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Sud Quotidien N° du 10/12/2013

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Second mandat à la tête du pays : Macky change de discours
Publié le mardi 10 decembre 2013   |  Sud Quotidien


Forum
© AFP par ERIC PIERMONT
Forum " Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l`Afrique et la France" : Le président Macky Sall à Paris
Mercredi 04 décembre 2013. Paris. Le président Macky Sall a assisté au Forum " Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l`Afrique et la France". Photo: Le président Macky Sall.


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Il avait déclaré ne pas faire de fixation sur un second mandat à la tête du pays et que tout ce qui le préoccupe, c’est de travailler pour la satisfaction des préoccupations des populations. D’où la formule : «la patrie avant le parti». Mais avec la récente sortie du Président Macky Sall à Neuilly sur seine (France) : «Je vous lance un défi. Vous voulez les 10 ans, donnez-moi un second mandat», il ne fait plus l’ombre d’un doute que le Chef de l’Etat pense à sa réélection, en 2017. Comme il en avait donné le signal, le 7 février dernier, dans une déclaration surprenante devant les directeurs généraux des structures publiques affiliées à sa formation politique, l’Alliance pour la République : «Perdre les élections dans sa localité, c’est perdre son poste de DG». Le ton était déjà donné. L’appétit vient en mangeant. «Je vous lance un défi. Vous voulez les 10 ans, donnez-moi un second mandat». Ces mots du président de la République, Macky Sall, prononcés devant les militants de l’Alliance pour la République (Apr) de Neuilly sur seine (France), sonnent, à n’en pas douter, comme une déclaration de candidature pour la prochaine présidentielle prévue en 2017. Pourtant, le Chef de l’Etat avait affiché, au début de son magistère, un désintérêt pour le pouvoir, en prenant la décision historique de renoncer à deux années de mandat, alors que la Constitution l’y autorisait. Il avait pris la décision de ramener ainsi la durée du mandat de sept à cinq ans et de s’appliquer la mesure. «Je ne vais pas compromettre la Constitution. C’est pourquoi, si je suis élu, j’ai décidé de ne faire qu’un mandat de cinq ans au lieu de sept ans. Nous voulons aller vers une République où les valeurs seront respectées et restaurées» s’exprimait-il sur les ondes de Radio France internationale (Rfi). Et d’ajouter : «le mandat ne pourra pas faire l’objet de modification et je commencerai à l’appliquer dès mon premier règne». Contre toute attente, un climat de désapprobation avait envahit l’entourage du Président. Alioune Badara Cissé, responsable politique à Saint-Louis, aujourd’hui écarté du cercle de l’entourage ; Djibril War, directeur de l’école du parti de l’alliance pour la République, Moustapha Cissé Lô, responsable politique à Mbacké, encouragent Macky Sall à revenir sur sa promesse de ramener le mandat de sept à cinq ans. Les sorties des camarades de Macky Sall installent le doute dans la tête des Sénégalais qui deviennent de plus en plus sceptiques sur la volonté réelle du chef de l’Etat de respecter sa parole. L’occasion faisant le larron, lors d’une visite d’Etat en France, le président de la République Macky Sall, sur le perron de l’Elysée, remet les choses à l’endroit : «J’avais fait la promesse électorale de réduire le mandat présidentiel à cinq ans et j’ai décidé de me l’appliquer, même si les Sénégalais m’avaient élu pour sept ans», avait-il souligné.

Devant l’entêtement de Moustapha Cissé Lo qui, lors du lancement de son mouvement «Horizon 2022», est revenu a la charge pour manifester sa volonté de voir son mentor exécuter un mandat de sept ans, Macky Sall se veut catégorique : «Moustapha, je comprends ta générosité, mais sache que j’ai pris la décision de m’appliquer un mandat de cinq ans». Macky Sall disait, d’ailleurs, n’attendre que les résultats de la commission de reforme des institutions pour soumettre la décision, soit par voie référendaire soit par voie parlementaire. Le président de la République ne s’était pas limité à renoncer à son mandat de sept ans, il avait aussi soutenu qu’il ne se faisait pas de fixation sur un second mandat. D’où sa formule : «la patrie avant le parti !».

Seulement, celui qui ne se faisait pas de fixation sur un second mandat, semble désormais penser à la présidentielle de 2017 avec le risque d’installer le pays dans une campagne électorale prématurée. Et depuis le 7 février dernier, Macky Sall pose sa victoire, à l’issue du second mandat, en terme impératif. C’est tout le sens de la directive donnée aux directeurs généraux des structures publiques affiliées à sa formation politique, l’Alliance pour la République: «Perdre les élections dans sa localité, c’est perdre son poste de DG», avait-il déclaré.

Cette sortie de Neuilly sur seine confirme le changement de discours de celui qui disait ne pas faire de fixation sur un second mandat.

Mais cette déclaration en banlieue parisienne renseigne sur la volonté du président de la République de respecter la promesse électorale de réduire le mandat de sept et à cinq ans et de s’appliquer le mesure.



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