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Sud Quotidien N° 6327 du 2/6/2014

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La houle sème la désolation à Rufisque et Bargny: Une quarantaine de pirogues détruites
Publié le lundi 2 juin 2014   |  Sud Quotidien


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Les populations riveraines de la mer entre Rufisque et Bargny n'en reviennent toujours pas. Le temps d'une nuit, la furie de la mer et de ses vagues ont installé la désolation et la tristesse avec sont lot de destructions et de matériels perdus. Plusieurs pirogues ont été détruites, deux blessés et, heureusement aucune perte en vie humaine n'est à signaler.

Ce ne sont pas moins de 45 pirogues et leurs équipements d’une valeur estimée à deux cent millions de francs CFA qui ont été détruits par les vagues de l’océan dans la nuit de vendredi à samedi, à Bargny, si on croit  Thiane Wade, coordonnateur du conseil local des pêches Rufisque, Bargny et Sindou. « Nous avons actuellement recensé 46 embarcations détruites par les vagues. Et il existe d’autres embarcations que nous n’avons pas encore vues. Nous n’estimons  pas exactement les pertes que nous avons subies à l’heure actuelle, parce qu’en plus des pirogues les moteurs et les filets ont aussi été emportés»,  a-t-il indiqué.

A l'en croire, les populations  n’ont  rien vu venir et ont  été  par conséquent  prises au dépourvu par les vagues dont  les hauteurs dépassaient  la  quinzaine  de mètres. Ce sont  les hauts parleurs  des mosquées qui ont  sonné  l’alerte à Bargny. « C’est hier vers 00 heure que nous avons été alertés par les haut-parleurs de la mosquée de la destruction de nos embarcations par la mer. Après avoir rangé les pirogues détruites, nous ignorions que la mer n’avait pas fini de causer des dégâts, puisque d’autres embarcations ont été par la suite détruites par les vagues », a t--il  expliqué. Il a souligné que la crainte des acteurs de la pêche dans cette ville du département de Rufisque est que ‘‘les vagues, avec des prévisions qui ne rassurent pas, causent encore d’autres dommages’’.

A  Bargny comme  à Thiawlène, Mérina Keury Kao et Keury Souf, (dans  une moindre  mesure)  dans la commune  d’arrondissement  de Rufisque-Est, les maisons  ont  été  envahies par les eaux  emportant  tout  sur leur passage. N’eussent été  la promptitude de l’intervention des communes  et des partenaires, les dégâts allaient  être plus lourds,  a expliqué le préfet du département. «Nous avons salué  l’intervention des communes de Rufisque  et Bargny, mais aussi des partenaires comme la  Sococim qui ont  permis d’évacuer les eaux des maisons. C’est pourquoi la  situation est aujourd’hui maitrisée», a dit Alassane  Sall. Le  représentant  de l’Etat a déploré deux blessés dont  une  personne  avec une  fracture au niveau du bras. Même  son  de cloche chez les populations. « Nous avons l’assistance des autorités. Les autorités municipales sont là. Elles ont déployé des engins avec lesquels, les eaux qui ont envahi les quartiers sont évacuées. La Sococim surtout a aussi déployé des moyens logistiques assez conséquents, pour faciliter l’évacuation des eaux. Le commandant du camp Moussa Dioume de Bargny nous a aussi apporté son soutien », a  expliqué  Thiané  Wade.

A Rufisque la présence  de la digue  de protection récemment inaugurée a permis d’atténuer les effets de cette nouvelle furie  de la mer qui cette fois ci a épargné  les cimetières de Thiawlène  qui avaient  suscité l’émoi des populations  avec les corps   exhumés  par les eaux. « Contrairement à  2007, cette  fois ci  aucun corps n’a été exhumé. La digue de protection a été d’une grande utilité. Sans la digue, les dommages auraient été plus importants, parce que beaucoup de tombes seraient à nouveau emportés par la mer », a soutenu le gardien, Feug Ndiaye. C’est d’ailleurs pourquoi, à Bargny, les populations du quartier Guedj demandent l’érection d’une digue de protection . « La situation du quartier Guedj fait que l’eau infiltre facilement ce quartier qui est une presqu’île. Nous demandons l’érection d’une digue de protection depuis les années 1960, nous demandons en vain l’érection d’une digue de protection à Bargny, parce que ce qui se passe actuellement est un phénomène récurent chez nous. Et cette année, nous sommes surpris par l’ampleur du phénomène », s’est exclamé  M. Wade. Et  d’ajouter : « nous attendons actuellement l’aide des autorités étatiques, en l’occurrence celles du ministère de la Pêche et  de l’Intérieur, car il y a des possibilités que les vagues reviennent pour causer à nouveau des dégâts".

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