution significative du Programme triennal d’investissements publics (Ptip) 2014-2016. C’est dans ce sens qu’un montant de presque 2 700 milliards de FCfa est consacré à cet objectif. Soit une augmentation de 318 milliards de FCfa par rapport au précédent Ptip. Dans ce montant, 1 758 milliards de Francs Cfa sont prévus pour réduire l’extrême pauvreté et la faim.

Avec plus de 35%, le secteur quaternaire, regroupant les secteurs sociaux tels que la santé, l’éducation, l’assainissement, l’autonomisation des femmes et la décentralisation, a eu la plus importante part dans le Ptip 2014-2016. Soit un montant de 1 220 milliards de FCfa. Par rapport au précédent Ptip, ce secteur a connu une hausse de programmation budgétaire de 150 milliards de FCfa. Une situation qui s’explique par l’amplification du Programme national de bourses de sécurité familiale et l’opérationnalisation de la Couverture maladie universelle, la poursuite de la phase de Programme décennal de lutte contre les inondations ainsi que le démarrage effectif des projets et des programmes de promotion de l’emploi des jeunes et des femmes.


I. BA

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