Stratégie de lutte contre le sida: Aminata Touré invite les acteurs à une rationalisation des ressources #aDakar

Santé

Stratégie de lutte contre le sida: Aminata Touré invite les acteurs à une rationalisation des ressources

Publié le jeudi 12 juin 2014 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DF
Macky Sall à Thiès pour les besoins du Conseil des ministres décentralisé
Thiès, le 05 Juin 2014- Les populations de la ville de Thiès ont réservé mercredi un accueil triomphal au chef de l’Etat Macky Sall, venu dans la cité du rail pour présider un conseil de ministres décentralisé. Le chef de l`Etat a été reçu par le maire de Thiès, Idrissa Seck. Photo: Aminata Touré, Premier ministre du Sénégal

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Dakar : préparatifs du 6ème Salon international du matériel médical

- 10/6/2014

Dans le dossier

Santé 2014

La 7ème réunion du Conseil national de lutte contre le sida (Cnls) s’est tenue hier, mercredi 11 juin à Dakar. Présidant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le Premier ministre Aminata Touré par ailleurs présidente Du Cnls, a invité les acteurs de la lutte contre le sida à une rationalisation des ressources.

Le Conseil national de lutte contre le sida (Cnls) a tenu hier, mercredi 11 juin, sa 7ème réunion. L’objectif de cette rencontre est de définir les nouvelles orientations et perspectives pour le Programme multisectoriel de lutte contre le Sida face à la crise financière à l’échelle internationale, marquée par la rareté des financements. A cet effet, le Premier ministre Aminata Touré, par ailleurs présidente du Conseil national de lutte contre le Sida a invité les acteurs à une rationalisation des ressources.

« Je vous invite à la rationalisation des ressources mises à la disposition aussi bien par les partenaires techniques et financiers que par les financiers nationaux », a indique Mme Aminata Touré.

Pour elle, ces ressources doivent servir à améliorer l’accès à la santé des populations et à l’amélioration de la qualité des services par des actions prioritaires à hauts impacts
Sous ce rapport, elle suggère un changement de paradigme en adoptant des approches novatrices allant dans le sens d’une riposte au sida efficace et durable sous tendue par la synergie d’actions de tous les acteurs de développement, de la Société civile et les communautés.

Ainsi, recommande-t-elle de prendre la couverture maladie universelle (Cmu) dans le cadre des stratégies de pérennisation à la riposte au Vih mais également de renforcer les acquis de la réponse locale dans le cadre de l’Acte3 de la décentralisation et utiliser de manière effective et rationnelle un budget évolutif alloué à la réponse contre le sida.
Au cours de cette réunion, le plan stratégique 3éme génération de lutte contre le sida a été présenté aux acteurs par Dr Safiétou Thiam, Secrétaire Exécutif du Conseil national de lutte contre le sida (Cnls).

Elle a rappelé que le Sénégal s’était engagé à l’instar de la communauté internationale à relever le grand défi du monde en matière de lutte contre le sida. Ces défis sont, selon elle, l’élimination de la transmission mère à enfant du Vih, l’élimination des nouvelles infections d’ici à 2015, la marche vers une génération sans sida en 2030 avec l’accès universel aux traitements pour les personnes vivant avec le Vih.
Elle souligne que la priorité est de mettre le focus sur les régions où la prévalence est supérieure à la prévalence nationale, notamment celles du Sud et du Sud Est.

75 milliards destinés à la stratégie

Selon Dr Thiam, ce plan stratégique de lutte contre le sida a un coût global qui tourne autour de 75 milliards.

« Les 38 % de ce budget sont alloués à la prévention et surtout à la stratégie d’élimination de la transmission mère-enfant. La prise en charge des malades prend 35 % et tous les aspects de mise en œuvre prennent 31 % », a-t-elle expliqué.

Et de poursuivre, « ce budget est financé à peu prés de 50 % donc nous avons un gap de 40 % à rechercher. Avec la raréfaction des ressources nous sommes obligés de trouver des stratégies endogènes de financement interne pour la lutte contre le Sida. Les financements sont rares parce que les partenaires ont dessiné un cadre d’investissement bien déterminé ».

Commentaires