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Yaw sur la non-candidature de Macky : «Il n’y avait pas droit»
Publié le mercredi 5 juillet 2023  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Situation politique: la coalition “Yewwi Askan Wi lance un appel à un “vaste rassemblement“, le 26 mai
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Si Macky Sall est félicité pour avoir pris la décision de ne pas participer à la prochaine Présidentielle, ce n’est pas le cas chez la Coalition Yewwi askan wi (Yaw). Les leaders de cette coalition de l’opposition, qui étaient face à la presse hier, soutiennent que «le Président Macky Sall ne peut pas renoncer à une chose à laquelle il n’a pas droit». Yewwi askan wi, qui dit prendre «acte de cette décision», en attend d’autres «allant dans le sens de pacifier l’espace politique». Les membres de cette coalition exigent ainsi l’organisation d’une élection «libre et transparente», avec une «participation inclusive de tous les candidats».

Dans la même dynamique, Yewwi askan wi réclame la «libération de tous les détenus politiques». L’un des leaders de cette coalition, Déthié Fall, soutient que l’attitude du Président Macky Sall «ne doit pas être une ruse pour mieux s’en prendre aux leaders de l’opposition, notamment Ousmane Sonko».

Abondant dans le même sens, Aïda Mbodj fait savoir «qu’une injustice est pire qu’un troisième mandat». Elle invite donc le chef de l’Etat à «mettre fin au complot» contre Ousmane Sonko et à mener les enquêtes pour déterminer les causes des morts durant les manifestations.

«C’est un beau geste qui serait moche si vous aviez pris une décision autre que celle que vous venez de prendre», appuie Mme Mbodj, qui voit à travers le renoncement du Président Macky Sall à un troisième mandat comme une «victoire du Peuple», à qui elle a tenue à rendre «un vibrant hommage».
Revenant sur la violence dont a fait cas à plusieurs reprises le Président Macky Sall dans son adresse à la Nation en promettant des «sanctions», l’ancienne maire de Bambey de s’interroger sur «ceux qui ont incendié les voitures des opposants ne versent-ils pas dans la violence ?».

«Mes deux voitures ont été incendiées alors qu’il n’y avait pas d’émeute. L’enquête est en train d’être menée et je suis convaincue que l’instruction ne va rien donner tant que vous ne levez pas votre coude dessus», affirme Mme Mbodj, qui se fait l’avocate de Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, en exigeant sa participation à la prochaine Présidentielle de 2024, en réclamant une «élection inclusive et transparente». «La plus importante des revendications est la participation de tous les candidats à la Présidentielle. On veut une élection inclusive», fait-elle remarquer.

Pour Me Ngagne Demba Touré, membre du parti Pastef, «le Président Macky Sall avait toujours la volonté de briguer un troisième mandat, mais les Sénégalais lui ont barré la route».

Sur le prochain scrutin présidentiel pour lequel l’opposition «soupçonne le régime de chercher à écarter le leader du parti Pastef», Me Touré se montre ferme en disant que «personne ne va transiger sur la candidature de Ousmane Sonko», avant de réclamer «la libération de tous les détenus politiques».

Une «élection libre et transparente et la fin des répressions» sont ce que réclame aussi Me Ngagne Demba Touré, qui s’inquiète du «sort réservé à un prisonnier, Almamy Sagna, du parti Pastef/Grand-Yoff» dont les proches, dit-il, «n’ont aucune information» et qui demandent à ce que leur lanterne soit éclairée dans ce sens.

Parlant des conclusions du dialogue national, Me Touré estime qu’elles «ne prennent pas en compte les intérêts du Sénégal». «Le parti Pastef ne va pas participer à un dialogue avec le couteau sous la gorge», avertit-il, en réaction à la volonté dont a fait part le Président Macky Sall de s’ouvrir aux acteurs politiques.


ambodji@lequotidien.sn
dkane@lequotidien.sn
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