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Sénégal : la souveraineté économique, une priorité absolue d’Abdourahmane Sarr
Publié le vendredi 12 avril 2024  |  Agence de Presse Africaine
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© Autre presse par DR
Sénégal : la souveraineté économique, une priorité absolue d’Abdourahmane Sarr
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Le nouveau ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a pris ses fonctions ce jeudi en remplacement de Mamadou Moustapha Ba.

« Se libérer des liens de la dépendance extérieure ! » Voilà en quoi se résume la mission que s’est assignée le nouveau ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, installé dans ses fonctions ce jeudi 11 avril 2024.

« Il n’y pas de soutes que le Sénégal a fait des progrès dans beaucoup de domaines notamment des infrastructures. Ces réalisations, qui sont des acquis, serviront de base vers un nouveau cap. Il nous a fallu néanmoins accélérer notre endettement en devise pour les réaliser, ainsi que pour faire face à des chocs extérieurs, vous l’avez mentionné. Cet endettement a, dans une certaine mesure, réduit notre souveraineté. De ce fait, nous renforcerons la coopération bilatérale et multilatérale tout en ayant comme objectif de nous libérer des liens de dépendance dans nos politiques publiques », a déclaré M. Sarr.

Pour y arriver, Abdourahmane Sarr compte, de concert avec son collègue du ministère des Finances et du Budget, affirmer un leadership devant faciliter la réforme du secteur public par une meilleure évaluation des dépenses en soutien à l’économie.

A cela va s’ajouter la mise en place de consensus sur les mesures nécessaires aussi bien sur les recettes, les dépenses et la dette afin d’atteindre les objectifs politiques assignés tout en préservant des finances publiques saines et soutenantes, a-t-il poursuivi.

« L’objectif principal assigné est d’avoir les moyens de financer des biens et services publics de qualité au bénéfice des populations, notamment les plus vulnérables, pour qu’elles puissent prendre leur destin en main », a expliqué le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Un soutien massif au secteur privé local attendu

Conscient que ce programme ne saurait prospérer sans une création importante de richesses endogènes, M. Sarr a fait savoir que celui-ci va accorder un fort soutien au secteur privé national.

« Il s’agira de faire de notre secteur privé formel ou informel, et de chaque Sénégalais, des acteurs clés d’un Sénégal souverain avec l’appui d’un État fort et crédible. Et un Etat crédible, c’est un État avec un cadre macroéconomique solide et des marges de manœuvre disponibles, à même de soutenir le secteur privé et faire face au choc dans un monde incertain », a-t-il affirmé, convaincu que « ce n’est que de cette manière que nous pourrons progressivement nous libérer des liens de la dépendance extérieure. »

Afin d’éliminer les situations de monopole, d’oligopole ou de position dominante qui peuvent être une source de renchérissement du coût de la vie et d’improductivité, Abdourahmane Sarr va aussi œuvrer pour l’avènement d’un environnement économique concurrentiel.

L’inclusion financière, une priorité

Malgré les importants progrès réalisés ces dernières, bon nombre de Sénégalais ne sont toujours pas financièrement inclus. Le ministre Sarr envisage d’y remédier à travers notamment la digitalisation et la promotion des FinTech.

« Le Sénégal a l’ambition d’approfondir son secteur financier et d’élargir la gamme de produits disponibles pour le financement des entreprises et des projets. Le Sénégal peut devenir un hub financier de référence en Afrique de l’Ouest, il faut y croire », a-t-il dit.

Vers un renforcement de la coopération régionale

Par ailleurs, le nouveau ministre a reconnu l’importance de la coopération régionale dans la promotion de la souveraineté économique. Il prévoit ainsi d’engager un dialogue constructif avec les partenaires de la région pour renforcer l’intégration économique et promouvoir le commerce régional.

« Le Sénégal fait partie de l’Union monétaire Ouest-africaine (Umoa), qui est une expérience d’intégration financière et monétaire qu’il convient de consolider pour accompagner nos économies. Cependant, nous ne pourrons pas développer et approfondir notre marché financier sans une politique monétaire plus active qui a un rôle à jouer dans l’avènement de marchés financiers profonds », a-t-il fait remarquer.

Partant de ce constat, il a proposé la flexibilisation du régime de change du FCFA, actuellement arrimé à l’euro. A l’en croire, cela contribuerait à dynamiser le secteur financier de l’Union par une politique monétaire plus active en soutien à l’économie.

Cette flexibilisation permettra également à la zone monétaire de l’Umoa d’avoir, d’après lui, moins recours au financement en devise étrangère et aux ajustements budgétaires face au choc extérieur. Enfin, a-t-il souligné, la flexibilisation du régime de change aiderait les huit pays de l’Union à préserver la compétitivité de leurs entreprises face à la concurrence extérieure.

« Le Sénégal, à travers les ministères de l’Economie et des Finances, engagera un dialogue avec ses partenaires de l’Umoa pour que les réformes consensuelles à mettre en œuvre pour réaliser l’autonomie monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) se fassent dans le respect des souverainetés des États », a-t-il indiqué.

ARD/te/APA
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