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Biens mal acquis: la plainte du Sénégal contre Karim Wade classée sans suite en France
Publié le mardi 17 juin 2014   |  AFP


Karim
© AFP par DR
Karim Wade, fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade


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PARIS - La plainte déposée en France en décembre 2012 par l’Etat sénégalais contre Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et accusé de détournement de fonds, a été classée sans suite par le parquet financier, ont déclaré mardi ses avocats français.

Karim Wade sera jugé au Sénégal à partir du 31 juillet pour enrichissement illicite devant une cour spéciale réactivée par le président Macky Sall après son élection en mars 2012, la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite).


Mais l’Etat sénégalais avait aussi déposé plainte auprès de la justice française, estimant qu’une partie de l’argent en cause pouvait avoir été investie en France. Cette plainte visait les qualifications de recel de détournement de fonds publics, recel d’abus de biens sociaux et corruption.

Pour Pierre-Olivier Sur, conseil de Karim Wade, ce classement sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée vaut "preuve négative", devant une juridiction où la charge de la preuve pèse sur la défense. La plainte était "fantaisiste" et mentionnait des biens immobiliers dont il a été établi qu’ils n’appartenaient pas au fils de l’ancien président, a estimé pour sa part un autre de ses avocats, Jean-René Farthouat.

L’avis de classement sans suite de cette plainte, qui avait donné lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire, a été transmis le 11 juin, selon la copie transmise par les conseils de M. Wade.

Le montant de l’enrichissement illicite retenu par la justice sénégalaise atteint 117 milliards de francs CFA (178 millions d’euros). Selon les avocats, près de la moitié correspond à un compte à Singapour dont il est prouvé qu’il n’appartient pas à M. Wade, actuellement détenu au Sénégal.

Pour eux, son patrimoine n’atteint qu’environ deux millions d’euros, dont l’essentiel provient des revenus perçus quant il était trader avant de devenir conseiller puis ministre d’Abdoulaye Wade.

Concernant le fonctionnement de la CREI, Me Sur a dénoncé un "contexte procédural qui nous apparait (...) révoltant et qui ne nous donne pas les moyens d’assurer la défense" de M. Wade.

A ce sujet, l’ancien bâtonnier de Paris, Jean-René Farthouat, a rappelé que la défense n’était autorisée à consulter le dossier d’instruction que sur place, "alors qu’il existe une version numérique".

Me Sur a également souligné que la CREI statuait en premier et dernier ressort, sans possibilité d’appel.

Les avocats français et sénégalais de Karim Wade ont indiqué qu’ils allaient déposer des conclusions de nullité sur la compétence de la CREI et la violation des règles procédurales.

Me Sur a annoncé qu’il rencontrerait, la semaine prochaine, le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius pour le sensibiliser au dossier.

"Il va se passer quelque chose", a estimé Pierre-Olivier Sur. "Il n’est pas possible que ce pays réagisse comme le pire des Etats de non droit. Ce serait se mettre à la marge des Etats de droit".

"J’ai même la faiblesse de penser que le président Macky Sall aimerait bien sortir de ce piège", a-t-il ajouté.


tu/caz/pad



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