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Guerre en Ukraine: « si la crise perdure le prix du pain pourrait atteindre 500 FCFA », prévient Amadou Gaye
Publié le lundi 7 mars 2022  |  Pressafrik.com
Rencontre
© aDakar.com par SB
Rencontre entre le ministre du Commerce et l`Association des boulangers du Sénégal
Dakar, le 16 avril 2019 - Le nouveau ministre du Commerce a rencontré, à Dakar, l`Association des Boulangers du Sénégal qui menaçait d`observer un mot d`ordre de grève de 72 heures cette semaine. Photo: Amadou Guèye, président FNBS
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L’invasion russe en Ukraine, un grand exportateur de blé, de maïs ou d’huile de tournesol, perturbe l’approvisionnement de certains produits. En parallèle, le prix des céréales pourrait augmenter au Sénégal, notamment le blé qui représente 2,5 % des importations totales du pays, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dans sa note d’analyse du commerce extérieur (édition 2019). D’après le président de la Fédération des boulangers du Sénégal, Amadou Gaye, le prix du pain pourrait atteindre 500 FCFA si la crise perdure.

Ces dernières semaines, la hausse du prix du pétrole et du gaz ont souvent été mis en avant. Or le cours des céréales, déjà au plus haut avant l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, devrait lui aussi connaître d’autres variations à cause de la guerre. La Russie est le premier exportateur mondial de blé. L’Ukraine est le cinquième, le quatrième concernant le maïs. La Russie et l’Ukraine sont les principaux fournisseurs de blé du Sénégal. Mais l’aggravation du conflit peut provoquer une hausse sur le prix des céréales. Joint par PressAfrik, le président de la Fédération des boulangers du Sénégal, Amadou Gaye a exprimé ses craintes.

« Au Sénégal, le prix de la farine et le prix du pain sont homologués. Aujourd’hui, nous ne pouvons rien ressentir parce que l’effet de cette crise n’est pas encore arrivé au Sénégal, parce que les meuniers avaient déjà un stock de sécurité au moins de 2 à 3 mois », a dit Amadou Gaye, président de la Fédération des boulangers du Sénégal.

D’après lui, il y aura une hausse vertigineuse des prix au Sénégal à cause des spéculations. « On est d’accord qu’avec cette crise, même si la guerre s’arrêtait aujourd’hui, forcément il y aura un impact sur les prix parce que les traders vont faire des spéculations. Impérativement, il faut s’attendre d’ici 3 mois maximum la hausse du prix du blé sur le plan national ».

Car, en a croire Amadou Gaye, « au mois de novembre, décembre vous savez que le Sénégal était en crise du pain avec la grève des boulangers et que l’Etat du Sénégal avait puisé toutes ses ressources fiscales pour que le prix de la farine ne pousse pas à une hauteur très élevée », a souligné le président de la Fédération des boulangers du Sénégal. « Je me demande aujourd’hui, avec cette crise ce que peut faire l’Etat du Sénégal. Donc, c’est de laisser que le prix de la farine hausse, mais impérativement le prix du pain va immédiatement hausser », a-t-il ajouté.

D’après lui, les boulangers sont des industriels et ne voudront pas vendre à perte. « Moi, ce que je dis, si le prix de la farine va forcément augmenter à moins que le gouvernement du Sénégal nous sort encore d’autres leviers qu’ils comprennent pour qu’on puisse arriver à une stabilisation du prix de la farine », a-t-il fait savoir.

Le prix du pain pourrait atteindre avant la fin de l’année à 500 FCFA la baguette

Selon le président de la Fédération des boulangers du Sénégal, le prix du pain pourrait augmenter si la crise perdure. « Avec cette guerre-là, j’ai même dit que le prix du pain pourrait atteindre avant la fin de l’année à 500 FCFA la baguette si cette situation continue », a-t-il indiqué.

Amadou Gaye prône le consommé local. « C’est l’occasion aujourd’hui, pour nous les Africains de changer nos habitudes alimentaires. Nous consommons beaucoup de blé. Au Sénégal par exemple, nous importons entre 650 mille à 400 mille tonnes. Mais pourquoi ne pas réduire cette importation à 50 mille à 100 mille tonnes pour le changer avec nos céréales locales (mil, maïs). Il faut qu’on puisse aller dans ce sens d’incorporer nos céréales locales ».
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