Le dernier plan d’action enclenché par les professeurs sortants de la FASTEF a finalement porté ses fruits. Le gouvernement a décidé de recruter 316 professeurs dont 223 sortants du concours direct et 93 de la formation payante.
C’est peut-être le début de la fin du bras de fer qui oppose le gouvernement et les professeurs sortants de la faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF). Du moins, pour les professeurs sortis du concours direct. Suite à une rencontre, tenue jeudi entre le ministre de l’Éducation nationale Serigne Mbaye Thiam et le collectif des professeurs non recrutés, Serigne Mbaye Thiam a fait part de la décision du gouvernement de recruter à nouveau 223 professeurs sortants du concours direct et 93 autres de la formation payante.
Une décision bien accueillie par les professeurs du concours direct, qui ont tenu hier un point de presse pour sensibiliser l’opinion sur ‘’l’acte fort’’ que vient de poser le gouvernement. ‘’C’est un acte de taille et nous sommes preneurs. Aujourd’hui, nous avons un acquis qui nous permet de dire que le gouvernement est prêt à régler définitivement les problèmes des sortants des écoles de formation. Pour les professeurs restants, le ministre nous a dit que le gouvernement est en train de chercher des solutions pour régler leurs cas. Nous sommes confiants et nous savons que tôt ou tard, le gouvernement va régler le problème’’, s'est réjoui leur coordonnateur, Saliou Samb.
Même si les professeurs du concours direct ont obtenu gain de cause, tel n’est pas le cas pour leurs collègues de la formation payante. Car dans ce lot, le gouvernement en a pris seulement 93 professeurs. Les 447 qui restent ont décidé de continuer le combat au sein de la FASTEF, jusqu’à obtenir une satisfaction totale. Cependant, Saliou Samb a tenu à les rassurer. ‘’Nos collègues qui sont restés, nous allons continuer à les soutenir, jusqu’à ce que leurs cas soient réglés. Il n’y a jamais eu de divorce entre nous. Mais, il faut savoir qu’entre le direct et la formation payante, il y a une grande différence. Quelqu’un qui paie de son argent et quelqu’un qui a réussi un concours et qui a obtenu une bourse, c’est différent. Mais nous allons continuer à nous battre pour eux’’.
‘’Même à Fonguolémy, nous sommes prêts à servir’’
Par ailleurs, après ce recrutement supplémentaire, tous les professeurs du concours directs ont été recrutés. Ces nouveaux professeurs sont prêts à enseigner, quel que soit le lieu où ils seront affectés. ‘’Aujourd’hui, nous sommes prêts à aller servir notre pays. Nous sommes prêts à aller à Fonguolémy, à Matam, à Kédougou, bref dans les endroits les plus reculés du pays pour enseigner. Nous voudrions que demain (aujourd’hui), que nos ordres de service (O.S) soient affichés et qu’on aille servir notre pays’’, a ajouté Oumar Kane, le chargé de la communication.
Toutefois, malgré les assurances données par le ministre de l’Éducation nationale, les professeurs de la FASTEF attendent de voir pour croire. ‘’Tout ce que nous demandons est que nos O.S. nous soient remis. Tant que les ordres de service ne sont pas affichés, nous resterons toujours à la FASTEF. Ce n’est pas une récompense, mais on nous a simplement rétablis dans nos droits. L’injustice a été réparée’’, a conclu Ameth Signaté.
