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Enquête Plus N° 891 du 13/6/2014

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Enjeux des locales: Ce qui attend les maires sortants
Publié le dimanche 15 juin 2014   |  Enquête Plus


Y en a marre
© aDakar.com par MC
"Y en a marre" tient sa foire aux problèmes
Dakar, le 10 mai 2014- Le mouvement "Y a marre" a ouvert ce samedi la 2 édition de la "Foire aux problèmes". La manifestation qui se tient à la place de l`Obélisque permet aux "Y en a marristes" de faire un listing des difficultés qui assaillent le pays et de proposer, par conséquent, des solutions. Photo: Idrissa Seck, leader du "Rewmi" visitant la Foire aux problèmes


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Les élections locales du 29 juin prochain devront déterminer l’avenir de certains maires sortants candidats à leur propre succession.



S’il est vrai que les élections locales du 29 juin prochain ont valeur de test pour le parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR), dont le président devra se présenter en 2017 (en principe) pour un second mandat, elles seront aussi une épreuve pour les maires sortants candidats à leur propre succession. Mettant en jeu tout ou partie de leur carrière politique, certains d’entre eux sont condamnés à gagner leur fief s’ils ne veulent pas compromettre leur chance de survie.

C’est le cas du maire de Dakar, Khalifa Sall, qui doit défendre les couleurs de la coalition Taxawu Dakar dont il est la tête de liste dans la commune de Grand-Yoff. Si le responsable socialiste part avec l’avantage d’un bilan apprécié par beaucoup de Dakarois, sa réélection est loin d'être assurée. Il lui faudra en effet sortir victorieuse dans l'ensemble des 19 communes d’arrondissement de Dakar pour espérer rempiler.

Ce qui n’est pas évident, au regard des rapports de forces aléatoires entre coalitions de partis. L’autre risque pour Khalifa Sall, c’est de voir sa majorité lui échapper par le biais d’un code électoral ''piégé''. Car, en refusant la déchéance d’un conseiller municipal de son mandant au cas où il changerait de parti, le pouvoir semble vouloir recourir à la transhumance politique afin de pouvoir placer ses hommes à la tête des communes. Ces derniers, une fois ''désignés'' par le président de la République pour siéger dans les conseils de ville, procéderont ensuite à l’élection du maire de la capitale. C'est pourquoi le pouvoir ne fera aucun cadeau à l'édile sortant.

Cette logique d'adversité serait valable pour le maire de Thiès, Idrissa Seck. Bien que n'étant ''pas candidat'' à sa propre succession, l’ancien Premier ministre joue quand même son avenir politique. Tête de liste majoritaire de la coalition And défar Thiès, Seck a déjà pris l'engagement de mettre un terme à sa carrière politique s’il perdait Thiès. Un pari risqué pour le chef de Rewmi, aux prises avec deux ministres (Thierno Alassane Sall, Augustin Tine), dont l'un des arguments semble déjà ficelé contre Idrissa Seck : son ''absentéisme'', en plus de l'accumulation des litiges fonciers autour de son bras-droit et premier adjoint, Yankhoba Diattara.

Le maire de Saint-Louis, Cheikh Bamba Dièye, serait-il condamné au mandat unique ?Le ministre de la Communication et de l’Économie numérique est, paradoxe, un candidat à abattre pour le pouvoir auquel il appartient. Ses adversaires sont nombreux, dont Mansour Faye, délégué général à la Solidarité nationale, Alioune Badara Cissé, ancien ministre des Affaires étrangères... Outre des départs de son camp vers le pouvoir, Bamba Dièye est également à couteaux tirés avec plusieurs conseillers municipaux de Benno Siggil Senegaal qui raillent son ''ingratitude'', allusion au soutien décisif qu'ils disent lui avoir apporté pour son élection en 2009.

A Ziguinchor, le maire Abdoulaye Baldé devra confirmer sa victoire de mars 2009, alors qu'il était dans le pouvoir. Mais sa chance est qu'il devra affronter deux adversaires du même camp, à savoir Benoît Sambou, ministre de la Jeunesse, et Doudou Kâ, directeur du FONGIP. Pour Baldé, une réélection serait un excellent doping afin de poursuivre une carrière politique encore jeune. Cependant, une déculottée conforterait ceux qui pensent qu'il n'aurait jamais dû quitter le PDS.

La socialiste Aïssata Tall Sall va, elle, engager une bataille difficile pour conserver sa marie de Podor, dans un contexte de grosses divergences avec le Parti socialiste à propos du congrès des 6 et 7 juin derniers. Sans doute, elle aurait aimé un soutien plus franc de son parti face au candidat de Benno Bokk Yaakaar, Racine Sy, patron des hôteliers, mais aussi face au parti présidentiel qui s’est ligué avec l’''ennemi'' PDS pour la déboulonner.

L’enjeu se pose autrement pour le maire sortant de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélemy Dias, bien qu'il ait été investi à la 4e place sur la liste majoritaire de BBY dirigée par la ministre d’État Marième Badiane. ''Cette position est une manière de brouiller les pistes, confie-t-on.

En réalité, Dias a placé tous ses hommes sur la liste. Et au moment du vote, le PS donnera un mot d’ordre (aux conseillers socialistes) pour qu’il soit réélu''. Ce sera dur face à l'équipe dirigée par la conseillère présidentielle Ndèye Bineta Gassama, tête de liste de Benno and ci degg, et par celle de Cheikh Khalifa Mbengue (AFP) qui conduit la liste And défarat commune Mermoz.

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