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Le Quotidien N° 3427 du 2/7/2014

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Sur sa non-candidature à Pikine : Pape Sagna Mbaye lave Niasse
Publié le jeudi 3 juillet 2014   |  Le Quotidien


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© aDakar.com par DF
Le président de l`Assemblée nationale de la République du Congo en visite au Sénégal
Dakar, le 19 Mai 2014- Le président de l`Assemblée nationale de la République du Congo Justin Koumba est en visite à Dakar. A son arrivée dans la capitale sénégalaise, M. Koumba a été accueilli par son homologue sénégalais Moustapha Niasse. Photo: Moustapha Niass, président de l`Assemblée nationale du Sénégal


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Le lieutenant de Moustapha Niasse ne s’est pas représenté aux élections locales malgré son statut de maire sortant de la ville de Pikine. Néanmoins, Pape Sagna Mbaye s’oppose aux analyses selon lesquelles son mentor lui a demandé de faire de la place à l’Apr. Toutefois, il explique les résultats mitigés obtenus par l’absence de solidarité dans Benno bokk yaakaar, contrairement au Benno siggil senegaal de 2009.
Il se dit que vous ne vous êtes pas re-présenté à Pikine pour défendre votre bilan à cause d’une pression venant de votre chef de parti Moustapha Niasse. Qu’en est-il réellement ?
Je suis formel. Ma non-candidature à la ville de Pikine est une décision personnelle. Le président Moustapha Niasse ne m’a ni intimé un ordre, ni une instruction, ni un conseil pour ne pas être candidat. J’ai pris sur moi la décision et la hauteur de comparer la situation de 2009 et celle de 2014. En 2009, il y avait cet élan de solidarité, cette osmose, cet esprit d’équipe qui prévalaient. Les partis qui composaient Benno siggil senegaal étaient d’horizons divers. Il y avait même des partis confessionnels. Nous avions en bandoulière le plaisir d’être ensemble et le fait de vouloir gagner ensemble. Cette situation a été très différente de celle de 2014. Nos leaders nous ont toujours invités à y aller ensemble pour gagner. Je me souviens avoir lu le Président Macky Sall, au cours d’une réunion du Secrétariat exécutif de son parti, demander à ses partisans de tout faire pour être ensemble et même dans les communes où il y a certaines difficultés, de tout faire pour les aplanir et aller ensemble. Ce qui n’a pas prévalu. Dans ce charivari et le fait que j’aime ma ville qui m’a tout donné, qui m’a donné ma première expérience politique la plus belle que j’ai eu à vivre dans ma carrière d’homme politique, j’ai pris du recul. Ayant fait le mouvement pionnier, ayant appartenu aux jeunesses socialistes et à l’Amicale des étudiants socialistes de France, étant membre fondateur de l’Afp il y a 15 ans, j’ai tiré un enseignement hors série. Il fallait que je m’élève très loin au-dessus des intérêts personnels et égoïstes. Donc, je ne peux pas y avoir une certaine responsabilité. En nous neutralisant, on a ouvert le boulevard à l’opposition, au Parti démocratique sénégalais notamment. Ce qui a été bien le cas.

En tant que maire sortant, ne devriez-vous pas défendre votre bilan au lieu de vous retirer ?
Le bilan n’était pas à moi tout seul. C’était celui d’une équipe. Nous ne pouvions pas avancer l’idée d’être maire tout de suite. Dans l’honnêteté intellectuelle et la probité morale, nous devions être ensemble pour défendre ce Benno bokk yaakaar qui est la seule chance et la seule alternative crédible pour le pays. Aujourd’hui, nous sommes 8 contre 8. Si je prends là où nous étions ensemble comme Pikine Ouest, Diamaguène-Sicap-Mbao, Bby a gagné haut la main. A Mbao où il y avait le candidat Abdou Karim Sall, Benno siggil senegaal et d’autres candidats regroupés dans d’autres coalitions, le Pds a gagné avec moins de 300 voix. Or, le total des candidats qui partagent cette obédience de Benno a fait plus de 4000 voix. Donc, nous n’aurions pas perdu cette commune. Je ne pouvais pas participer à cela. J’ai pris du recul mais cela n’a jamais été une intervention de Moustapha Niasse, ni dans le secret de son cabinet ni dans son bureau à l’Assemblée nationale, encore moins de son bureau à la maison ou d’une quelconque instance du parti. C’est moi qui ai pris un recul personnel après en avoir partagé avec Bouna Mouhamed Seck, son directeur de cabinet, et El hadji Malick Gackou qui est le patron régional de Dakar.

Regrettez-vous donc la disparition de la dynamique Benno siggil senegaal de 2009 que Benno bokk yaakaar n’a pas pu poursuivre ?
Effectivement, tout le monde le regrette. Nous avions la possibilité de faire le grand chelem. Il y a 602 collectivités locales. Aujourd’hui, on aurait laissé un maximum de 10% à l’opposition. C’est cela que je regrette. La victoire était à portée de main. Nous n’avons pas pu l’exploiter et retenir ce pouvoir-là dans le cadre de Benno bokk yaakaar.

Ne peut-on pas vous reprocher de rester à l’écart de ces joutes électorales en tant que maire sortant ?
Je ne suis pas du tout resté à l’écart. J’ai mouillé le maillot en participant à la campagne électorale physiquement, intellectuellement et dans d’autres aspects, pour avoir ce que nous avons aujourd’hui. Force est de constater que nous pouvions avoir plus. Nous aurions pu gagner les 16 communes d’arrondissement. Nous en avons gagné la moitié.

Avec les retraits des potentiels maires de l’Afp de la course, comment votre parti comptera-t-il exister à la base sans grande responsabilité dans la gestion des affaires locales, à part à Nioro et à Ngoundiane ?
Nous étions dans la dynamique de rester dans Benno bokk yaakaar. C’était l’idée générale qui a sous-tendu toute notre action politique, parce qu’on a eu quelques maires avec Benno siggil senegaal, à part dans le Nioro où l’Afp avait pu partir seul en 2009. Donc, les mairies que nous avions engrangées l’étaient dans le cadre de cette dynamique. Nous avions gagné ensemble. Une coalition, c’est une constellation des minorités. C’est à partir d’un consensus profond et d’un esprit d’équipe qu’on choisit un capitaine parce qu’aucun membre de la coalition politique n’a la dynamique pour s’imposer. C’est en mutualisant les forces qu’une coalition peut gagner. Dans les zones où Bby a été, elle a gagné.

En tirant les leçons de ces élections, peut-on espérer que l’Afp puisse participer autrement aux prochaines Locales ?
On ne peut pas faire de la politique-fiction. Les prochaines Locales auront lieu en 2019. Si la situation de 2009 est différente de celle de 2014, comment peut-on penser à 2019 ? Certes, l’expérience sert à beaucoup de choses. Nous avons un leader politique de la trempe de Moustapha Niasse en qui j’ai beaucoup de respect et d’égard. Dans ma formation d’homme politique et d’homme tout court, il m’a appris des valeurs et des principes à savoir la droiture, l’honnêteté intellectuelle, mais aussi la compétence et la vérité. C’est la raison pour laquelle je suis venu ici pour rétablir les choses, pour faire comprendre à l’opinion que c’est moi-même qui ai pris la décision de ne pas me présenter pour ne pas se neutraliser au sein de Benno bokk yaakaar, pour pouvoir sauver les meubles et accompagner. Il y a eu beaucoup de questionnements. Le bilan de Benno siggil senegaal est plus que positif mais il y a des choses qui, à un moment donné de la vie, doivent nous pousser à prendre de la hauteur. Je suis un homme politique, un soldat à la disposition de mon pays. J’ai la qualification professionnelle ga­rantie de compétences. Je suis directeur commercial dans une multinationale maritime depuis 28 ans.

Avec ces résultats obtenus, pensez-vous que Bby pourra prendre la ville de Pikine ?
Pourquoi pas ! Nous sommes optimistes. Nous attendons les résultats de la Commission départementale et de la Cour d’appel. A partir de ce moment, nous aurons une cartographie des résultats. Nous sommes déjà confiants par rapport aux communes que nous avons gagnées. Le nombre de conseillers qui vont à la ville varie en fonction des communes. Nous sommes en train de faire l’analyse franche et sans gants pour que la ville de Pikine reste avec Benno bokk yaakaar.

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