La Commission nationale électorale autonome (CENA) va déployer 7000 superviseurs pour les élections locales de dimanche au Sénégal, a annoncé vendredi à Dakar, le président de l’instance, Doudou Ndir, invitant par la même occasion les électeurs à "voter dans le calme et la sérénité".
"La CENA va déployer 7.000 superviseurs et 13.000 contrôleurs pour assurer sur l’ensemble du territoire national, le contrôle du scrutin dans 6.342 lieux de vote et 12.378 bureaux de vote", a-t-il dit dans un entretien accordé à l’APS et à la Télévision publique (RTS).
Plus de 7000 listes sont en compétition pour ces joutes électorales dont l’organisation a coûté une quinzaine de milliards à l’Etat. Ces élections vont consacrer l’entrée en vigueur de l’acte 3 de la décentralisation qui prévoit la communalisation universelle et la suppression des conseils régionaux au profit des conseils départementaux.
Poursuivant son propos, le président de la CENA a souligné que les superviseurs et contrôleurs des bureaux de vote sont déjà formés et ont reçu des directives pour recueillir et soumettre à l’assemblée générale de la CENA "tout incident susceptible de générer un quelconque dysfonctionnement dans le déroulement du scrutin".
"Une cellule sera installée la veille, le jour et le lendemain du scrutin au siège de la CENA pour examiner en temps réel tous les problèmes qui pourraient être portés à la connaissance de l’institution en charge du contrôle et de la supervision du processus électoral", a-t-il ajouté.
Au niveau national, les candidats sont en quête de 552 collectivités administratives (communes urbaines et rurales) dans les 45 départements du pays.
Revenant sur les violences qui ont émaillé la campagne électorale (14-27 juin) par endroits, le président de la CENA a invité les citoyens à voter dans le calme et la sérénité.
Les dernières élections locales de mars 2009 avaient été largement remportées par la coalition d’opposition d’alors, Benno Siggi Senegal, dont la quintessence est aujourd’hui membre de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yakkar, face au pouvoir libéral.
Pour les présentes joutes électorales, Le président sortant Me Abdoulaye Wade, estime que c’est un référendum qui devait permettre de mesurer la popularité de son successeur, le président Macky Sall.
Selon Me Wade, si l’opposition gagne, l’assemblée nationale devra être dissoute.
