La Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) vient de bénéficier de la Banque ouest-africaine de développement (Boad) d’un financement de 4,56 milliards de FCfa. Il est destiné à la construction de stations de déferrisation de 40.000 m3/jour au Point K à Sébikotane et la réhabilitation de quatre forages profonds à Pout Kirène et à Sébikotane.
La Banque ouest-africaine de développement (Boad) vient d’accorder à la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) un prêt de 4,56 milliards de FCfa pour le financement partiel du projet de construction d’une station de déferrisation de 40.000 m3/jour au Point K à Sébikotane et la réhabilitation de quatre forages profonds à Pout Kirène et à Sébikotane. L’accord a été signé, hier, entre le président de la Boad, Christian Adovelande, et la directrice générale de la Sones, Mme Anta Seck. Ils ont tous les deux magnifié cet accord qui va permettre la réalisation de la future station de déferrisation pour le traitement des eaux à forte teneur de fer et d’hydrogène sulfuré des forages situés dans la zone de captage de Pout et de Sébikotane.
La station de déferrisation permettra d’améliorer la qualité des eaux distribuées dans la banlieue de Dakar et d’augmenter la production de 18.960 m3/jour. Ce projet entre dans le cadre du Programme eau potable et assainissement du millénaire (Pepam) dont l’un des objectifs est de fournir de l’eau potable en quantité suffisante et en qualité acceptable aux populations du périmètre concédé de la Sones suivant les normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). «La disponibilité permanente de l’eau potable en quantité suffisante et en qualité acceptable est un facteur important de développement et un impératif pour la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations », a soutenu M. Adovelande.
Ce financement constitue, aux yeux de Mme Anta Seck, le gage d’une relation durable entre la Sones et l’institution financière régionale, mais surtout une confirmation de l’engagement des deux parties à faire face au défi de couverture des besoins en eau potable en qualité surtout pour les populations. Ce crédit, selon elle, renforce la Boad au rang de premier traiteur du Pepam dans son volet hydraulique urbain avec un cumul de plus de 20 milliards de FCfa.
Les pays de l’Uemoa accusent un retard
A une année de la date butoir fixée pour la réalisation des Omd dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) accusent un retard considérable par rapport aux autres régions du monde. En effet, en 2013, sur une population totale de 96 millions d’habitants, environ 32 millions de personnes dans la région n’avaient pas accès à une eau de boisson salubre. De l’avis du président de la Boad, Christian Adovelande, pour atteindre les Omd, il est nécessaire de permettre à environ 40 millions de personnes supplémentaires d’accéder à l’eau potable en 2015. Il estime donc impérieux, aujourd’hui, d’intensifier les actions afin que les pays de l’Union puissent espérer atteindre la cible fixée par les Omd en matière d’eau potable et d’assainissement.
