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Cybercriminalité à Dakar: près de 100 millions de FCfa pompés dans une banque
Publié le mercredi 4 decembre 2013   |  Groupe Futurs Médias




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C’est un joli pactole d’une centaine de millions ou presque qui a été frauduleusement pompé des comptes de l’agence «Western Union», filiale de la «Banque Atlantique», sise à l’Unité 19 des Parcelles Assainies de Dakar. Les limiers de la Sûreté urbaine de Dakar ont déjà mis la main sur la dizaine de cybercriminels nigérians incriminés. Ils sont sans emplois. Chaque matin ils vont au «bureau» dans le cybercafé du coin pour faire les poches. Ce sont les nouveaux escrocs new look. Leur topo : pirater le système des structures bancaires, spécialisés dans le transfert de devises, à travers le monde. Ce complexe exercice délictuel passe pour un jeu d’enfants, pour la bande de cybercriminels nigérians établis à Dakar. Il s’agit d’une bande de cracs du Net, géré d’une main de maître par le cerveau : Pascal Omar. Ces escrocs des temps modernes, établis dans la capitale sénégalaise depuis belle lurette, se la coulent douce, en se sucrant sur le dos d’honnêtes citoyens. Leur sport favori : pirater les systèmes des établissements excellant dans les transferts d’argent. Pour s’y faire, Pascal Omar et ses acolytes nigérians ont établi leur Quartier général (Qg), à l’Unité 19 des Parcelles Assainies. Dans une pièce prise en location et faisant office de bureau pour leurs activités délictuelles. Ils s’y entassaient quotidiennement. Dotés de près d’une dizaine d’ordinateurs, équipés de puissants logiciels de dernière génération, permettant de pirater des systèmes à travers le Net, ils sont parvenus, en génies de la toile, à pirater le système de transfert d’argent des agences «Western Union», affiliées à la structure bancaire «Banque Atlantique». Cette tâche accomplie, Pascal Omar et ses acolytes se sont évertués à l’acte 2 : dénicher un agent de cette banque qui acceptera de jouer le rôle de complice pour les retraits de fonds, sans se soumettre à la réglementation en vigueur. A force de persévérance, ils ont pu dégoter, comme complice, un opérateur de l’agence «Western Union», filiale de la Banque Atlantique, sise à l’Unité 19 des Parcelles Assainies de Dakar. La touche finale porte sur un modus opérandi très élaboré qui consiste, avec l’aide de leurs logiciels sus-indiqués, à capter différents transferts d’argent validés à l’instant et portant sur des montants colossaux. Le logiciel leur fournissant le code d’envoi, ils dépêchent à la minute un des leurs, à l’agence Western Union de l’Unité 19, pour récupérer le montant transférer par un tiers. Le «lièvre» mandaté s’arrange pour se présenter au guichet de leur complice, par la suite, identifié par les services de contrôle des agences Western Union, comme étant l’opérateur n°400 répondant au nom de M. Thiané. A celui-ci, l’escroc nigérian remet le n° d’un code d’envoi réceptionné par leurs soins. Ayant entré ledit code, l’opérateur voit, sur l’écran de son ordinateur, les noms de l’expéditeur et surtout celui du destinataire. Pour valider l’opération de retrait de fonds, Thiané s’abstient délibérément de réclamer à son client ses pièces d’identification (carte d’identité ou passeport). Mieux, il prend sur lui d’inscrire dans la base de données, une date de naissance et un numéro d’identification fictifs qu’il attribut à son complice nigérian et valide l’opération.

Seulement, un crime n’étant jamais parfait, l’opérateur Thiané a commis la bourde de payer plusieurs fois un même client nigérian, en utilisant, malencontreusement, différentes dates de naissance, ou encore, pour un autre client, des passeports de pays différents. Une maladresse qui n’a pas échappé à la vigilance des services de contrôle de ladite structure bancaire, lesquels ont décelé que l’opérateur n°400 avait, en l’espace d’un mois, (du 16 septembre au 10 octobre 2013) validé 175 opérations. Des transactions provisoirement estimées à la somme de 139 212 dollars, soit environ 76 566 600 FCfa. Ces manœuvres frauduleuses portées à son attention, le sieur Babacar Ndiaye, superviseur de l’agence Western Union, a saisi, le 25 novembre dernier, les limiers de la Sûreté urbaine de Dakar d’une plainte contre X. Exploitant, le Commissaire Djibril Camara a mis en branle les éléments de sa Brigade de recherches, qui sont venus à bout de l’opérateur M. Thiané. Soumis au feu roulant des questions des enquêteurs, Thiané a confessé sa responsabilité pénale dans cette affaire en avouant qu’une commission de 25 000 FCfa lui était remise pour chaque opération validée. Il a, en sus, dénoncé ses acolytes nigérians qui ont été cueillis. Tous ont été déférés, vendredi dernier, au Parquet.

Abdoulaye DIEDHIOU

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