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Éducation – Pour une école de qualité : Les syndicalistes préconisent la refonte du système scolaire
Publié le lundi 16 octobre 2023  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Les élèves de l`école Sénégalaise
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Que vaut l’école ? Il faut qu’elle soit au cœur de la promotion des valeurs sociales, culturelles du pays. D’où la nécessité de refonder l’école afin de l’adapter au contexte sénégalais.

Par Justin GOMIS – «Il faut refonder l’école.» C’est la conviction de Ndongo Sarr. D’après le Secrétaire général du Cusems, qui faisait une communication sur la réforme curriculaire et valeurs sociales lors de la 3ème édition de la Foire des innovations en éducation et formation (Fief), organisée par la Cosydep. «Cette école que nous avons, est un grand corps malade», dit-il. Pour lui, il «faut la refonder en adossant toute politique éducative à nos valeurs». Car il y a un «délitement des valeurs au sein de notre société». Le Secrétaire général du Cusems est sans équivoque : «Tout le monde s’accorde à dire que c’est par l’école, et notamment par les curricula, programmes qu’on y enseigne, qu’il y a ce délitement. Il faudrait essayer de redresser cette situation. Une école est destinée à former des ressources humaines qui vont porter le développement d’un pays. Le fait est que chaque pays a ses réalités, de sorte qu’on ne peut pas plaquer un modèle de développement pris ailleurs dans un autre pays.»

Ndongo Sarr. Secrétaire général du Cusems
Que vaut l’école ? Il faut qu’elle soit au cœur de la promotion des valeurs sociales, culturelles du pays. D’où la nécessité de refonder l’école afin de l’adapter au contexte sénégalais.

Par Justin GOMIS – «Il faut refonder l’école.» C’est la conviction de Ndongo Sarr. D’après le Secrétaire général du Cusems, qui faisait une communication sur la réforme curriculaire et valeurs sociales lors de la 3ème édition de la Foire des innovations en éducation et formation (Fief), organisée par la Cosydep. «Cette école que nous avons, est un grand corps malade», dit-il. Pour lui, il «faut la refonder en adossant toute politique éducative à nos valeurs». Car il y a un «délitement des valeurs au sein de notre société». Le Secrétaire général du Cusems est sans équivoque : «Tout le monde s’accorde à dire que c’est par l’école, et notamment par les curricula, programmes qu’on y enseigne, qu’il y a ce délitement. Il faudrait essayer de redresser cette situation. Une école est destinée à former des ressources humaines qui vont porter le développement d’un pays. Le fait est que chaque pays a ses réalités, de sorte qu’on ne peut pas plaquer un modèle de développement pris ailleurs dans un autre pays.»

Ndongo Sarr rappelle que la finalité de l’éducation n’est pas simplement l’instruction. «Au-delà de l’instruction, il faudrait que dans les comportements quotidiens, dans tout ce que nous faisons dans la vie, que ces valeurs puissent transparaître, et faire en sorte que tout ce que nous observons et déplorons aujourd’hui dans la société, nous puissions le rectifier», a-t-il ajouté. De l’avis du Secrétaire général du Cusems, «c’est ce qui explique cette nécessité d’articuler les programmes aux valeurs civilisationnelles, et également aux croyances religieuses». «Toute civilisation engendre une culture. Il faudrait que nous fassions en sorte que notre enseignement nous permette de nous ancrer dans nos valeurs, de savoir qui nous sommes avant d’aller à la conquête de ce que l’étranger peut nous apporter», a-t-il expliqué. Avant d’indiquer que les violences dans les établissements procèdent de ces délitements sociaux. Comment ? «Si nos élèves étaient solidement ancrés dans les valeurs de civilisation africaine, mais sans doute au-delà même de l’école, on aurait moins de conflits dans notre société», explique-t-il. M. Sarr rappelle l’importance des valeurs nationales. «Nous avons des valeurs qui, si elles avaient été comprises, nous permettraient de pacifier notre espace scolaire», note-t-il.

Par ailleurs, Hamidou Diédhiou, Secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), a présenté une communication relativement à l’éducation et à la crise politique. «Quelle est dialectique qu’il faut percevoir dans cette relation ?» Il a montré qu’il y a toujours un chevauchement entre les crises politiques et l’éducation. Le Sg du Sels cite les événements de mai 68, nés à l’université et qui ont eu des ramifications après dans le mouvement syndical.
«Les étudiants réclamaient l’augmentation des bourses et la centrale avait des réclamations purement sociales. Ainsi, de fil en aiguille, Dakar s’est embrasée, et tout le pays aussi. Le Président Senghor était obligé de réquisitionner l’Armée. C’était une crise qui est sortie de l’école et qui a affecté la société. Il en était de même en 88, avec la crise politique qui a affecté l’école et qui a conduit à l’année blanche. La grève de 93 et 94, qui a occasionné la mort de Me Babacar Sèye. Il y a aussi les évènements des corps émergents entre 2000 et 2003», a listé M. Diédhiou, qui demande aux acteurs politiques de rester loin des écoles.
A propos de cette politisation de l’espace scolaire, Ndongo Sarr pense qu’il y a une intrusion de la politique dans ce milieu. Les événements politiques qui ont eu un débordement dans l’espace scolaire avec l’arrestation des enseignants et des élèves, qui ont mobilisé des organisations syndicales, montrent que le Sénégal vit ce drame. En attestent les crises politiques qui ont toujours un impact dans l’école. Ce qui a amené Hamidou Diédhiou à dire qu’on doit faire la dichotomie entre la politique et l’école. «Pour éviter toutes ces crises dans l’espace scolaire, il faudrait que les politiques arrêtent de créer au sein de leur formation des mouvements d’enseignants», assure Ndongo Sarr.

Aujourd’hui, il est nécessaire que des modules sur les violences soient inclus dans les curricula pour renforcer la sécurité au sein de l’école.
justin@lequotidien.sn
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