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Le Soleil N° 13233 du 7/7/2014

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Pour l’accessibilité des prix : Les consommateurs veulent plus de «loumas» agricoles
Publié le lundi 7 juillet 2014   |  Le Soleil


La
© aDakar.com par Mc
La promotion du consommer local au coeur du "Louma agricole"
Dakar, le 3 Mai 2014- L`agence nationale d`insertion et de développement agricole (ANIDA) a ouvert, ce samedi matin, ses loumas agricoles. La grande innovation de cette année est la décentralisation. D`autres loumas (marché) ont été ouverts, outre à Dakar, à Kaolack et à Thiès.


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Le week-end dernier, le terrain vague faisant face au Terminus de bus de Liberté 5 s’est transformé, de nouveau, en foire des bonnes affaires des productions agricoles et animales avec la tenue de la 9ème édition du «Louma agricole». En un seul lieu et un seul temps, les clients ont pu s’approvisionner en divers produits de consommation courante à des prix abordables.
Pour sa 9ème édition, le « Louma agricole » ne pouvait pas mieux tomber. Cette année, il coïncide avec le début du Ramadan, période de flambée des prix de certaines denrées de consommation courante. Légumes et fruits frais, viande, poulets, œufs, céréales, poissons séchés et fumés, fruits de mer, produits transformés, jus de fruits… les produits agricoles et animaliers proposés lors de ce « Louma » sont aussi divers que la quarantaine de stands installés. Au grand bonheur des consommateurs, surtout les femmes dont certaines en ont profité pour faire le plein d’emplettes pour au moins une semaine de consommation, à l’instar de Mme Mboup. « C’est la première fois que je viens ici. Puisque les prix des denrées ont augmenté dans les marchés, j’en profite pour faire le maximum de provisions d’autant plus que les produits allient accessibilité et fraîcheur », dit-elle tout contente d’avoir acheté le kilo de choux à 300 FCfa contre 500 FCfa sur le marché et celui de l’oignon à 325 FCfa au lieu de 400 FCfa.
Au stand d’à côté, Aissatou Sow vient d’acheter un sac de piments verts. Contrairement à Mme Mboup, elle est une habituée de ce « Louma ». Et à chaque fois, c’est avec impatience qu’elle attend sa tenue. Et pour cause : « Au-delà des prix abordables, ce que j’apprécie le plus, c’est la fraîcheur des fruits et légumes proposés ici. En plus, c’est de la culture bio, donc sans pesticides », se réjouit-elle. Mme Sylla également, venue de Golf Sud, ne rate jamais une édition. Ce « Louma » est pour elle l’occasion rêvée de faire le plein de provisions et quelques économies. Suffisant pour qu’elle plaide pour l’organisation à une périodicité plus rapprochée de cette foire aux bonnes affaires. « Si toutes les semaines ou tous les mois ces ‘’Loumas’’ sont organisés, ce serait une vraie bouffée d’oxygène pour les ménages tenaillés par la flambée des prix dans les marchés », estime-t-elle.

Vers une décentralisation
Cet appel semble entendu par le maître d’œuvre de ce marché des produits agricoles. En effet, pour la première fois, on aura eu droit à deux éditions la même année et une autre est prévue pour le dernier week-end du mois de Ramadan, selon le directeur général de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida), Elhadji Malick Sarr. « Les consommateurs nous ont fait une demande persistante : perpétuer l’organisation de ces ‘’Loumas’’. C’est pourquoi, cette année, nous avons décidé d’en organiser trois. La première s’est tenue il y a quelques semaines et après celle-ci, nous avons prévu d’en organiser une autre vers la fin du Ramadan », a-t-il assuré. Mieux, a-t-il ajouté, ces « Loumas » vont être décentralisés et organisés à Kaolack, Thiès, Saint-Louis et dans la grande agglomération de Dakar. Car, a-t-il rappelé, ce qui est recherché à travers leur organisation, c’est de faire rencontrer producteurs et consommateurs dans le but de réduire les surenchères des intermédiaires dans le segment de la mise en marché des produits agricoles. « C’est dire que c’est un outil pertinent, apprécié par les producteurs parce qu’ils vendent à des prix plus intéressants comparé à ceux auxquels ils avaient l’habitude de vendre bord champ. En même temps, les clients achètent en deçà des prix auxquels ils avaient l’habitude d’acheter dans les différents marchés de Dakar. C’est donc un partenariat gagnant-gagnant entre les producteurs ruraux et les consommateurs urbains magnifié par le slogan de ce Louma : ‘’le meilleur de nos terroirs au cœur de nos villes’’ », ajoute M. Sarr.
Elhadji Seck, producteur d’oignon, de choux, de piment et d’aubergine à Keur Massongo (communauté rurale de Pambal) est de cet avis. Depuis la première édition, ce « Louma agricole » est pour lui l’occasion inespérée d’écouler le maximum de sa récolte et de faire, par ricochet, des profits assez substantiels. « C’est avec ce « Louma » que j’ai pris conscience que l’agriculture est un métier qui peut faire vivre son homme. On demande juste l’accompagnement de l’Etat pour le transport et la baisse des prix des stands », confie ce quadragénaire.
Les divers produits de ce marché viennent des fermes agricoles encadrées par l’Anida, des producteurs privés des régions du pays ou des Niayes à l’image de la ferme de Keur Farba qui en est à sa quatrième participation.

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