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Afrique de l’Ouest: des personnalités appellent à décriminaliser l’usage des drogues
Publié le jeudi 12 juin 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Drogue
© Autre presse par DR
Drogue : 40 kg de drogue d`une valeur de 3 milliards FCFA saisis par la douane sénégalaise


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Une commission antidrogue dirigée par l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo appelle les Etats d’Afrique de l’Ouest à décriminaliser l’usage des drogues.

La Commission ouest-africaine sur les drogues, créée en 2013, a publié jeudi à Dakar son premier rapport intitulé "Pas seulement une zone de transit: drogues, Etat et société en Afrique de l’Ouest".

"L’expérience montre que la criminalisation de l’usage de drogues aggrave les problèmes sanitaires et sociaux, pèse lourdement sur le système pénal et encourage la corruption", écrivent les auteurs de ce document.

Ils estiment que "la consommation et la détention de drogues pour un usage personnel ne devraient pas constituer un crime".

La commission antidrogue, créée en janvier 2013, a lancé son rapport en présence de certains de ses membres: l’ex-secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, l’ancien président du Cap-Vert, Pedro Pires, l’ancien Premier ministre du Togo, Edem Kodjo, en plus de M. Obasanjo.

Le ministre des Affaires étrangères du Guatemala, Fernando Carrera, a participé à la réunion de lancement du document.

Sur la base de "documents de référence" présentés par des experts, ses auteurs ont conclu qu’"il convenait de considérer l’usage des drogues avant tout comme un problème de santé publique". "Les usagers de drogue ont besoin d’aide et non de sanctions", ajoutent-ils.

"Il faut que les usagers soient considérés comme des gens ayant des problèmes de santé. (…) L’Etat doit les aider à se réhabiliter et les réintégrer dans la société, pour qu’ils deviennent productifs", a fait valoir M. Obasanjo lors du lancement du rapport.

Les auteurs du document appellent les Etats ouest-africains à créer des structures chargées de la prise en charge médicale des usagers des drogues.

"Dans certains Etats, les gouvernements dépensent plus d’argent pour emprisonner les consommateurs qu’ils en avaient besoin pour les rééduquer", a soutenu Kofi Annan.

Il préconise "des mesures plus humaines et plus efficaces" que celles actuellement en vigueur contre la consommation des drogues. "Je souhaite que la répression de la consommation soit remplacée par une approche de santé publique."

Kofi Annan affirme, sur la base du contenu du rapport, que les Etats ouest-africains doivent "avoir le courage de changer les politiques et les lois qui ne s’adaptent plus au contexte actuel" en matière de lutte contre l’usage des drogues.

L’étude exhorte "les dirigeants politiques d’Afrique de l’Ouest à unir leurs efforts pour changer les lois et les politiques qui se sont révélées inefficaces" contre la consommation des drogues.

"Nous abhorrons les trafiquants et leurs complices, lesquels doivent être jugés avec la plus grande fermeté", écrivent les auteurs du rapport.

"Cependant, soulignent-ils, l’application de la loi ne doit pas se faire au détriment des personnes pauvres, vulnérables et moins éduquées, tandis que les puissants et ceux qui ont des contacts bien placés passent à travers les mailles du filet."

Le document recommande l’implication de la société civile ouest-africaine dans la lutte contre ce phénomène.

Il signale que les économies africaines sont "en pleine croissance, mais une nouvelle menace pèse sur ces progrès: avec la complicité d’acteurs locaux, les réseaux internationaux de trafic de drogue déstabilisent nos pays et détruisent des vies".

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