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Sud Quotidien N° 6344 du 24/6/2014

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Procès Malal Talla: « Fou malade » risque 6 mois de prison ferme
Publié le mardi 24 juin 2014   |  Sud Quotidien


Malal
© Autre presse
Malal Talla alias "Fou malade", rappeur, membre de "Y en a marre"
Malal Talla alias "Fou malade", rappeur, membre de "Y en a marre" incarcéré pour des propos jugés outrageants envers la police.


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Si le tribunal suit le réquisitoire du procureur, « Fou Malade » qui a déjà passé l’anniversaire du soulèvement du 23 juin en prison, risque encore d’y demeurer les six prochains mois. En effet, le rappeur qui faisait face au juge hier lundi, est accusé d’outrage à agent dans l’ exercice de ses fonctions.

Six mois ferme ! C’est ce que risque Malal Almamy Talla si le tribunal suit le réquisitoire du parquet. Le rappeur, plus connu sous le sobriquet de « Fou Malade », qui faisait face au juge hier lundi, répond du délit d’outrage d’agent dans l’exercice de ses fonctions, pour des propos qu’il aurait tenus jeudi dernier, lors de la journée de sensibilisation et de démobilisation sur les drogues.

Le rappeur affirme n’avoir « jamais eu l’intention de jeter le discrédit ni sur la police ni sur les institutions d’autant que mon père fut policier, et j’ai des parents dans l’administration pénitentiaire et dans le gouvernement». « Fou Malade » a présenté ses excuses tout en réaffirmant n’avoir voulu blesser personne : « Si mes propos sont diffamatoires, je m’en excuse car je voulais faire comme le 23 juin ».

L’affaire Cissé Lô s’invite à la barre

Ses avocats qui se sont présentés en nombre ont réaffirmé la motivation de leur client qui n’avait pour ambition que de participer à la construction de son pays. Par conséquent on devrait plutôt le remercier : « Lorsqu’un individu participe à la construction de l’édifice, il y a un autre moyen de le féliciter que de le trainer devant la barre », a déclaré Me Ndiène Ndiaye.

Les avocats qui n’ont pas manqué de faire le parallèle entre cette affaire et celle du saccage des deux domiciles de Moustapha Cissé Lô à Touba, ont dénoncé le traitement de deux poids deux mesures. « On vous demande de le mettre en prison au moment où à Touba on libère les 19 personnes passibles devant une juridiction d’assises pour incendie criminel », s’est indigné Me Mame Adama Guèye, qui a par ailleurs déclaré que le rappeur avait le droit d’exprimer son opinion, et l’en empêcher serait un acte indigne d’une démocratie. Et Me Guèye de s’indigner : « On ne bâillonne pas la démocratie ».

Cependant, cela n’a nullement ébranlé le substitut du procureur Adama Ndiaye, qui a requis six mois ferme à l’encontre du rappeur. Le verdict procès qui a noté la présence de nombreux jeunes dont ceux du mouvement « Yen a marre » est attendu aujourd’hui.

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