Report de la Présidentielle: manifestations violentes à Dakar et dans plusieurs grandes villes du Sénégal

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Publié le samedi 10 fevrier 2024 | aDakar.com

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Manifestations à Dakar contre le report de la Présidentielle de février 2024
Dakar, le 9 février 2024 - Des manifestants et des forces de l`ordre se sont affrontés, ce vendredi 9 février 2024, lors de manifestations contre le report de l`élection présidentielle du 25 février 2024.

Des centaines de manifestants ont affronté, ce vendredi 9 février 2024, les forces de l’ordre à Dakar et dans plusieurs capitales régionales et villes à travers le Sénégal. Le mot d’ordre de mobilisation générale et de manifestations après la grande prière du vendredi a été lancé sur les réseaux sociaux en réponse à l’annonce de l’annulation de l’élection présidentielle du 25 février 2024 par le président Macky Sall.

C’est donc aux environs de 15 heures que les manifestations ont éclaté près de la Place de l’obélisque à Dakar et dans plusieurs autres quartiers dont La Médina, Liberté 6, Kharal Yalla, entre autres.

Manifestants et forces de l’ordre de sont affrontés plusieurs durant jusqu’aux alentours de 22 heures, laissant derrière eux des stigmates de violences et de destructions qui, même si elles sont de moindre ampleur que par le passé, ont fortement perturbé la mobilité urbaine dans la capitale.

Les mêmes scènes d’affrontements ont eu lieu à Thiès, Mbacké, Tivaouane, Mbour, Ziguinchor, Bignona, Louga ou encore à Saint-Louis. Dans la ville tricentenaire du nord du Sénégal, un étudiant de l’Université Gaston Berger a succombé à ses blessures. L’étudiant Alpha Yoro Tounkara, âgé de 23 ans, était en 2e année de Géographie.

Plusieurs cas de blessés dont certains graves ont été également rapportés. Par ailleurs à Dakar, des cas de mauvais traitements sur des journalistes par des forces déployés sur les lieux de manifestations ont été rapportés et confirmés par les organisations faîtières de la presse.

Cette mobilisation spontanée et coordonnée à partir des réseaux sociaux ne figurait pas dans le plan d’actions annoncé par la Plateforme "Aar Sunu Élection" et destiné à parvenir à un rétablissement du calendrier républicain.

En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan d’actions, un mot d’ordre de débrayage dans les établissements scolaires, collèges et lycées à travers le Sénégal lancé par les syndicats a été largement suivi.

Ce même plan d’actions prévoyait que les prêches des Imams soient consacrés à cette actualité relative à la nécessité de respecter le calendrier républicain et les fidèles appelés à se vêtir de blanc et d’arborer les couleurs nationales. L’invite avait été lancée par les associations islamiques membres de la plateforme "Aar Sunu Élection".

Le président Macky Sall a annoncé, samedi 3 février 2024, avoir pris un décret abrogeant le décret portant convocation du corps électoral à l’élection présidentielle. Une décision qui sera suivie par le vote d’une loi constitutionnelle sur proposition du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (Pds), soutenue par la majorité Benno Bokk Yakaar, fixant la nouvelle date de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024.

Les contestations du report de l’élection présidentielle ont alors fusé de toutes parts, des formations politiques, en passant par la société civile mais également des organisations syndicales et socio-professionnelles.

Makhtar C.

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