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Sénégal : le centre Kayam, un refuge pour les victimes de violences conjugales à Dakar
Publié le lundi 28 novembre 2022  |  Jeune Afrique
Sénégal
© Jeune Afrique par DR
Sénégal : le centre Kayam, un refuge pour les victimes de violences conjugales à Dakar
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La structure d’accueil pour les femmes agressées par leur mari ou leur famille a ouvert en mars dernier à Petit Mbao, dans la banlieue de la capitale sénégalaise. Et croule déjà sous les demandes.

Code de la famille sénégalais. Article 152 – « Puissance maritale » : « Le mari est le chef de la famille, il exerce ce pouvoir dans l’intérêt commun du ménage et des enfants. » Article 153 – « Résidence du ménage » : « Le choix de la résidence du ménage appartient au mari ; la femme est tenue d’y habiter avec lui et il est tenu de l’y recevoir. »

Lorsqu’elle a épousé son mari, Aïssata (certains prénoms ont été modifiés à la demande des témoins) ne connaissait peut-être pas le contenu exact des textes de loi qui régissent le mariage et la famille au Sénégal, mais elle savait l’essentiel : son mari exerçait légalement sur elle une autorité à laquelle elle devait se soumettre. Mais cette jeune citadine éduquée, qui tenait beaucoup à ses études et à son autonomie malgré tout, ne se doutait pas que sa vie de couple allait progressivement se refermer sur elle comme une prison.

« C’est lorsque nous sommes partis à l’étranger pour son travail que les choses ont changé, raconte-t-elle. Je n’avais plus de téléphone, je n’avais le droit de sortir que pour aller au marché. Chaque jour, il inventait une nouvelle excuse pour m’isoler un peu plus. » Privée de tout contact avec sa famille et ses amis, enfermée chez elle avec ses trois enfants, Aïssata sombre dans une « énorme » dépression. « J’ai passé plus de dix mois absolument seule », se remémore-t-elle.

Droit à la liberté
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