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Enquête Plus N° 892 du 4/6/2014

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Voie de fait, menaces et injures: Aïda Ndiongue fière de la gifle assénée à Kalifatoulaye Coulibaly
Publié le jeudi 5 juin 2014   |  Enquête Plus


Aida
© Autre presse
Aida Ndiongue


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Aïda Ndiongue a été extraite de sa cellule pour comparaître, hier, au tribunal correctionnel de Dakar. Elle est accusée par Kalifatoulaye Coulibaly de voie de fait, menaces et injures. Un geste qu'elle a soutenu, tout au long du procès, n'avoir pas regretté.


Kalifatoulaye Coulibaly travaille dans les produits phytosanitaires. Lorsque le marché, conclu avec l'État du Sénégal, est octroyé à une autre société appartenant à l'ancienne sénatrice Aïda Ndiongue, il voit rouge et s'en ouvre à la gendarmerie. Le 1er juillet 2013, une confrontation est organisée pour permettre aux deux parties de s'expliquer.

Coulibaly accuse alors Aïda Ndiongue de vol. Cette dernière, sans en entendre davantage, lui adresse une gifle retentissante, tout en l'injuriant. Et pour couronner le tout, elle charge Mame Fara Diop, un agent du service d'hygiène, témoin des faits, de parler avec Coulibaly si ce dernier ne veut pas avoir de problèmes. Se sentant menacé, il décide de porter plainte.

''Je ne me maîtrisais plus''

''Je lui ai donné une bonne gifle, mais je ne l'ai jamais menacé. Dans la colère, je ne me maîtrisais plus et je ne suis pas sûre de l'avoir injurié'', a déclaré hier l'ancienne sénatrice, drapée dans un basin orange brodé de fil rose, un foulard sur la tête, devant la barre du tribunal. ''Elle a insulté ma mère et elle a dit à Mame Fara de me prévenir. Que ses parents seraient à mes trousses pour m'éliminer'', a rétorqué Coulibaly. Ce à quoi Aïda Ndiongue a répondu en dénonçant un acharnement.

''De décembre 2012 à mars, un grand journal de la place n'a cessé de m'attaquer et c'est à cause de lui. Le commandant n'a pas voulu écouter ma version des faits. Mame Fara m'a demandé de lui donner 1 ou 2 000 000 F, pour le dédommager. Je lui ai répondu que je ne lui donnerai rien ; s'il le souhaite, il n'a qu'à aller à la CPI''. Devant la barre, Aïda Ndiongue a soutenu qu'elle ne regrette en rien son geste. ''S'il ne m'avait pas traité de voleuse, on n'en serait pas là. Je lui ai donné une gifle retentissante que je ne regretterai jamais de ma vie''.

Le témoin se perd dans ses déclarations

Appelé à témoigner, Mame Fara Diop a échappé de justesse à une sanction, pour avoir varié dans ses déclarations. Tantôt il disait qu'Aïda Ndiongue avait bien menacé de s'en prendre à Kalifatoulaye Coulibaly, tantôt il soutenait le contraire. ''Aïda Ndiongue m'a appelé pour me dire que Coulibaly avait de la chance, car elle visait ses parties génitales. Qu'elle a des parents et des vigiles qui pouvaient l'éliminer, si jamais il n'arrêtait pas de s'en prendre à elle'', a-t-il raconté.

''Mame Fara m'appelait pour solliciter mes services. Il m'a carrément demandé de négocier, car Coulibaly ne voulait que de l'argent, ce que j'ai refusé'', a aussitôt répliqué l'ex-sénatrice. S'engouffrant dans la brèche, les avocats d'Aïda Ndiongue ont dénoncé un faux témoignage, en accusant le témoin de vouloir incriminer leur cliente. Le juge, irrité, de lancer : ''Mame Fara Diop, restez dans la salle ! Il y a des raisons que vous ne sortiez pas''.

''C'est le procès de la bassesse''

Faisant peu cas des menaces dont la partie civile dit avoir été victime, le substitut du procureur a demandé au juge d'écarter ce chef d'accusation. Toutefois, il a indiqué qu'il n'y a aucune excuse pour justifier la gifle. Il a requis six mois de prison avec sursis à l'endroit de l'ancienne sénatrice. Partageant cet avis, l'avocat de la partie civile Me Michel Ndong a demandé au nom de son client la somme de 100 000 F pour réparation du préjudice causé.

À leur tour, les conseils d'Aïda Ndiongue s'en sont violemment pris à Kalifatoulaye Coulibaly. ''C'est le procès de la bassesse, car la partie civile est en quête de fortune. Lorsqu'une femme vous gifle, vous lui tendez l'autre joue'', a asséné Me Mbaye Jacques Ndiaye pour qui ce procès heurte la justice, viole le sens de la mesure et offense la société. L'avocat de dire que Coulibaly n'avait pas le droit de traiter de voleuse sa cliente. Il ajoutera : ''La faiblesse d'une femme, c'est sa force et Aïda Diongue n'a fait que se défendre''.
L'ancienne sénatrice Aïda Ndiongue sera fixée sur son sort le 1er juillet prochain.

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