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Le Quotidien N° 3427 du 2/7/2014

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Combat - Eliminer la faim d’ici 2025 : L’Afrique met la barre plus haut
Publié le jeudi 3 juillet 2014   |  Le Quotidien


L’importation
© Autre presse par DR
L’importation de riz contribue pour 16% au déficit de la balance commerciale


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Le directeur général de la Fao au sommet de l’Union africaine qualifie le Défi Faim Zéro «d’occasion historique».
Le directeur général de la Fao, José Graziano da Silva, a félicité les leaders africains réunis au sommet de l’Union africaine à Malabo pour avoir «mis la barre plus haut» en matière de lutte contre la faim.
Au nombre des initiatives visant à consolider la stratégie du Pdddaa dans le cadre de l’effort renouvelé du continent de renforcement de la sécurité alimentaire régionale figurent la protection sociale, la création du Fonds fiduciaire de solidarité pour la coopération sud-sud de l’Afrique pour l’Afrique et surtout, l’engagement à éradiquer la faim chronique d’ici 2025.
Durant la session de l’Assemblée générale qui a marqué une étape décisive, les leaders africains se sont engagés formellement à atteindre une série d’objectifs ambitieux pour refléter «la vision de l’agriculture que nous voulons», notamment l’élimination de la faim d’ici 2025 et une meilleure nutrition. «Il est urgent de valoriser nos aliments locaux et traditionnels et de rani­mer la question de bien manger», a déclaré M. Graziano da Silva. «Une priorité absolue est de réduire la facture des importations alimentaires et de réduire la dépendance à l’égard des importations», a-t-il ajouté.
En signe d’attention renouvelée au rôle de catalyseur de l’agriculture pour l’Afrique, le sommet de cette semaine a choisi pour thème, «la transformation de l’agriculture africaine pour une prospérité commune et des moyens d’existence améliorés, en exploitant les opportunités de croissance inclusive et de développement durable» - tandis que l’Union africaine a également désigné 2014 l’Année de l’agriculture et de la sécurité alimentaire en Afrique.

Un développement piloté par les Africains
Le sommet marque également le 10ème anniversaire de la création du Programme détaillé de dévelop­pement de l’agriculture africaine (Pddaa), une coopération régionale visant à doper la productivité agricole sur tout le continent. «Le Pddaa a été conçu, est piloté et appartient à l’Afrique», a fait remarquer M. Graziano da Silva durant une réunion du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). «Un développement véritable et durable doit être initié de l’intérieur, et c’est précisément la tâche que s’est fixé le Pddaa», a-t-il ajouté.
Le Fonds africain de solidarité a également profité de l’occasion du sommet pour annoncer son soutien à quatre nouveaux projets sous-régionaux pour accroître la sécurité alimentaire et la nutrition dans 24 pays africains.

Priorités
Parmi les messages essentiels lancés par la Fao cette semaine à Malabo, citons les suivants : les agriculteurs familiaux ont besoin d’une aide en adéquation avec leurs besoins et avec leurs conditions de vie. Cette aide ne doit pas se limiter à la technologie mais inclure le crédit et l’accès aux marchés et aux connaissances. L’agri­culture familiale fait partie de notre identité. Promouvoir des conditions propices à l’investissement privé dans l’agriculture. Toutefois, la qualité des investissements est plus importante que leur quantité. Les investissements doivent améliorer la sécurité alimentaire des populations rurales et encourager la propriété foncière. D’où l’importance de la mise en œuvre des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers. Renforcer la pérennité des systèmes alimentaires et l’intégration des populations pauvres dans les marchés, en favorisant une meilleure alimentation des communautés rurales et des jeunes par le biais de programmes de repas scolaires et l‘accès à la nourriture pour les générations futures.
Parallèlement, l’Organisation estime qu’accroître la production vivrière en Afrique ne sera pas suffisant. L’insécurité alimentaire en Afrique -et ailleurs- est souvent le résultat d’un manque d’accès à la nourriture, et non pas de disponibilités insuffisantes. De sorte qu’un enjeu-clé pour l’Afrique consiste à adopter une approche plus globale comprenant des efforts d’amélioration de la production, mais aussi des investissements dans la protection sociale, tels que des programmes de transfert d’espèces assortis de conditions, des programmes d’argent-contre-travail et d’autres approches du même ordre.

Un énorme potentiel
L’Onu a proclamé 2014 Année internationale de l’agriculture familiale dans le but de cibler l’attention sur le rôle déterminant des petits agriculteurs pour la sécurité alimentaire et de promouvoir des changements de politique et de pratiques leur permettant d’exploiter pleinement leur potentiel.
Ce potentiel saute aux yeux en Afrique, continent encore aujour­d’hui essentiellement rural, et où les petits exploitants et les agriculteurs familiaux exploitent plus de 60 pour cent des terres cultivées.
En même temps, sept des dix économies à plus forte croissance du monde se trouvent en Afrique, ses villes s’étendent rapidement et la région connaît une demande croissante de nourriture tant sur les marchés nationaux que régionaux, en grande partie alimentés par les importations.
Avec une population majoritairement jeune et rurale et plus de 11 millions de jeunes qui entreront sur le marché du travail au cours de la prochaine décennie, le secteur de l’agriculture africaine peut servir de catalyseur pour une croissance inclusive, une pros­périté commune et des moyens d’existence améliorés dans la région, estime la Fao.

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