Le Nigéria et l’Algérie élimines : Fin de l’aventure pour les Africains #aDakar

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Le Nigéria et l’Algérie élimines : Fin de l’aventure pour les Africains

Publié le mardi 1 juillet 2014 | Le Soleil

© AFP par DR
Mondial 2014 : La France s`est qualifiée pour les quarts de finale en battant le Nigeria 2 à 0
Lundi 30 juin 2014. Brasilia. Les Bleus se qualifient pour les quarts de finale de la Coupe du monde 2014 après le succès 2-0 face au Nigéria

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Football - Coupe du Monde 2014 au Brésil

BRASILIA (Brésil) : En huitième de finale du Mondial 2014 de football disputé hier à l’Estadio Nacional Mané Garrincha de Brasilia Mi-temps : 0 – 0. Buts : Pogba (79ème mn) et Yobo Csc (90 + 1). Carton jaune : Matuidi (France)

Les équipes : France : Lloris (cap), Debuchy, Evra, Varane, Cabaye, Valbuéna (puis M. Sissoko, 90+3), Giroud (puis Griezmann, 62ème mn), Benzéma, Matuidi, Pogba, Koscielny. Entraîneur : Didier Deschamps
Nigeria : Enyeama, Yobo (cap), Ambrose, Musa, Odemwingie, Mikel, Moses (puis Nwofor, 87ème mn), Oshiniwa, Emenike, Onazi (puis Gabriel, 59ème mn), Omeruo Entraîneur : Stephen Keshi
Arbitres : Mark Geiger (Etats-Unis) assisté de son compatriote Mark Sean Hurd et du Canadien Joe Fletcher
Enyeama, le portier nigérian aura longtemps retardé l’échéance. Sur une superbe reprise de volée de Pogba (22ème mn), sur une frappe (75ème mn), sur une tête à bout portant de Benzéma (78ème mn), avant de s’incliner sur le corner qui a suivi.
Il n’a pu que prolonger du bout des gants le ballon de Valbuena sur la tête de Pogba qui envoie la France en quarts. Les « Bleus » ont eu très chaud face à des « Super Eagles » très combattifs mais pas assez inspirés offensivement. Le but Csc inscrit dans le temps additionnel par Yobo n’est qu’anecdotique. Finalement, les « Super Eagles » se contenteront juste d’avoir longtemps fait douter la France. Une bien maigre consolation pour des Nigérians qui, comme en 94 aux Etats-Unis et en 98 en France, n’iront pas plus loin que les huitièmes de finale.

L’homme du match : Pogba n’a peur de rien
BRASILIA : « Paul a prouvé qu’il a un gros potentiel, mais en étant plus simple dans le jeu ». Didier Deschamps, l’entraîneur des « Bleus » de France était bien heureux de la performance de son milieu de terrain, Pogba désigné « homme du match ». Il est vrai que le joueur de la Juventus a sorti hier une prestation de haut vol. Présent dans la récupération et dans la relance, il a également beaucoup tenté offensivement. Il aurait même pu débloquer la partie dès la 22ème mn, n’eût été la superbe parade d’Enyeama. Mais, ce n’était que partie remise puisqu’alors qu’on semblait filer vers le nul et les prolongations, ce même Enyeama a dévié sur la tête du gaillard un ballon que celui-ci s’empressa de transformer en but (79ème mn). « Un match à répéter », selon Deschamps. Cependant, le milieu de terrain français a préféré partager les lauriers avec tous ses coéquipiers. « S’il ne tenait qu’à moi, j’aurai désigné tous mes coéquipiers homme du match, car nous avons fait un très bon match. Je suis très content de la performance de l’équipe », a-t-il soutenu face à la presse.
Paul Pogba est plus que jamais d’attaque pour la suite de la compétition. « L’Allemagne en quarts de finale ? Pourquoi en avoir peur. Je suis en équipe de France et quel que soit l’adversaire, nous jouerons pour gagner », a-t-il fermement soutenu. La preuve, il se voit déjà en demi-finale et de préférence face au Brésil. « J’ai eu la chance de regarder quand j’étais petit la finale France – Brésil de 98. Et ça me plairait de jouer contre cette équipe. Surtout chez elle », a annoncé Pogba. En attendant, il y a un quart de finale à négocier vendredi à Rio. « Les critiques ont aidé Paul à progresser », a avoué Deschamps. Au sortir du match d’hier, c’est sûr qu’il n’a que des éloges à récolter.

Un homme dans le match : Yobo, le centième raté
BRASILIA : Pour son centième match sous la tunique verte des « Super Eagles », Joseph Yobo le valeureux capitaine nigérian s’attendait certainement à un autre cadeau que ce but contre son camp dans les arrêts de jeu qui a définitivement enterré les espoirs de son équipe. Il est vrai qu’avec ou sans ce Csc, la sentence était déjà écrite, car hier à Brasilia, lui et ses partenaires ont été bien braves mais guère géniaux.
Yobo qu’Obi Mikel avait décrit la veille comme « un symbole, une référence pour tous les joueurs » a tenu tant bien que mal son rôle de capitaine et de leader de la défense. A 34 ans, le sociétaire de Norwich, n’a plus sa fraîcheur d’antan. Il ne doit d’ailleurs sa titularisation qu’à la blessure d’Oboabona qui avait débuté la compétition. Alors la der pour Captain Yobo ? Peut-être bien. Mais, son héritage est entre de bonnes mains, comme l’a assuré Mikel. « Il est respecté des joueurs, des coaches et des administratifs.
Nous rêvons tous de jouer aussi longtemps que lui sous le maillot national », avait-il dit. Et ce n’est pas ce Csc juste anecdotique qui va changer le cours de l’histoire et ternir le blason d’un capitaine valeureux.

LE MOT DES ENTRAINEURS

Stephen Keshi (Nigeria) : « On ne méritait pas de perdre de cette manière »
« C’était vraiment un très bon match. Mais je ne comprends pas pourquoi l’arbitre a refusé le but inscrit par Emunike en 1ère période. Je n’ai pas vu le ralenti, mais je pense qu’il n’y avait aucune faute sur l’action. L’arbitre est un être humain, il peut donc commettre des erreurs. Mais là, il y en a eu beaucoup trop. Je ne suis absolument pas satisfait de sa prestation. Un tel parti-pris, je n’avais jamais vu ça. Onazi a été agressé 2 ou 3 fois et il va devoir rester plusieurs mois sans jouer.
Une défaite ça fait toujours mal, même en amical, surtout quand on a bien joué. On a essayé d’appliquer ce que nous avons appris à l’entraînement. On méritait peut-être de perdre mais pas de cette manière. Je ne vais pas mettre la responsabilité de l’échec sur un joueur. On gagne et on perd en équipe.
Enyeama a fait un très bon tournoi et un très bon match ; sauf qu’il a fait une sortie hasardeuse à un moment décisif de la partie. Et cela nous a coûté cher ».

Didier Deschamps (France) : « Pas énormément mis en difficulté »
« Le Nigeria a fait le match auquel nous nous attendions, avec beaucoup de densité athlétique. Il fallait d’abord répondre à ce combat. Nous aurions pu mieux commencer ce match, mais nous l’avons bien fini. Pendant les 30 dernières minutes, le Nigeria a un peu baissé le pied et nous en avons profité. Nous aurions pu marquer plus tôt, entre les arrêts d’Enyeama et notre maladresse devant le but. Finalement, la délivrance est venue assez tard. On n’a pas énormément été mis en difficulté. Il fallait user nos adversaires et comme leurs 4 joueurs de devant faisaient moins d’efforts, cela nous a facilité la tâche. Et nous sommes fiers d’être parmi les huit équipes qui vont rester au Brésil après ce tour. Nous avons 4 jours pour nous préparer à une autre bataille.
Cette coupe du monde, on ne l’a pas ratée. Nos objectifs montent au fil des rencontres. L’adversité aussi va monter. Mais nous ferons tout pour passer quel que soit l’adversaire ».

Les deux derniers tickets pour les quarts à prendre
BRASILIA : Les quarts de finale du 20ème Mondial de football seront complets aujourd’hui à l’issue des deux derniers huitièmes de finale, Argentine – Suisse à 16 heures à Sao Paulo et Belgique – Etats-Unis à 20 heures à Salvador de Bahia. Si dans le premier match « l’Albiceleste » part légèrement favorite, dans le second tout peut arriver. Il est vrai que l’Argentine tient en Messi un joueur capable de débloquer les situations les plus compromises, ainsi qu’il l’a déjà fait à deux reprises, contre la Bosnie Herzégovine et face au Nigeria.
Et maintenant que la phase des éliminations directes est bien lancée, les Argentins qui ont parfois souffert pour s’imposer ne voudront pas faire moins que leurs « rivaux » brésiliens qui ont déjà franchi le cap des huitièmes. Mais la Suisse, malgré une grosse déculottée face à la France (2 – 5), semble s’être bien remise d’aplomb et cherchera à faire trébucher le favori. Et comme elle promet de « jouer sans pression » pour avoir déjà atteint sa meilleure performance lors de ses deux dernières participations, la « Tri » n’en sera que plus dangereuse.
A Salvador, les jeux seront ouverts entre des Belges qui ont survolé le Groupe H et conduits pas un Hazard très en forme et des Américains qui ont renvoyé à la maison le Portugal de Cristiano Ronaldo et le Ghana.
Les « Diables rouges » qu’on dit taillés pour aller loin dans ce Mondial devront se méfier des Yankees qui rêvent de disputer les quarts de finale pour la première fois depuis 2002.

L’Allemagne rejoint la France
En grande difficulté face à une Algérie qui a joué crânement sa chance, l’Allemagne s’est imposée lors de la prolongation d’un match passionnant (2-1, a.p.). En quarts, les hommes de Löw affronteront la France.
Depuis 1954, l’Allemagne a toujours fait partie des huit dernières équipes en lice lors des Coupes du monde. Bénéficiant d’une expérience incomparable à celle des bizuts algériens à ce niveau, elle a pourtant eu beaucoup de mal pour se qualifier en quarts (2-1, a.p.). En difficulté face au système de jeu offensif et très vertical des « Fennecs », les hommes de Joachim Löw ont joué avec le feu en se positionnant très haut. L’absence de Hummels, malade, s’est largement fait sentir et Djabou a trouvé la faille en toute fin de match pour sauver l’honneur. Au final, ils se sont imposés in extremis en réussissant à battre enfin un Raïs M’Bohli impérial dans les buts algériens. « Nous devons être capables de monter en puissance », avait expliqué Joachim Löw. Son équipe ne suit pas vraiment ce schéma. Enthousiasmante face au Portugal (4-0), elle est rentrée dans le rang contre le Ghana (2-2) puis les Usa (1-0) avant de peiner pour s’offrir un quart alléchant face à la France.

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