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Pr Ndiogou Sarr, enseignant chercheur en droit constitutionnel à la faculté de droit UCAD : « Je vois mal comment le Conseil Constitutionnel… »
Publié le jeudi 29 fevrier 2024  |  Dakarmatin
Le
© aDakar.com par DR
Le siège du Conseil constitutionnel sénégalais
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« Je pense qu’il est toujours bon de dialoguer et quand on dialogue, c’est pour effectivement arriver à des consensus. Seulement, j’ai un peu de réserves par rapport à ce dialogue initié par le chef de l’Etat. En tant que juriste constitutionnaliste, bien que la politique soit tellement encrée dans le cadre même du droit, mais je pense que le processus a été enclenché depuis longtemps. Le Conseil Constitutionnel a eu à pendre position, à donner une décision qui est exécutoire, qui s’impose à tout le monde, aux pouvoirs publics et à tous les citoyens.

Maintenant, le président a dit qu’il va transmettre les conclusions au Conseil pour voir ce qu’il va décider mais d’emblée, je peux vous dire que ce n’est pas au dialogue de décider à ce qu’on ouvre encore le processus. Le processus a été finalisé par une décision de justice qui est exécutoire et qui s’impose à tout le monde. Je ne vois pas donc comment le Conseil Constitutionnel qui a déjà enclenché un processus qu’il a validé jusqu’à donner la liste des candidats, pourrait se dédire et revenir éventuellement sur ce processus.


Donc, si le Conseil suit sa logique, je pense que l’ouverture de ce processus ne pourra pas être possible. Ensuite, sur la date du 2 juin proposée, je rappelle également que le Conseil avait demandé au président de la République de saisir les autorités compétentes pour arrêter la date avant la fin de son mandat. La fin de son mandat c’est le 2 avril. Le 2 avril je pense que Macky Sall ne sera plus président du Sénégal. Il devait arrêter une date avant le 2 et comme il n’a pas exécuté la décision de justice qui a été donné, par conséquent, le juge Constitutionnel qui a été saisi d’un recours en carence déposé les 16 candidats, doit pouvoir retenir une date qui s’impose à tous au regard de ses compétence de juge des élections ».

Ousmane Goudiaby avec Sudfm
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