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Enquête Plus N° 886 du 27/5/2014

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3 Questions à Abdoulaye Wilane: «Aïssata Tall Sall cherche à saboter le congrès»
Publié le mercredi 28 mai 2014   |  Enquête Plus


Abdoulaye
© Autre presse
Abdoulaye Wilane


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Pour le chargé de communication du Parti socialiste, la candidate au poste de SG, au lieu de chercher à se victimiser, doit bien méditer sur le «sort de Djibo Kâ et Moustapha Niasse».



Au rythme des résultats partiels qui tombent et qui donnent Ousmane Tanor Dieng largement vainqueur devant Aïssata Tall Sall, l'élection du secrétaire général semble en voie d'être pliée ?

Chaque coordination choisit, on rassemble les résultats et on les proclame. Maintenant nous sommes dans un pays, comme dans une élection nationale.

Lorsqu'un bureau dépouille, toute personne qui a accès aux résultats peut en parler à ses amis. Il n'y a pas de crime à cela. Mais comment voulez-vous qu'une élection soit liée à la défaite de quelqu'un, fût-elle du plus fort ? Au Sénégal, les gens aiment jouer à la victimisation, victimisation quand vous n'avez pas de bons résultats partout, victimisation quand les gens ne vous font pas confiance, victimisation quand vous vous absentez des réunions du parti, victimisation quand tout le monde renouvelle et que vous qui voulez que la démocratie ou le poste de secrétaire général du parti soit renouvelée alors que vous n'êtes pas f... de renouveler votre coordination.

C'est manquer de respect aux Sénégalais que de dire «moi, Aïssata Tall Sall, je veux diriger le PS» alors qu'à Podor, elle n'a pas pu renouveler sa coordination.

Ces résultats au compte-gouttes ne crédibilisent-ils pas des éléments de la lettre de Aïssata Tall Sall ?

Mais arrêtez vraiment de m'énerver ! Aïssata Tall Sall, sa lettre aurait pu être crédible si elle avait renouvelé sa coordination. Quand même arrêtez, Assane ! Aïssata, sa coordination n'est pas renouvelée. Vous savez, le PS est à la croisée des chemins. Il fait face à un défi démocratique qui s'exprime à un double niveau. Premièrement, le débat d'idées. Depuis le congrès dit sans débat (de 1996), nous avons déconnecté du congrès toutes les questions liées à la compétition.

Le congrès maintenant est un moment solennel approprié de réflexion, de débat d'idées et de débat contradictoire. Nous avons fait passer depuis le 25 avril la foire aux idées. Les termes de référence du débat ont été envoyés à la base et toutes les sections sont en train de préparer leurs contributions. Ils vont, à l'image du secrétariat national, donner leurs points de vue à l'occasion du congrès. Et le débat d'idées aura lieu dans les ateliers et les commissions...

Comment analysez-vous sa sortie ?

Tout ce que Me Aïssata Tall Sall a dit, soit s'adresse à elle-même. Soit elle veut jouer à la victimisation, soit elle est en train de chercher à saboter le congrès. Si elle veut saboter le congrès, qu'elle sache que le PS la voit dans ses sabots venir. Si elle veut faire comme Djibo Kâ ou comme Moustapha Niasse, elle n'a qu'à réfléchir sur le sort que ces derniers ont eu.

Quand on choisit d'aller en compétition, on en assume les conséquences, on accepte les résultats. Dans ce qu'elle affirme, il y a de bonnes choses qui méritent d'être écoutées. Elle est venue au PS après 2000, après avoir été ministre dans le gouvernement de Diouf. Ce n'est pas à elle de nous apprendre ce que nous avons à faire, nous qui sommes nés et qui avons grandi dans le PS. Sa démarche vise à écorner l'image de ce processus démocratique qui est en cours.

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