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Sénégal: les locales confirment la chute du PDS de Abdoulaye Wade
Publié le mardi 1 juillet 2014   |  Agence de Presse Africaine


Les
© aDakar.com par MC
Les Sénégalais aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux et départementaux
Dakar, le 29 juin2014- Le Sénégal élit les conseillers municipaux et départementaux de ses différentes collectivités. Plusieurs personnalités ont accompli ce matin leur devoir citoyen. Photo: L`ancien président Abdoulaye Wade a voté au Point E


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Les élections locales du 29 juin 2014 ont confirmé la chute, amorcée depuis la présidentielle de 2012, du Parti démocratique sénégalais (PDS, ex-parti au pouvoir), malgré le bruyant retour au Sénégal de son leader, Me Abdoulaye Wade, après un exil de près de deux ans en France.

"Le président Macky Sall doit décoder ce message. Il ne peut pas rester insensible à cette forte mobilisation de Sénégalais, malgré l'heure tardive", lançait Me Wade, en avril dernier, à la foule de plus de 2 millions de personnes, selon ses propres estimations, venues l'accueillir.

Depuis, il a multiplié les sorties, les visites de proximité chez les chefs religieux, coutumiers et traditionnels, ainsi que les caravanes. Autant d'occasions saisies par Abdoulaye Wade pour clamer que son parti s'est réconcilié avec les Sénégalais qui l'avaient sanctionné à la présidentielle de 2012.

Mais, à l'arrivée, le PDS ne semble pas avoir fini sa traversée du désert, car comme aux locales de 2009 il n'a remporté que quelques villes qualifiées de non significatives, comme Dagana (Nord), Bambey et Diourbel (centre).

L'espoir s'est vite dissipé pour la ville de Saint-Louis (Nord) pour laquelle les premières tendances qui donnaient la victoire à Ahmet Fall Braya du PDS se sont retournées au profit du frère de la Première dame, Mansour Faye, de la majorité Benno Bokk Yakaar.

L'implication de l'ex président, Me Wade dans la campagne à travers des marches bleues qui l'ont conduit dans beaucoup de villes, a fait l'effet d'une douche froide.

En effet, des villes comme Kédougou (Est), Tambacounda (Est), Ziguinchor (Sud), Sédhiou (Sud), Kolda (Sud), tombées sous l'escarcelle du PDS en 2009 sont cette fois-ci remportées soit par la mouvance présidentielle, soit par des partis dissidents du PDS, comme l'Union centriste du Sénégal d'Abdoulaye Baldé à Ziguinchor.

Plus de 5,3 millions de Sénégalais étaient appelés aux urnes pour élire 28.028 conseillers qui sont répartis dans les 602 collectivités locales (mairies et conseils départementaux) du pays.

La Commission nationale électorale autonome (CENA) avait déployé 7000 superviseurs et 13000 contrôleurs dans les 12378 bureaux de vote installés pour ces élections locales, selon le président de l'instance, Doudou Ndir..

Plus de 2700 listes étaient en compétition pour ces joutes électorales qui ont coûté une quinzaine de milliards de FCFA à l'Etat.

Elles consacrent l'entrée en vigueur de l'acte 3 de la décentralisation qui prévoit la communalisation universelle et la suppression des conseils régionaux au profit des conseils départementaux.


TE/cat/APA

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