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Gestion des Domaines communautaires – Prodac, champ de bataille : Sonko attaque, Mame Mbaye réplique par une plainte
Publié le jeudi 24 novembre 2022  |  Le Quotidien
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Mame Mbaye Niang a déclaré hier avoir porté plainte contre Ousmane Sonko pour diffamation, dans le cadre de l’affaire dite des 29 milliards de Prodac.

Par Bocar SAKHO – La guerre entre Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko est ouverte. En conférence de presse hier, le ministre du Tourisme et des loisirs a annoncé avoir porté plainte pour diffamation contre Ousmane Sonko auprès du procureur de la République. «J’ai porté plainte aujourd’hui (hier) au niveau du procureur afin que M. Ousmane Sonko produise ce rapport de l’Ige (Inspection générale d’Etat). Ça ne sera pas la même chose. Ce n’est plus comme auparavant. On est dans un pays de droit. Ousmane Sonko dans son exposé, dit détenir un rapport de l’inspection générale d’Etat qui m’aurait épinglé, rapport relatif au marché passé par le programme des domaines dites activités communautaires pour la construction des domaines agricoles communautaires», indique M. Mame Mbaye Niang. Pour lui, cette plainte est une occasion pour le «leader du Pastef de dépoussiérer le rapport de l’Ige qui m’épingle et qu’il dit détenir, pour le présenter à la justice». «Pour quelqu’un qui aspire à diriger un pays, il devrait connaître les bases de l’Administration. Cela lui aurait permis de comprendre que dans une tutelle technique, surtout pour un projet, assimilé à l’agence et qui a un conseil de surveillance, avant le ministre de tutelle, de pareils exercices de manigances ne sauraient se faire», dit-il.

Mame Mbaye Niang insiste sur son innocence. «Je n’ai rien à me reprocher. Je réitère qu’il n’y a aucun rapport qui m’épingle. J’en appelle à la dignité de Sonko pour qu’il aille, sans pousser à un Mortal Kombat, dépoussiérer le rapport de l’Ige qu’il dit détenir», insiste-t-il.

Mame Mbaye Niang, qui a dû faire face aux mêmes accusations à l’Assemblée nationale lundi lors du vote du budget de son ministère, assure qu’il est disposé à démissionner de tous ses postes et de se livrer à la justice. «Si c’est lui qui dit la vérité dans cette histoire, au moment opportun, je suis prêt à renoncer à tout privilège de juridiction et je me soumettrai à la justice», promet-il. Il poursuit : «Il est vrai que les profondeurs de la langue française ne me sont pas accessibles. Encore moins pour lui (Ousmane Sonko) qui accuse sans la moindre modestie. Cependant, qu’il me soit permis de rappeler que je suis contrôleur de la navigation aérienne et ingénieur technologue. J’ai aussi trois autres métiers qui me permettent d’auditer et de contrôler des aéroports. (….) Quand j’étais contrôleur aérien, Sonko sortait de l’Ena et ce que je gagnais était deux fois plus important.» Une déclaration à la suite de la déclaration de Sonko que le ministre Niang ne parlerait pas correctement le français.

Cette affaire est née suite aux déclarations du leader de Pastef qui assure que l’ancien ministre de la Jeunesse a été épinglé dans l’affaire des 29 milliards F Cfa du Programme des domaines communautaires par l’Inspection générale d’Etat. A l’époque, il s’agissait d’un rapport de l’Inspection générale des finances (Igf), qui avait été déclassifié en 2018 par le ministre des Finances Amadou Ba.
C’est en février 2017, qu’une mission de l’inspection générale des finances a été envoyée au Prodac pour vérifier la gestion financière de ce programme initié par le Président Sall pour booster l’emploi des jeunes en milieu rural. Avec le programme, il était prévu l’aménagement de 30 mille ha et l’enrôlement de 300 mille jeunes dans les Domaines agricoles Communautaires (Dac) situés à Séfa (région de Sédhiou), Keur Samba Kâne (Diourbel), Keur Momar Sarr (Louga) et à Itato (Kédougou) pour un coût global de 29 milliards 600 millions de F Cfa. Le projet était exécuté par l’organisme israélien Green 2000, avec un financement géré par Locafrique de Khadim Ba. Ce sont les retards de décaissement de Locafrique qui avaient été à la base de l’envoi de l’Igf pour contrôler le Prodac.

bsakho@lequotidien.sn
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