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Réformes de la Justice : Pourquoi Diomaye n’ira pas jusqu’au bout ?
Publié le mercredi 29 mai 2024  |  Rewmi
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© Autre presse par Dr
Le Président Bassirou Diomaye Faye participera au 15e Sommet de l`OCI à Banjul
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Les assises de la Justice ont été ouvertes hier à Diamnadio en présence des acteurs, des décideurs, de politiques et de membres de la Société civile. Le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, dans son discours d’ouverture, est revenu sur les motivations profondes qui guident une telle démarche que l’on peut résumer par le mot performance.
Le Sénégal rêve d’une Justice qui réponde aux aspirations d’une société sénégalaise en mutation, à l’environnement des affaires et à l’idéal de justice qui est la sienne avec une meilleure des libertés et de la sécurité publique et une garantie optimale des droits des citoyens.

Comme il l’a souligné et que nous l’avions déjà écrit dans cette chronique, il ne s’agira point d’un procès de la Justice. Ce sera juste une façon d’en améliorer le fonctionnement conformément au souhait de beaucoup de sénégalais.

Toutefois, la montagne risque d’accoucher d’une souris. Car, le président Faye vient d’exprimer une crainte que tous ses prédécesseurs avaient nourri, celle de la République des juges.

Un débat qui s’est posé en France et que beaucoup de spécialistes qualifient de non-fondé. Car, la Justice est déjà qualifiée de « pouvoir ». Or, si on réfère au principe de la séparation des pouvoirs, il est aisé d’admettre que les magistrats, totalement affranchis d’une quelconque tutelle, auront la possibilité ainsi d’assumer leurs charges en toute responsabilité.

Or, c’est cela qui fait peur. L’Exécutif ne souhaite nullement une totale indépendance de la magistrature et veut conserver un droit de regard surtout en ce qui concerne l’opportunité des poursuites et la présidence du Conseil supérieur de la magistrature. Ce sont deux points sur lesquels les choses risquent de stagner: Le lien ombilical entre le Ministère de la Justice et le Parquet va certainement subsister et l’Exécutif pourrait conserver un droit de regard sur le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.

Or, sans le courage politique pour couper ces ponts, il s’agira tout simplement de réformettes qui ne vont pas révolutionner le fonctionnement de la Justice.

Assane Samb
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