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Le Soleil N° 13061 du 9/12/2013

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Sommet pour la paix et la sécurité en Afrique : Macky Sall opte pour des forces sous-régionales
Publié le lundi 9 decembre 2013   |  Le Soleil


Forum
© AFP par ERIC PIERMONT
Forum " Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l`Afrique et la France" : Le président Macky Sall à Paris
Mercredi 04 décembre 2013. Paris. Le président Macky Sall a assisté au Forum " Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l`Afrique et la France". Photo: Le président Macky Sall.


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Le Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique s’est terminé samedi par une conférence de presse. Le président Macky Sall y a pris la parole à côté de son homologue français, François Hollande. « Il a été convenu d’accompagner la force africaine de réaction rapide vers une vraie force de réaction immédiate », a déclaré le chef de l’Etat, Macky Sall. Il a ajouté : « Pour cela, nous devons nous appuyer sur les forces sous régionales avec un renforcement des armées nationales. Pour apporter plus de sécurité aux frontières des pays africains ainsi qu’à l’intérieur du pays ». Le président Sall est convaincu que l’Afrique doit sortir du schéma actuel et aller vers des forces spéciales entrainées et équipées afin d’avoir la mobilité nécessaire pour se déplacer en urgence en attendant qu’il y ait une force internationale ou des casques bleus. La création d’une force africaine d’intervention rapide a été la principale annonce du sommet tenu à Paris du 6 au 7 décembre. La France va participer à la formation de 20.000 soldats de cette force spéciale et l’Union européenne devra débourser 50 millions d’euros pour le financement du programme de formation des futurs soldats de la force africaine d’intervention rapide. Sur les questionnements de modalité de la mise en place de cette force, Macky Sall s’est montré rassurant en confirmant que le délai de l’horizon 2015 n’était pas une chimère. Interrogé sur la faisabilité du projet, le président Macky Sall a pris l’exemple de la Cedeao disposant d’un « embryon de force qui intervient actuellement en Guinée Bissau. Elle est exclusivement de l’Afrique de l’Ouest. C’est pareil en Afrique centrale ainsi qu’en Afrique de l’Est où le Kenya intervient en Somalie par exemple. Il s’agit donc de renforcer, par des moyens, l’entrainement et l’équipement. Il faut que la communauté internationale nous accompagne dans cette phase d’urgence pour la mise à niveau des forces armées ».

Dans le document final du sommet, les participants ont félicité « l’Union africaine pour la tenue annuelle d’une Retraite de haut niveau pour la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique. Ils ont encouragé à renforcer ce forum, y compris en s’inspirant d’expériences internationales pertinentes ». Les 53 délégations de pays africains réunis avec la France, pendant ces deux jours, ont pris « note de la proposition d’organiser, en 2014, au Sénégal, un Forum informel sur la sécurité en Afrique en liaison avec des partenaires internationaux et l’Union africaine, afin d’approfondir la réflexion sur les engagements pris lors du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique ».

Durant la conférence de presse de clôture du sommet de l’Elysée, Macky Sall, a longuement abordé les aspects économiques du partenariat franco- africain. Le président Sall s’est réjoui du projet de mise en place, par François Hollande, d’un fonds « de 20 millions d’euros » à destination de l’investissement en Afrique pour les cinq années à venir. Le projet de Nepad devant résoudre les problématiques d’infrastructures, serait une solution, selon Macky Sall. Le chef de l’Etat est convaincu que « le programme africain de développement des infrastructures est un rôle moteur dans le développement du continent ». « Les atouts de la relation économique entre l’Afrique et la France ont été rappelées pour réaliser le processus d’intégration proclamé par l’Union africaine et les objectifs du Nepad ».

L’évidence de la lutte contre les paradis fiscaux et le soutien à « l’initiative sur la transparence des industries extractives (Itie) ainsi que les initiatives de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, ont été évoqués pour faciliter la transparence des contrats industriels ». La création d’une Fondation franco-africaine pour la croissance, rassemblant les intérêts publics et privés, français et africains a été bien accueilli par les délégations africaines. Ils ont également « encouragé les efforts de facilitation des conditions de mobilité et de circulation des personnels d’affaires » comme le recommande le travail des cinq personnalités franco africaines dont l’ancien chef de la diplomatie française, Hubert Védrine, était le porte-parole.

Enfin, durant la conférence de presse où le document final a été présenté, « les chefs d’Etat et de gouvernement ont affiché leur conviction d’intensifier les partenariats économiques et d’affaires en organisant une réunion des ministres africains et français de l’Economie en 2014. Ils organiseront également un forum d’affaires Afrique-France réunissant les entreprises et définissant, en commun, un agenda de grandes rencontres économiques et d’affaires ».


De notre correspondant à Paris, Moussa DIOP

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