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Précarité, risques, protection sociale, respect du code du travail: Les travailleurs des stations- services étalent leurs maux
Publié le lundi 13 fevrier 2023  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
Le gouvernement annonce la baisse du prix du carburant à partir de samedi
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Hier, les travailleurs des stations-services se sont montés au créneau pour décrier devant la presse les situations difficiles dans lesquelles, ils évoluent dans leur secteur.

"C'est conscient de cette situation dans le secteur qui privent des milliers de travailleurs de leurs droits les plus élémentaires, que nous avions pris la décision de mettre sur pied une organisation syndicale, le 04 Janvier 2022", a déclaré, Saliou Cissé, secrétaire général du syndicat national des travailleurs des stations-services, en préambule de son propos. En effet, par cette décision, les employés des station-service ont engagé le combat pour ne plus subir la précarité qui est leur quotidien.

"Nous avons voulu échanger avec la presse pour informer l'opinion nationale et internationale sur la situation très difficile que vivent les travailleurs des stations d'essence. Dans ce secteur, peu de travailleurs disposent de contrat de travail. La grande majorité des travailleurs ne bénéficient d'aucune protection sociale", dénonce Saliou Cissé. Le secrétaire général du syndicat national des travailleurs des stations-services souligne que, "dans ce secteur, les relations de travail ne sont pas déterminées et les administrations du travail ne contrôlent pas ce qui se passe dans les stations-services".

Ainsi, pour le secrétaire général de ce syndicat qui vient de voir le jour, la majeure partie des travailleurs n'est affiliée ni à l'IPRES, ni à la caisse de sécurité sociale et, en cas d'accident ou à la survenue d'une maladie ou d'une incapacité temporaire ou définitive, ils sont laissés à eux-mêmes’’, s'inquiète-t-il.

Dans son discours, Saliou Cissé a également dénoncé la quasi surdité des autorités qui fait que les travailleurs des stations-services ne sont pas payés sur la même grille salariale. Car d'après lui, les rémunérations varient parfois selon les entreprises. "D'une entreprise à une autre, les salaires varient parfois ; les salaires sont différents au sein même d'une entreprise", regrette M. Cissé. Qui souligne que le monde évolue et que les relations sociales sont basées sur le dialogue et la concertation. Or, le secteur des stations d'essence, dit-il, est en marge du respect de la réglementation en vigueur au Sénégal.

"Les employeurs continuent d'appliquer la convention du commerce, alors qu'une convention collective du secteur du pétrole a été signée par les partenaires sociaux", dénonce-t-il.

À ces situations défavorables aux travailleurs dudit secteur s'ajoutent la privation de plusieurs avantages liées aux rémunérations, à la couverture sociale, et aux conditions de travail.

Port du masque, prime de transport…

Ainsi, pour une meilleure prise en charge médicale et des garanties sécuritaires en ce qui concerne leur travail, ils réclament l’application des mesures liées à la santé et à la sécurité au travail, conformément aux décret 94 244. Notamment, "le port de masque de protection, qui fait que les travailleurs sont exposés aux vapeurs du carburant souvent nocives pour les yeux et les poumons", fulmine le syndicaliste.

Il y a aussi l'absence de prime de transport. D'autant plus que certains d'entre eux, selon Saliou Cissé, habitent à des distances éloignées des lieux de service. Ces derniers sont appelés à être ponctuels au quotidien avec une certaine rigueur dans l'exercice de leur travail. Car, les prestataires « sont tenus de venir à l'heure et rester jusqu'à des heures tardives de la nuit".

De même que la semaine de 40 heures et les heures supplémentaires sont bafoués concernant les prestataires des stations-services, en à croire M. Cissé. Notamment pour dire que la première n'est pas respectée et que la seconde, qui est effectuée à longueur de mois, n'est pas rémunérée.

De ce fait, ces travailleurs sont d’avis que personne mieux qu'eux ne peut défendre leurs droits. Ainsi, c’est ensemble qu'ils veulent se battre pour améliorer cette situation et avoir une vie décente, à l'instar de tous les travailleurs.
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