Le tabac tue près de six millions de personnes chaque année. Parmi les victimes il ya plus de 600 000 fumeurs passifs, Selon les statistiques de l'OMS. D’ici 2030 plus de 8 millions de personnes mourront des causes du même fléau, annonce par ailleurs le Ministère de la Santé du Sénégal qui célèbre ce samedi, à partir de 9 heures au Terrou Bi, la Journée Internationale Anti Tabac. Les services de la Santé du Sénégal renseignent également que «plus de 80% de ces décès évitables seront enregistrés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire». D’où l’enjeu du thème : «augmenter les taxes sur le tabac».
Le tabagisme tue pratiquement la moitié des consommateurs de tabac et reste l'une des principales causes de mortalité évitable, renseigne différents sites d’informations actualisés à la veille de la célébration de la Journée Internationale du tabac. En Afrique, par exemple, renseigne BBC, de plus en plus de pays adoptent des législations anti-tabac mais dans les faits, celles-ci sont très peu appliquées. Le Sénégal fait partie des derniers pays africains à avoir adopté une loi anti-tabac. Le texte remonte au mois mars dernier.
Des pays comme le Maroc, le Tchad et la Côte d’Ivoire ont également adopté des lois pour lutter contre le tabac mais l’application reste plus qu’aléatoire sur le terrain. En Côte d’Ivoire par exemple où une loi anti tabac a été adoptée en 2012, jusqu’à présent l’interdiction de fumer dans les lieux publics fermés tels que les bars et les restaurants, n’est respectée que dans moins de la moitié des cas, indique la même source.
Dans les maquis (les bars extérieurs typiques du pays), la loi n’a rien changé. Il faut également préciser que pour l’instant le décret permettant de faire payer les amendes n’est pas entré en vigueur. Les fraudeurs ne se sentent donc nullement inquiétés. Les textes de lois anti tabac sont souvent pris pour protéger les jeunes.
En effet pour l’OMS, cette frange de la population constitue une cible à risque. Près de 50% des enfants de 13 à 15 ans sont exposés au tabagisme passif dans les lieux publics en Afrique. Mais le moins que l’on puisse dire c’est que 3 sur 4 d’entre eux ont déjà vu un message anti-tabac et plus de la moitié d'entre eux également sont sensibilisés aux méfaits du tabac à l'école. L'OMS a perçu toutefois une légère diminution du tabagisme chez les adolescents ces dernières années. Mais c’est en augmentant les taxes sur le tabac l’on peut être au moins sûr de contribuer à lutter efficacement contre le fléau.
