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Vives tensions au Parlement de la CEDEAO : le député Guy Marius Sagna et son homologue ivoirienne, Adjaratou Traoré, se livrent à un affrontement verbal
Publié le lundi 22 juillet 2024  |  aDakar.com
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© aDakar.com par PMD
Le président Bassirou Diomaye Faye au 65e sommet ordinaire de la CEDEAO
Abuja, le 7 juillet 2024 - Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a pris part, ce dimanche, au 65e sommet ordinaire de la CEDEAO au Nigeria.
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La séance parlementaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) du samedi 20 juillet 2024 a été le théâtre d'un affrontement verbal intense entre le député sénégalais Guy Marius Sagna et son homologue ivoirienne, Adjaratou Traoré.

Les échanges houleux ont été déclenchés par les déclarations incisives de Sagna critiquant ouvertement les chefs d’État ouest-africains, qu'il accuse d'être responsables de l'appauvrissement de la région.

Lors de cette séance, Guy Marius Sagna a déclaré : « Nous sommes les pays les plus riches de la planète Terre. Tant que les gens diront que l’Afrique de l’Ouest est pauvre, cela signifie qu’ils font partie du problème. Mais, pourquoi vous n’osez pas dire appauvrissement ? Qui a appauvri l’Afrique ? Ce sont nos présidents », en réponse au Rapport du PNUD sur la pauvreté en Afrique de l’Ouest.

Ces propos ont provoqué une réaction vive de la part de la vice-présidente du Parlement de la CEDEAO, Adjaratou Traoré, qui a critiqué sévèrement Sagna en l'accusant de dépasser les limites de la courtoisie parlementaire. « La liberté de parole ne veut pas dire que vous devez dire n’importe quoi à l’endroit des chefs d’État. C’est du n’importe quoi que vous êtes en train de dire ».

La confrontation a atteint son apogée lorsque Mme Traoré a tenté de s'approcher de Sagna, nécessitant l'intervention de ses collègues pour éviter une escalade physique. Face à cette tension croissante, la présidence du Parlement a été contrainte de suspendre temporairement la séance pour rétablir l'ordre.

Cet incident reflète les divisions et les sensibilités au sein de la CEDEAO concernant les critiques envers les dirigeants politiques de la région, soulignant les défis persistants en matière de gouvernance et de liberté d'expression au sein de l'organisation régionale.

HB
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