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Conjoncture économique: la cadence ralentit
Publié le vendredi 6 decembre 2013   |  Sud Quotidien




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En plus de la contreperformance de la pêche qui plombe le secteur primaire, le secondaire, largement affecté par la saison des pluies et qui a montré des signes de faiblesses au terme du troisième trimestre de l’année en cours, le tertiaire qui peine à maintenir un niveau de croissance soutenue, la baisse de la TVA, directement liée à l’activité économique, confirme les difficultés des entreprises locales. Au troisième trimestre de 2013, l’activité économique interne demeure fragile et affiche une baisse de 5,2% comparativement au trimestre précédent. En fait, les neufs mois de l’année 2013 sont marqués par une détérioration des échanges commerciaux du Sénégal, confirmant ainsi les difficultés du secteur productif dans son ensemble. Non seulement les exportations cumulées n’ont progressé que de 1,3% sur la période, mais les principaux produits exportés découlant du système productif national à savoir les produits halieutiques, le ciment hydraulique, l’acide phosphorique et l’or brut, sont ressortis en baisse, en valeur comme en volume. Et pour cause. Les Ics perdent 40% de la production. L’activité du secteur secondaire s’est repliée de 13,8%, en variation trimestrielle, et de 5,3%, par rapport à la même période de 2012. Sur les neuf premiers mois de l’année, elle s’est contractée de 2,4% comparativement à ceux de 2012. Cette contreperformance est imputable aux industries extractives, aux corps gras alimentaires et aux autres industries, même si les branches « construction » et « énergie » se sont bien comportées sur la période sous-revue avec des taux de croissance respectifs de 14,8% et 4,2%.

C’est aussi le cas pour la chimie dont l’activité a renoué avec la croissance (+33,7%) après deux voire trois trimestres successifs de ralentissement. Cette évolution tient au relèvement de la production d’acide phosphorique (+55,0%) et de la bonne tenue des produits pharmaceutiques (+70,3%) et cosmétiques (+132,7%) qui ont pu compenser la baisse constatée dans la production d’engrais solide (-43,6%).

Toutefois, ces performances cachent mal des résultats relativement moins importants que ceux de la même période en 2012. Cela s’est traduit par un repli de 15,8% de l’indice du secteur. En moyenne, l’activité des industries chimiques se replie de 15,7%, entre 2012 et 2013 imputable aux produits pharmaceutiques et à la production d’acide phosphorique dont le niveau global est de loin derrière les objectifs initialement prévus. Pour mémoire, la production globale d’acide phosphorique devrait se situer entre 450.000 et 475.000 tonnes en 2013. Mais, la panne technique signalée semble brider cet objectif, faisant perdre à l’entreprise plus de 40% de la production globale.

En plus de la production industrielle qui est en recul, on constate une baisse généralisée des volumes d’importations sur les neuf mois de l’année qui atteste le repli de la demande intérieure. Néanmoins, au titre du troisième trimestre de 2013, les importations sont évaluées à 775,1 milliards contre 746,8 milliards le trimestre précédent, soit une hausse de 28,3 milliards (+3,8%). Ce sont principalement les produits pétroliers (+9,7%), pharmaceutiques (+30,9%) et les « machines, appareils et moteurs » (+5,2%) qui ont pesé sur la balance. En somme, le déficit commercial reste conséquent, soit 1266 milliards, quasiment au même niveau de 2012.

Cette extrême dépendance de l’extérieur prouve que notre économie est assujettie aux aléas de la conjoncture internationale qui, depuis quelques temps, est restée morose.

Moins d’activité, moins de TVA

Morose comme les finances publiques dont l’exécution budgétaire a été marquée, au terme des neuf premiers mois de l’année 2013, par une baisse des ressources, combinée à une hausse des dépenses publiques. Pas étonnant quand on sait que les secteurs tertiaire et secondaire, principaux contributeurs de recettes directes (pour respectivement 31,4% et 25,9%) sont dans d’énormes difficultés de croissance. D’où une baisse de la TVA intérieure qui confirme les problèmes du système productif.

La contribution exceptionnelle de plus de 30,4 milliards de francs CFA, sur les neuf mois de 2013 a toutefois atténué le recul des recettes. Aussi, ces dernières, hors appels entrants, se sont-elles inscrites en légère hausse de 1,8% pour se situer à 1055,7 milliards ; tandis que les dons ont enregistré une baisse estimée à 33,8% imputable essentiellement au don budgétaire exceptionnel de 15 milliards reçu de l’Arabie Saoudite en 2012. Quant aux dépenses totales et prêts nets, ils ont enregistré une progression de 7% pour s'établir à 1429 milliards. Au total, le solde budgétaire global, est estimé en déficit de 255,5 milliards à fin septembre 2013 contre un objectif annuel fixé à 406 milliards.

Outre les difficultés des entreprises, la baisse des recettes fiscales est également liée à la baisse de l’impôt sur les revenus en 2013, initiée par l’Etat pour distribuer plus de revenus afin de booster la croissance à travers la consommation. Les pertes de recettes liées à cette mesure étant évaluées à 40 milliards en année pleine.

Malick NDAW

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