Dragage du port de Dakar : plus de 12 milliards investis pour la modernisation des installations aéroportuaires #aDakar

Économie

Dragage du port de Dakar : plus de 12 milliards investis pour la modernisation des installations aéroportuaires

Publié le lundi 9 decembre 2013 | Groupe Futurs Médias

© Autre presse par DR
Thierno Alassane Sall, ministre des Transports terrestres

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La profondeur des eaux du Port autonome de Dakar (Pad) passera désormais de 10 à 13 mètres. Cela, grâce aux travaux de dragage du chenal qui ont été lancés hier. Le Port autonome de Dakar (Pad) travaille inlassablement à accroître son leadership dans la sous-région. Pour conforter cette position, le Pad a procédé hier à la signature de lancement du dragage du chenal avec le groupement Eifage Jan de Nuls. Ainsi, selon le président du Conseil d’administration, Me Amadou Kâ, plus de 12 milliards FCfa ont été investis dans la modernisation des installations aéroportuaires, depuis l’arrivée du Dr Cheikh Kanté à la tête de la boîte. Rien que pour le terminal Vraquier concédé à la société Nécotrans, enchaîne-t-il, ce sont 48 milliards d’investissements et plus d’un millier d’emplois concernés. Selon Thierno Alassane Sall, ministre des Infrastructures, du transport terrestre et du désenclavement, ce sont des travaux importants pour le Port de Dakar, car ils participeront à la compétitivité de cette structure puisque des bateaux de plus grand tonnage vont pouvoir accoster. Notre pays, ajoute-t-il, a non seulement besoin que des infrastructures soient réalisées, mais aussi maintenues. Il a indiqué que le port est un lieu d’intermédiation entre la terre, la mer et le rail. Pour sa part, Aly Haïdar, ministre de la Pêche et des Affaires maritimes, a relevé que ces travaux de dragage sont au cœur de la compétitivité du Port, surtout avec la concurrence qu’engendre l’ouverture du Port d’Abidjan. Il faut travailler au quotidien à rendre plus performant, sur les plans économique et social, note-t-il, le Pad qui est déjà le fleuron de l’économie. Il a aussi insisté sur la nécessité de maintenir cet acquis pour permettre au chef de l’Etat d’atteindre ses objectifs fixés dans le programme «Yonnu Yokkuté».

«Le Port a longtemps souffert d’un déficit et d’une médiocrité logistiques»

De son côté, le Directeur général du Pad, Dr Cheikh Kanté, a noté que les transports maritimes ont considérablement évolué dans le monde, ces dernières années. Or, se désole-t-il, le Port a longtemps souffert du déficit et d’une médiocrité logistiques. Pour réaliser des économies d’échelle, avise M. Kanté, les compagnies ont investi sur des portes conteneurs géants. C’est pourquoi, informe-t-il, l’Afrique tropicale devient plus que jamais une cible pour les grands opérateurs intervenant sur les boucles Est/Ouest traditionnels. A son avis, l’impact de l’approfondissement du chenal est crucial. D’abord, le dragage va permettre au Port de capter tous les navires à pleine charge sans qu’ils aient besoin de s’alléger dans un autre port. Ensuite, résume Dr Cheikh Kanté, il offre la possibilité d’économie d’échelle pour les importateurs de cargaison homogène, notamment pour le riz avec un impact positif sur la réduction du coût de revient de cette denrée qui est une priorité pour les autorités. Aujourd’hui, fait constater M. Kanté, une autorité portuaire agit comme un chef d’orchestre qui doit conjuguer ses talents pour satisfaire l’ensemble des clients aussi bien maritimes que terrestres. Il a conclu en rassurant les ministres Thierno Alassane Sall et Aly Haïdar que le travail au niveau du Port se fait en toute transparence, dans le respect scrupuleux de la réglementation. Une manière détournée de répondre aux critiques qui ont suivi la cession des concessions Vraquier et Rouiller.

IBRAHIMA DIAKHABY

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