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Commission d’enquête parlementaire contre deux membres du Conseil constitutionnel: 22 organisations de la Société civile s’opposent à toute tentative de report de la présidentielle
Publié le mercredi 31 janvier 2024  |  Rewmi
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© Autre presse par DR
Le siège du Conseil constitutionnel du Sénégal
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En conférence de presse ce lundi, la Synergie des organisations de la Société civile pour la paix (SOS/Paix) déclare avoir assisté à une gouvernance du processus électoral frappée de plusieurs points de vulnérabilité. C’est pourquoi, au regard de tous ces manquements, les organisations signataires désapprouvent fortement toutes attitudes de remise en cause des décisions du Conseil constitutionnel.
Selon les Organisations de la Société civile, il est important à moins d’une semaine de l’ouverture de la campagne électorale de rappeler que l’élection présidentielle du 25 février prochain va se tenir dans un contexte politique et socio-économique marqué d’une part par des difficultés qui pèsent lourdement sur les emplois, les ménages et les entreprises et d’autre part, par un rétrécissement de l’espace civique caractérisé par une forte polarisation des rapports entre le pouvoir et l’opposition depuis quelques mois. Ainsi, ce contexte défavorable, disent-elles, leur a fait assister à une gouvernance du processus électoral frappée de plusieurs points de vulnérabilité.

Ces derniers sont entre autres, selon toujours la même source, une justice qui n’a pas les moyens de faire respecter les décisions prises par ses propres juridictions, une confusion des rôles entre les OGE (Organes de gestion des élections) et le Conseil constitutionnel dans le contrôle, la vérification et la validation des dossiers de déclaration de candidature, le manque de transparence dans la gestion du fichier électoral, la remise en cause de la neutralité de l’administration à certains niveaux et enfin un système de parrainage peu compréhensible aux parties prenantes.

Surprise de voir un parti, dont le candidat a vu son dossier de candidature rejeté par le Conseil constitutionnel (NDLR : le PDS), solliciter et obtenir la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire contre deux membres du Conseil constitutionnel soupçonnés d’avoir été corrompus, la Synergie des organisations de la Société civile pour la paix (SOS/Paix) désapprouve fortement toutes attitudes de remise en cause des décisions du Conseil constitutionnel et déclare une ferme opposition à toute tentative de report de la date de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Par ailleurs, ces organisations supposent que de tels agissements pourraient déboucher sur la perte de la crédibilité du Conseil constitutionnel, la perte de la crédibilité des institutions en charge de l’organisation de l’élection, des contestations pré et/ou post électorales, la perte de confiance des électeurs et la baisse du taux de participation, la naissance et le développement de tensions entre les acteurs avant, pendant et après le scrutin ainsi que le recul de la démocratie et de l’Etat de droit.

Après avoir lancé un appel pressant aux pouvoirs publics et aux cours et tribunaux pour veiller à la régularité de l’élection ainsi qu’à l’égalité entre les candidats pour une élection crédible conforme aux normes nationales et internationales, une élection présidentielle inclusive, équitable, transparente et apaisée, la SOS/Paix recommande de rendre publique rapidement la Carte électorale.

Dans le même ordre d’idées, la Synergie demande également à ce qu’on assure la sécurité des différents candidats à l’élection présidentielle, de respecter les dispositions de l’article L0130 du Code électoral, de respecter la séparation des pouvoirs, l’accès équitable aux médias publics et en plus respecter le droit des citoyens à l’information et l’accès à l’internet.

Pour rappel, les 22 organisations signataires sont notamment le COSCE, le PF/ANE, le Réseau Siggil Jiggen, le PACTE, l’ONG 3D, la RADDHO, la LSDH, l’URAC, le GRADEC, l’Article 19 Sénégal et Afrique de l’Ouest, l’OSIDEA, le Handicap FORM EDUC, le CERAC, le Forum Social Sénégalais, l’Africajom Center, l’ENDA GRAF Sahel, le Dialogue citoyen, le CONASUB, la Plateforme de Veille des Femmes pour la Paix et la Sécurité, le ETU JAMM, la Présence chrétienne et enfin la Vision citoyenne. En outre, on peut aussi noter la présence de certaines personnalités plus ou moins connues de la société civile en l’occurrence Moundiaye Cissé, le Directeur exécutif de l’ONG 3D, Djibril Gningue, le Directeur exécutif de la PACTE, entre autres.

Mamadou Sow
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