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Exploitation du Pétrole et du Gaz: Le syndicat national des gens de Mer étale ses préoccupations
Publié le mardi 20 juin 2023  |  Rewmi
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© Autre presse par DR
Un gisement de gaz a été découvert dans le nord du Sénégal
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Le syndicat national des gens de Mer, de l’Offshore pétrole et gaz du Sénégal a fait face à la presse hier pour dénoncer leur mise à l’écart dans l’exploitation du pétrole et du gaz. Le syndicat s’insurge contre le vide juridique avec une convention collective pour leur secteur.

Les travailleurs du secteur maritime alertent sur leur non-implication dans l’exploitation du pétrole et du gaz. Face à la presse, Cheikh Tidiane Ndiaye et Cie invitent à la mise en place d’une convention collective offshore du Sénégal. « Inutile de rappeler l’importance d’une convention collective pour un secteur professionnel donné, elle est pour le travailleur ce qui est livre sacré pour le croyant et a un pouvoir régulateur et son absence est source d’anarchie », dit-il. Et de poursuivre : « Ce vide juridique avait fini de laisser les marins sénégalais embarqués à bord des navires opérant dans le secteur offshore à la merci des opérateurs et sociétés intérimaires et la reconnaissance des titres sénégalaises par certains pavillons tels que Marshall Island, Halte et Singapour ».


Le syndicat national des gens de Mer, de l’Offshore pétrole et gaz du Sénégal n’a pas manqué de dénoncer leur grille salariale. «L’ANAM a émis une grille salariale provisoire le 09 décembre 2021 avec une promesse d’achever incessamment la convention offshore (pétrole et Gaz) du Sénégal. «Cette grille salariale aura installé une accalmie avec la nette amélioration des salaires. Mais à peine entrée en vigueur, la grille salariale provisoire a été suspendue par le directeur général de l’ANAM par une note circulaire datant du 30 Mai 2022. Jusque-là, le vide juridique persiste et les salaires des marins travaillant dans l’offshore, sont toujours arbitrairement déterminés par les sociétés intérimaires et les opérateurs », regrettent les syndicalistes.

Ainsi, ces acteurs du secteur invitent à la concrétisation de la politique du contenu local. « Pour faire profiter aux sénégalais des emplois qu’offre le secteur des hydrocarbures avec un quota de plus de la moitié de l’ensemble des travailleurs pouvant exercer dans ce milieu , il est impératif d’opérer une cohérence entre les orientations politiques en la matière de l’Etat du Sénégal déclinées en partie dans la loi sur le contenu et les aspirations des marins sénégalais», soutient Moustapha Lo, secrétaire général chargé de l’offshore.


Le secteur de la pêche n’est pas en reste, sur ce, Yoro Kane membre dudit syndicat rappelle qu’avec une ouverture côtière de plus de 700 Km sur l’Atlantique, notre pays dispose d’un domaine maritime vaste et réputé poissonneux. «Malheureusement, cet or bleu dont nous disposons ne profite que très faiblement aux marins sénégalais cheville ouvrière de ce secteur florissant, les marins pêcheurs sénégalais sont confrontés à des difficultés sans précédent», dit-il. Et d’ajouter : « Laissés à la merci d’armateurs opportunistes, ils travaillent dans des conditions inhumaines ». A l’en croire, leurs droits fondamentaux sont bafoués. « Grande demeure leur frustration devant l’inertie des autorités compétentes sur les conditions des travailleurs exécrables dont sont confrontés les marins sénégalais. La convention de la pêche de 1976 toujours en vigueur et obsolète, caduque et non conforme aux exigences actuelles du travail maritime. De facto, n’inclut évidemment pas non nombre de convention et

recommandation de l’organisation maritime internationale et de l’organisation internationale du travail bien que ratifiées par le Sénégal », se désole-il. En ce sens, il évoque le temps de travail qui est de 20 heures par jour pour un salaire de base mensuelle de 74 000 F cfa. « C’est une situation déplorable qui frise le travail forcé voire l’esclavage moderne », martèle-t-il.
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