Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Sud Quotidien N° 6323 du 27/5/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Crise universitaire: La posture « vas-t-en guerre » de l’Etat décriée par le Forum civil
Publié le mardi 27 mai 2014   |  Sud Quotidien


UCAD:
© Autre presse
UCAD: violents heurts opposent étudiants et forces de l`ordre
Dakar, le 21 Mai 2014- L`avenue Cheikh Anta Diop de Dakar a été le théâtre de violents heurts entre étudiants et policiers.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Forum Civil/Section UCAD et UGB ont dénoncé avec la dernière énergie la posture adoptée par le ministre de l’Enseignement Supérieur, Mary Teuw Niane, sur la crise universitaire, notamment son «recours à un discours musclé». Face à la presse hier, au siège dudit Forum, Cheikh Beye et compagnies ont recommandé à l’Etat, entre autres, le retrait des forces de l’ordre de l’espace universitaire, dans les plus brefs délais et la tenue de concertations plus larges.

Les réactions sur les violences qui secouent les universités publiques du Sénégal ces temps ci ne faiblissent pas jusque là. Le Forum Civil, via ses sections Université Cheikh Anta Diop de Dakar et Université Gaston Berger sont montées au créneau pour fustiger la manière dont le ministre de l’Enseignement Supérieur, Mary Teuw Niane, diligente le dossier de la crise universitaire. En conférence de presse hier, lundi, dans les locaux de ladite organisation, Cheikh Beye et compagnies n’ont pas fait dans la dentelle pour dénoncer la posture adoptée par l’Etat. Selon Cheikh Beye, coordinateur du Forum Civil à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, «le recours à un discours musclé par le ministre Niane, semble plus relever d’une stratégie de voilage des audits effectués dans toutes les Universités du Sénégal, qui ont mis en cause la gestion des différentes autorités académiques et administratives des Universités, ces dernières années».

A l’en croire, cette posture du ministre, appelant à l’application de la loi dans toute sa rigueur «témoigne de son entêtement à vouloir imposer des réformes dans l’enseignement Supérieur dont la méthode d’implantation ne fait pas l’unanimité dans le milieu estudiantin». Mieux, il a estimé que cet appel devrait être adressé aux forces de police qui ont été les «instigateurs» de tous les actes de violence à l’Université.

Revenant sur le bilan «provisoire» de ce qu’elle qualifie de «bavures» policières constatées au sein de l’espace universitaire, la section Ucad du Forum civil a listé, entre autres, «des étudiants gravement blessés, des portes défoncées, des chambres saccagées, du matériel détruit, des téléphones portables et de l’argent emportés». Pire, il a fait état d’une trentaine d’étudiants, portée disparue dans la nuit du 21 Mai 2014, ainsi qu’une centaine d’arrestations notée sur les lieux. La Section Ucad du Forum Civil a par ailleurs estimé que «le ministre ferait mieux d‘édifier les étudiants sur la suite réservée à l’exploitation des conclusions réservées à ces différents rapports d’audits», car trouve-t-il, «les Etudiants ont le droit de manifester pacifiquement leurs désaccords par rapport à toute mesure qui va à l’encontre de leurs intérêts». Sur ce, Cheikh Beye et Cie ont exigé la libération immédiate de leurs camarades arrêtés lors des dernières manifestations, la prise en charge médicale et sociale des blessés dans leurs rangs, ainsi que l’indemnisation des victimes des bavures policières.

Condamnant tous les actes de violence notés au campus, elle a lancé un appel à tous les étudiants afin de mieux organiser la lutte en structurant le mouvement universitaire. Elle a toutefois recommandé à l’Etat de retirer les forces de l’ordre de l’espace universitaire dans les plus brefs délais et de sursoir au calendrier des réformes en cours. Dans la même lancée, elle a demandé au gouvernement l’organisation de concertations «plus larges», avec l’implication effective des étudiants dans la conduite des réformes pour une meilleure représentativité.

 Commentaires