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164 cas de Sida détectés à Bambey: Voici la vérité sur cette affaire
Publié le vendredi 12 juillet 2024  |  seneweb
Sida
© Agence de Presse Sénégalaise
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L’information a été relayée par des médias locaux. Puis, elle est devenue virale sur les réseaux sociaux. Alors qu’elle résulte d’une « erreur de communication ». La semaine dernière, la Direction de la Santé de la mère et de l’enfant (DSME) a organisé une caravane avec l’Association des journalistes spécialisés en santé population et développement dans la région de Diourbel. L’équipe qui a accordé l’interview n’a pas été bien comprise. Il y a eu une incompréhension sur les chiffres qu’elle a eu à partager. Les cas dont on parle, représente la file active c’est-à-dire la cohorte de patients vivant avec le VIH qu’on suit présentement. Notre site de prise en charge a démarré depuis 2007 jusqu’à nos jours, et il y a 164 cas dépistés positifs et suivis dans le site du district », a précisé le médecin-chef du district sanitaire de Bambey (région de Diourbel), Docteur Dieynaba Kane.

Donc, soutient-elle, ce ne sont pas de nouveaux cas. « La situation n’est pas préoccupante. Elle est même bien maîtrisée ici. La prévalence de l’épidémie du VIH dans ce département est très faible dans la population générale. C’est même en deçà de la prévalence nationale qui est de 0,3%. Pour dire, qu’il n’y a rien d’alarmant même si on a eu quelques perdus de vue et quelques décès dans notre cohorte ».

« Il n’y a pas péril en la demeure »


Dr Kane de révéler, toutefois qu’en 2024, une dizaine de nouveaux cas ont été détectés dans cette zone.

Quid des discriminations dont sont victimes souvent les personnes séropositives et surtout de la localité ciblée ? Dr Kane rassure toute la population de Bambey et du Sénégal en général. « il n’y a rien d’inquiétant ici. Cela répond à la situation nationale et si on compare notre site de prise en charge avec les autres centres de la région, on constate que nous avons la cohorte la plus faible . Donc, c’est juste une erreur de communication. Il n’y a pas péril en la demeure ».



Mieux, le médecin chef de faire remarquer qu’on ne doit même plus parler de discrimination par rapport aux patients à VIH positifs vu que maintenant le traitement administré aux patients est tellement efficace. «La majorité des patients de notre file active ont une charge virale indétectable c’est-à-dire que le risque de transmission est faible voire nul », signale-t-elle.


A ce stade, le patient retrouve un système immunitaire renforcé et le risque de transmettre l’infection à VIH est considérablement réduit


«Il faut éviter les comportements à risques »

Cependant, il est toujours nécessaire d’observer les mesures de prévention afin d’éviter une contamination. « Comme Bambey est un carrefour, il y a des populations clés qui s’installent de manière transitoire dans le département. C’est envers ces populations que l’on accentue les activités de prévention. Nous communiquons beaucoup avec elles sur les mesures de prévention pour une réduction des risques et organisons régulièrement des dépistages. Il n’empêche qu’avec la population générale, nous faisons la prévention de routine avec des sensibilisations sur les modes de transmission du VIH ».

Dr Dieynaba Kane a, ainsi, rappelé que le mode de transmission le plus courant est la voie sexuelle. Sur ce, il faut éviter les comportements à risques en se protégeant, éviter le multi-partenariat. « Concernant la transmission mère-enfant, nous faisons le dépistage systématique des femmes enceintes lors des consultations prénatales et une prise en charge est assurée en cas de séropositivité pour éviter la transmission verticale. Le dépistage du couple et de la fratrie aussi est un paramètre à prendre en compte aussi pour l’atteinte du 1er 95», a-t-elle souligné.
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