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Sénégal : 70% des Dakarois se déplacent à pied (étude)
Publié le vendredi 8 avril 2022  |  Agence de Presse Africaine
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© aDakar.com par MC
Sommet de la Francophonie: Dakar fait peau neuve
Dakar, le 27 Novembre 2014: A quelques jours du début du XVe Sommet de la Francophonie, la ville de Dakar, la capitale du Sénégal, a totalement changé de visage.
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Certains déséquilibres sont notés dans le secteur des transports à Dakar.

Les efforts de l’Etat pour améliorer la mobilité des Dakarois n’ont pas eu les effets escomptés. Dans la capitale sénégalaise, les populations utilisent la marche comme mode de déplacement. C’est ce que dit une étude de la Fondation Friedrich Ebert menée en collaboration l’Institut africain de gestion urbaine (IAGU).

« Soixante-dix pour cent de la population de Dakar se déplace par la marche », révèle l’étude sur « Les défis de l’urbanisation à Dakar ».

Le document dont APA a obtenu copie souligne que dans le secteur du transport public, certains déséquilibres sont enregistrés, notamment la non prise en compte dans les planifications des besoins des populations.

« (…) les piétons sont confrontés à l’absence, à l’encombrement ou au mauvais état des trottoirs, au manque d’éclairage pendant la nuit, aux inondations en saison des pluies, aux mauvaises odeurs, aux risques d’accidents etc. Au même moment, les grands projets d'infrastructure dans le domaine du transport public (Bus Rapid Transit, Train Express Régional) risquent de ne pas être à portée de bourse des couches les plus vulnérables », alertent les chercheurs.

Selon eux, l’urbanisation de Dakar est confrontée à des défis majeurs en termes de justice sociale, de durabilité environnementale et d'inclusion démocratique des couches vulnérables de la population. Ces défis se manifestent dans les domaines de la planification territoriale, de l’assainissement, du transport public et du logement social.

Dans le secteur de l’assainissement, surtout dans les départements de Pikine et Guédiawaye qui n’ont pas connu dans leur ensemble un aménagement préalablement à l’installation des populations, des irrégularités sont notées sur le tissu urbain et la densité du bâti. Les ouvrages de l’assainissement autonome sont une des causes de la pollution de la nappe phréatique superficielle et aussi de sa remontée.

S’agissant du secteur du logement, il est noté que l’habitat informel occupe dans la région de Dakar 35% des superficies habitées. En 2013, le déficit en logements a été estimé à 322.000 unités sur tout le territoire national dont 158.000 à Dakar. Le Plan Sénégal Emergent avait prévu de construire 10.000 à 15.000 logements sociaux par an entre 2014 et 2018. Mais au final, moins de 10.000 logements sociaux ont été construits dans cette période. L’accès aux logements des travailleurs du secteur informel et la prise en compte de l’auto-construction sont des questions qui restent en suspens sur le projet « 100 000 logements ».

Pour un développement urbain inclusif et équitable de Dakar, l’étude recommande une batterie de mesures parmi lesquelles, une planification territoriale utile mettant en œuvre des stratégies en phase avec la vocation des territoires, les besoins et les aspirations des communautés, et la prise en compte des besoins de la population dans la conception des infrastructures de transport.

Il est aussi suggéré l’amélioration de la qualité des déplacements des populations de la banlieue de Dakar à travers une urbanisation plus régulière et le développement d’un système d'assainissement fonctionnel pour protéger la nappe phréatique, ainsi que la promotion des logements sociaux accessibles aux employé(e)s du secteur informel et à d’autres couches vulnérables.
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