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Sud Quotidien N° du 6/12/2013

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366 milliards pour le ministère de l’éducation en 2014 : 84% du Budget destinés aux salaires
Publié le vendredi 6 decembre 2013   |  Sud Quotidien


Serigne
© Autre presse par DR
Serigne Mbaye Thiam, Ministre de l`Education nationale


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Le projet de budget du ministère de l'Education nationale, pour la gestion 2014, est arrêté à la somme de 366 milliards F Cfa contre 352 milliards F Cfa en 2013, soit une hausse de 14 milliards F Cfa en valeur absolue et 4,05% en valeur relative.

Ainsi dans ce budget, la palme revient aux charges du personnel qui se voient allouées un pactole de 310 milliards, soit 84% du budget total. Ce qui annonce de nouveaux problèmes pour le système éducatif, liés à son dysfonctionnement, à cause surtout des besoins de résorption des nombreux abris provisoires, du déficit de professeurs dans certaines disciplines et du respect du quantum horaire, entre autres. Hier, jeudi 5 novembre, à l'occasion du vote du budget de son département, Serigne Mbaye Thiam est revenu sur le niveau des enseignants pour dire qu'un test de connaissances a révélé que: « seuls 9% des enseignants peuvent enseigner le français ».

Le budget 2014 du ministère de l’Education nationale a connu une hausse de 14 milliards de francs F Cfa. Il passe ainsi à 366 815 018 040 F Cfa contre 352 543 708 520 F Cfa en 2013. IL accuse une hausse de 14 milliards en valeur absolue et 4,05% en valeur relative. Cette hausse va profiter surtout aux crédits de fonctionnement destiné à payer les salaires du personnel. C’est dire que pour l’exercice 2014, une enveloppe 310 milliards F Cfa est affectée à la masse salariale, sur un pactole de 366 milliards F Cfa.

Si l’essentiel du budget est destiné à payer les salaires, il n’en demeure pas moins que le système est confronté à des dysfonctionnements majeurs impactant sur la qualité de l’enseignement, et entraîne par ricochet la baisse du niveau des élèves. Il s’agit d’une insuffisance accrue des salles de classes, le non respect du quantum horaire, le déficit des professeurs dans certaines disciplines, les abris provisoires et le problème lié à l’’insertion des étudiants sortants de la Fastef dans la Fonction publique.

Le budget étant limité, le ministre de l’Education nationale entend faire un long chemin pour satisfaire tous ces besoins indispensables au bon fonctionnement du système. Ainsi il ressort du rapport de la commission de l’Education, de la jeunesse, des sports et des loisirs un déficit d’enseignants qui affecte certaines zones périphériques, notamment dans certaines disciplines. Ils ont signalé, à Simbandi Balante, à Pété, dans le département de Podor un manque de professeurs en mathématiques, Espagnol, Philosophie et d’Education physique et sportive. A l’élémentaire, le rapport a relevé un grand laxisme entre le nombre d’enseignants et le nombre de classes. Il a été constaté que dans une école de 12 classes il y a parfois 12 enseignants titulaires et 12 suppléants. Malgré tout cela des élèves sont renvoyés chez eux à cause de l’absence d’un titulaire.

Des lacunes énormes des enseignants en français

Toujours dans le rapport, le ministre a indiqué clairement que « les contrôles des emplois du temps ont révélé que de nombreux professeurs étaient en deçà de leur quantum horaire. Un redéploiement d’enseignants est effectué, ce qui a provoqué des mouvements d’humeurs au niveau des syndicats d’enseignants ».

Un autre problème que le gouvernement tente de résoudre est la résorption des abris provisoires avec un budget qui s’élève à 73 milliards. En attendant d’y voir plus clair, ils sont 20% des élèves qui étudient dans les abris provisoires. Et la réticence à recruter les étudiants sortants de la Fastef, le déficit d’enseignants persiste, notamment dans certaines discipline - Mathématiques, Philosophie, Espagnol, Sciences physiques, Sciences de la Vie et de la Terre-, et la qualité de l’enseignement se pose avec acuité.

C’est le ministre de l’Education nationale, lui-même, qui est monté au créneau pour fustiger le niveau des enseignants. Serigne Mbaye Thiam part d’une enquête réalisée par son département pour soutenir que les enseignants trainent des lacunes en français. «Lorsque nous avons fait ce test, nous nous sommes rendus compte que seuls 9% des enseignants peuvent enseigner le français, 39% peuvent enseigner en langue française. Le reste a un niveau qui mérite d’être renforcé. On en a à peu prés 7% qui sont des utilisateurs novices du français », a-t-il d’emblée souligné.

Il ressort d’un autre test en 2010 en mathématiques, indique-t-il, 29% des enseignants du primaire n’étaient pas capables de résoudre des problèmes du niveau CM1. Pour le ministre, « l’enseignant est le premier intrant de qualité du système avant le manuel et le matériel didactique. Un volume financier de 173 milliards de francs CFA est positionné sur la période 2014-2017 pour l’amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages. Il reste 37 milliards autres à rechercher».

Outre ces difficultés, le ministre de l’Education nationale à travers le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et la transparence (Paquet) a dégagé trois axes prioritaires pour la période 2013-2017 du secteur de l’éducation. Il s’agit de l’amélioration de la qualité des enseignements et de l’apprentissage avec la réforme curriculaire, la formation des enseignants, le renforcement des cantines scolaires. Le Deuxième axe consiste à la résorption des disparités par un accès plus équitable à l’éducation. Enfin, le dernier axe est la promotion d’une gouvernance inclusive et transparente.

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