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Corruption des agents de la sécurité routière : le coup de gueule de Sonko
Publié le vendredi 9 aout 2024  |  pulse.sn
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© aDakar.com par DR
Primaire: le Premier ministre Ousmane Sonko annonce son départ de la mairie de Ziguinchor
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Ousmane Sonko, qui présidait le Conseil interministériel sur les accidents récurrents, a dénoncé plusieurs facteurs qui sont, selon lui, à l’origine des accidents routiers, en particulier la corruption des agents de sécurité routière.

Le gouvernement a tenu hier, jeudi 8 aout 2024, un Comité interministériel sur les accidents.

Prenant la parole, le Premier ministre, Ousmane Sonko a dénoncé plusieurs facteurs qui sont, selon lui, à l’origine des accidents routiers, en particulier la corruption des agents de sécurité routière.

« Nous avons fait nos enquêtes et écouté les Sénégalais, mais nous savons tous ici que la corruption fait partie des causes des accidents routiers », a affirmé Ousmane Sonko, lors d’un Conseil interministériel consacré à la problématique des accidents de la circulation.

Pour parer à ce fléau, le Premier ministre a annoncé que, désormais, les responsabilités seront situées et des mesures drastiques seront prises pour réduire les risques d’accidents de la route.

« Une voiture qui a roulé plus de 40 ans ne devrait normalement plus rouler. De surcroît les véhicules sont vieux et ne sont pas entretenus. Même une voiture neuve a besoin d’entretien. La visite technique aussi est un problème ; elle ne se fait pas avec les machines adéquates », a soutenu Sonko.

Pour Ousmane Sonko, en plus du facteur humain, de la vétusté des véhicules et des problèmes d’infrastructures, la corruption et le défaut de collaboration entre les différents services font partie des principales causes des accidents de la circulation.

« Un contrôleur qui doit faire la visite technique, qui constate que les pneus sont usés ou que le frein à main ne marche plus, a une énorme responsabilité s’il y a accident s’il laisse le véhicule partir. De même que celui qui constate qu’une voiture n’a pas de feu avant ou feu arrière et qui la laisse partir parce qu’il y a un billet qui lui a été glissé », dit-il.

Le Premier ministre soutient que désormais, les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation.

« Désormais, chaque accident sera évalué. Nous allons demander des comptes et les responsabilités seront situées », a-t-il déclaré.

Selon lui, « tant qu’on n’a pas la culture de situer les responsabilités et mettre des sanctions conséquentes, la problématique des accidents de la circulation va demeurer intacte ».

En outre, il a invité tous les acteurs et responsables du secteur à mieux veiller au respect strict des mesures dans leurs services respectifs et demandé aux forces de défense et de sécurité d’être plus vigilantes sur les contrôles.

Le Premier ministre a dans le même temps instruit les services concernés de formaliser les réflexions sur « les mesures structurelles comme la formation, le financement ou encore la législation, pour les inclure dans les états généraux du secteur des transports où, les grandes décisions seront prises ».

Selon lui, l’État peut appliquer « une certaine tolérance, un encadrement intelligent, mais doit être intransigeant sur les comportements individuels indélicats ».

Évoquant la problématique des motos Jakarta, qui doit être réglementée, il a rappelé le port obligatoire du casque par les conducteurs, afin de minimiser les dégâts en cas d’accident.

« Il y a plus d’accidents impliquant des motos Jakarta que des voitures. Les motos Jakarta, qui constituent des emplois de masse, nécessitent une certaine souplesse, mais il est impératif de respecter les mesures sécuritaires », a indiqué le Premier ministre.
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