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Coopération bilatérale, intégration sous-régionale : BDF et ADO regardent dans la même direction
Publié le jeudi 9 mai 2024  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par Franck N`Guessan
Diplomatie: visite du travail du président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Faye en Côte d`Ivoire
Le Président de la République, Alassane Ouattara s’entretient avec son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, ce mardi 7 mai 2024, au Palais de la Présidence de la République.
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Lors de sa visite hier à Abidjan, Bassirou Diomaye Faye et Alassane Dramane Ouattara ont insisté sur l’importance de renforcer les relations entre les deux pays, l’intégration sous-régionale en renforçant notamment l’Uemoa et la Cedeao.

Par Justin GOMIS – Le périple sous-régional de Diomaye Faye s’est poursuivi hier à Abidjan. BDF et ADO veulent regarder dans la même direction, surtout que leurs deux pays sont la locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). «Si nous mettons en synergie notre capacité comme je le souhaite et comme il en a toujours été avec un niveau toujours plus appréciable, il est sûr que nous pouvons également faire face à de nombreux défis, y compris ceux qui sont liés au contexte de crise économiquement mondiale que nous sommes en train de vivre», note le Président sénégalais lors d’un point de presse conjoint avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara. Pour lui, l’axe Dakar-Abidjan doit être davantage renforcé. «Nous pouvons encore faire plus, notamment dans les secteurs prioritaires de l’agriculture avec le développement des coopératives en Côte d’Ivoire dont nous voulons largement nous inspirer, et dans d’autres domaines comme ceux de l’élevage, de la défense, de la sécurité, de l’éducation et de l’énergie», a-t-il indiqué. Il ajoute : «ensemble, nous pouvons exploiter beaucoup de potentialités qui existent dans les deux pays et renforcer cette coopération économique, commerciale que nous avons tout le temps entretenue, mais qui doit, avec chaque régime, connaître une croissance plus accrue. De mon côté, je m’emploierai à renforcer les relations entre les deux pays pour une meilleure prise en compte des priorités africaines. Qu’il s’agisse de la réforme de la gouvernance politico-économique, du développement durable, du changement climatique, de la paix ou de la sécurité internationale», a encore dit Bassirou Diomaye Faye. En veilleuse depuis 2014, il a proposé la tenue d’une nouvelle session de la Grande Commission mixte.

Aujourd’hui, Ouattara espère que Dakar et Abidjan vont continuer à assurer les rôles de leadership des pays de l’espace Uemoa. «Nous nous sommes félicités du dynamisme de la coopération, et surtout du renforcement des relations qui ont toujours marqué l’évolution dans nos deux pays. Nous sommes parvenus à une convergence totale de points de vue. Que ce soit sur les questions de démocratie, de coopération régionale ou de la situation internationale, nous sommes totalement en phase», a déclaré Alassane Ouattara. Il incite les responsables ministériels des deux pays à faire «plus d’efforts pour essayer davantage de dynamiser le commerce entre les deux pays». Ils vont devenir encore plus forts dans la perspective de l’exploitation du gaz découvert autant en Côte d’Ivoire qu’au Sénégal qui a aussi des gisements en pétrole. ADO a annoncé que les deux pays «auront des taux de croissance à deux chiffres pour contribuer significativement à améliorer le quotidien des populations». «Nous avons considéré qu’en matière économique, c’était important de mettre l’accent sur le social et sur la jeunesse. C’est ce que nous faisons en Côte d’Ivoire, ce qui a permis de réduire de manière importante le taux de pauvreté au cours des 10 dernières années», a fait remarquer Alassane Ouattara.

«La Cedeao est un formidable outil d’intégration»
Il y a les questions bilatérales, mais aussi la réalité sous-régionale déchirée par des menaces djihadistes et aussi la succession de régimes militaires, notamment au Burkina Faso, au Niger et au Mali, qui ont annoncé leur retrait de la Cedeao qu’ils accusent d’être inféodée à la France. BDF est venu aussi à Abidjan pour essayer de «dissiper les incompréhensions» au sein de la Cedeao. «Je suis persuadé que nous devons continuer d’agir dans la solidarité au sein de l’espace Cedeao, de faire les réformes nécessaires et d’œuvrer à dissiper les incompréhensions qui ne peuvent manquer de survenir», note Bassirou Diomaye Faye. Il a affirmé son engagement à œuvrer pour la consolidation de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), afin de garantir la paix, la sécurité et la prospérité dans la région. «J’ai reçu de vous des conseils avisés, des pistes de solutions qui doivent être explorées pour qu’on puisse renforcer à nouveau l’union, l’unité dans les grands ensembles régionaux et sous-régionaux que nous avons en partage. Constante sera ma disponibilité à œuvrer avec vous pour le renforcement de notre espace commun», s’engage BDF. Il poursuit : «C’est lorsque ces grands ensembles sont renforcés que les perspectives seront également renforcées.» A ses yeux, on devrait contribuer au renforcement de l’unité, de la cohésion et de la souveraineté de la Cedeao, «qui est un «outil formidable d’intégration. Nous gagnerons à le préserver. Je sais votre engagement à aller dans ce sens-là parce qu’après tout, nous avons l’obligation de préserver l’héritage des pères fondateurs. Je sais pouvoir compter sur votre sagesse pour, à vos côtés, continuer d’agir en renforçant surtout les actions préventives. Il est toujours mieux de prévenir une crise que de chercher à la résoudre. Mais quand les crises sont déjà là aussi, il faut les prendre à bras-le-corps».
justin@lequotidien.sn
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