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Sud Quotidien N° 6326 du 31/5/2014

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Cacophonie générale en vue du Congrès les 6 et 7 juin: Le Parti socialiste dans tous ses…états
Publié le samedi 31 mai 2014   |  Sud Quotidien


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© Autre presse
Le Parti Socialiste se cherche un secrétaire général national
Le Congrès du (6 et 7 Juin) doit permettre au Ps de choisir entre Ousmane Tanor Dieng et Aissata Tall Sall


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Le Congrès national (06 et 07 juin) du Parti socialiste, congrès à haut risque disions-nous récemment, est en passe de susciter non seulement des affrontements frontaux entre « Verts » mais de provoquer une cacophonie générale au sein du parti hérité de Senghor et Abdou Diouf. Moins de vingt-quatre après la surprenante sortie de Khalifa Sall déboutant Aïssata Tall Sall de son droit à se présenter contre Ousmane Tanor Dieng pour le poste de secrétaire général national et mettant vraisemblablement fin au processus électoral devant aboutir au choix du patron des « Verts », voilà que Serigne Mbaye Thiam vient prendre le contrepied du maire de Dakar et patron du Comité national de pilotage et d’évaluation (Cnpe) des opérations de renouvellement. L’actuel ministre de l’Education nationale et non moins secrétaire national aux élections et aux affaires juridiques du Ps a proclamé, lui, la poursuite du processus de vote pour désigner le chef du parti. Comme si les ténors du parti tiraient dans tous les sens, en ordre dispersé, à l’orée du congrès national !

Le congrès national de renouvellement de sa direction nationale comme de ses principales instances de base, prévue dans une semaine, jour pour jour, a bien fini d’installer le Parti socialiste (Ps) dans la tourmente. Après les dissensions et affrontements frontaux qui se faisaient de plus en plus jour entre principaux leaders du parti de Senghor et Abdou Diouf, relativement à la compétition ouverte entre Ousmane Tanor Dieng et Aïssata Tall Sall pour le poste de secrétaire général national, c’est au tour des sons de cloche discordants de prendre possession du parti des « Verts ». Et pour cause, quelques heures à peine après la sortie unilatérale de Khalifa Sall, le maire de Dakar et patron du Comité national de pilotage et d’évaluation (Cnpe) des opérations de renouvellement, « invalidant » la candidature de la mairesse de Podor et arrêtant le processus électoral devant aboutir au choix du secrétaire général, c’est Serigne Mbaye Thiam, autre cador du Ps, qui vient se démarquer de la décision de Khalifa Sall d’interrompre les opérations de vote.

Par le biais d’une sortie recadrant pratiquement le maire de Dakar, Serigne Mbaye Thiam, actuel ministre de l’Education nationale et non moins secrétaire national aux élections et aux affaires juridiques du Ps, a annoncé sans fioritures la poursuite de la désignation du chef du parti. « Le Secrétariat national aux élections et aux affaires juridiques du Ps porte à la connaissance des militants et de l’opinion publique que le processus d’élection du secrétaire général du parti se poursuit, en application des dispositions de la circulaire additive 001/SG/PS du 16 mai 2014 », a laconiquement affirmé Serigne Mbaye Thiam, considéré par ailleurs comme la mémoire vivante du parti et très proche d’Ousmane Tanor Dieng, selon certaines sources. Et de faire remarquer, dans la foulée, que « le retrait ou non d’une candidature n’a aucune incidence sur le déroulement du processus, conforme aux dispositions pertinentes des textes du parti et dont l’objectif est de conférer une légitimité incontestable au secrétaire général ». En conséquence, indiquera l’actuel ministre de l’Education, « …le calendrier des réunions des commissions administratives (CA) et le vote à bulletin secret se poursuivent dans toutes les coordinations ».

A quel ténor du Ps se fier alors dans cette sorte de cacophonie générale, dirions-nous alors ? En tout cas, force est de remarquer que ça semble tirer à hue et à dia, à quelques encablures de ce congrès de renouvellement des instances maintes fois reporté et qui risque d’émietter davantage un parti en perte de vitesse depuis sa déroute de 2000 et son basculement de douze années dans l’opposition. Pis, l’ «invalidation» de la candidature d’Aïssata Tall Sall par un Khalifa Sall qui a mis en avant l’argument de « l’unité du parti et la cohésion entre ses militants » pour décider de l’arrêt de la compétition électorale, « dans l’intérêt supérieur du Parti socialiste » menace de craqueler davantage la formation politique ayant régné sur le Sénégal de 1960 à 2000. Les Socialistes de France ne sont pas passés par mille chemins pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « putsch» du duo Tanor-Khalifa Sall, avant de clamer ouvertement qu’ils reconnaissent désormais Aîssata Tall Sall comme secrétaire général du parti.

De la division annoncée à la cacophonie, à quelle sauce le Ps va-t-il être sacrifié à l’aune des ambitions des uns et des autres, voire des agendas cachés de certains de ses ténors ? Voilà la question qui taraude les esprits à l’orée de ce problématique congrès que le Ps compte organiser la semaine prochaine. En tout cas, une chose semble désormais sûre : le parti hérité de Senghor et Diouf est entré de plain pied dans une phase de son évolution qui risque de lui être fortement préjudiciable, pour ne dire létale, tout simplement.

Pour rappel, le congrès de la semaine prochaine envisage de renouveler principalement la direction nationale du parti, actuellement sous label Ousmane Tanor Dieng. un secrétaire général dont le poste était convoité par Aïssata Tall Sall, maire de Podor et porte-parole du parti. Et alors que les opérations de vote se déroulaient dans les commissions administratives et autres coordinations sur l’étendue du territoire national, le patron du Comité national de pilotage et d’évaluation (Cnpe) des opérations de renouvellement Khalifa Sall, pressenti un temps comme potentiel challenger d’Ousmane Tanor Dieng, était venu « invalider » la candidature d’ Aïssata Tall Sall en décidant de stopper le processus du vote devant choisir le futur boss du Ps. Sous prétexte de maintenir l’unité du parti face au mortal kombat entre les deux protagonistes. Les observateurs de la scène politique, ébahis, étaient encore en train de questionner, eux, la raison profonde qui motivait cette sortie (deal ou coup fourré entre Khalifa Sall et Ousmane tanor Dieng contre Aïssata Tall Sall) jusqu’à ce que Serigne Mbaye Thiam vienne mettre son grain dans la sauce, en proclamant la poursuite des opérations de vote pour asseoir …. « la légitimité incontestable » d’Ousmane Tanor Dieng.

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