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Sud Quotidien N° 6352 du 3/7/2014

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Ramadan 2014- Rareté de certaines denrées: Ziguinchor mis à la diète par Dakar
Publié le vendredi 4 juillet 2014   |  Sud Quotidien


La
© aDakar.com par Mc
La promotion du consommer local au coeur du "Louma agricole"
Dakar, le 3 Mai 2014- L`agence nationale d`insertion et de développement agricole (ANIDA) a ouvert, ce samedi matin, ses loumas agricoles. La grande innovation de cette année est la décentralisation. D`autres loumas (marché) ont été ouverts, outre à Dakar, à Kaolack et à Thiès.


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A Ziguinchor, le début du mois de ramadan est caractérisé par une rareté sur le marché local de légumes, denrées pourtant très prisées au moment de la rupture du jeûne. Du côté des commerçants installés aux marchés de Boucoutte et du Port, cette pénurie qui, par ailleurs renchérit les prix, s’explique par la forte dépendance du marché vis-à-vis de Dakar.

Voilà une situation qui risque d’impacter douloureusement sur la pratique du mois de ramadan de cette année chez les fidèles musulmans établis dans la région de Ziguinchor. En effet, outre la chaleur de plomb qui règne actuellement dans cette région sud du pays, la localité fait face depuis quelques jours à une pénurie accrue de certaines denrées, pourtant très prisées par les fidèles en cette période de ramadan, notamment au moment de la rupture du jeûne. Il s’agit, entre autres, de la patate douce, gombo, pomme de terre, carotte, melon, chou, tomate avec cerise, salade. Du marché central de Boucotte à celui du port, en passant par ceux de Tilène et de Grand-Dakar, le constat est partout le même.

Trouver de la salade, carotte, gombo, pomme de terre ou patate douce à un prix abordable révèle d’un véritable casse-tête pour les populations locales du fait de leur rareté. Le kilogramme de carotte varie entre 700 à 800 Fcfa. Il est à 600 Fcfa pour le concombre. Quant à la salade, elle est pratiquement introuvable.

Du coté des commerçants, on soutient que cette pénurie n’a rien à voir avec le démarrage du ramadan, mais plutôt la forte dépendance du marché local vis-à-vis de Dakar. «La plupart des légumes que nous vendons viennent de Dakar. Ici, la culture maraichère n’est pas très développée. Nous passons toutes nos commandes en légumes à Dakar. La production locale est disponible seulement après l’hivernage», explique Mouskéba Touré, vendeuse de légumes au marché du port. «Cette situation ne nous arrange pas. Si on pouvait avoir la possibilité de trouver ce que nous vendons ici, ça nous éviterait les tracasseries, notamment sur la Transgambienne. Seule la salade est achetée au niveau local. Mais avec l’annonce de l’hivernage, elle est pratiquement introuvable sur le marché », ajoute pour sa part Khady Sambou, également vendeuse de légumes au marché de Boucotte.

Abondant dans le même sens, Gisèle Ndecky, un autre tablier de renchérir : «Nous vendons presque à perte, nous gagnons seulement 100f sur pratiquement tous les légumes. C’est avec ce maigre bénéfice que nous payons nos taxes municipales et la location de notre place». «Avec tout le potentiel agricole dont dispose cette région, c’est vraiment aberrant que nous dépendions de Dakar. Cela illustre à juste titre le retard qu’a notre région dans les cultures maraîchères, pourtant véritable poche d’emplois pour la jeunesse. L’Etat doit donc appuyer la production horticole dans la région de Ziguinchor. On a suffisamment de terres ici pour faire du maraichage et créer des emplois», s’offusque M. Badji, enseignant.

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