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“Stade Abdoulaye Wade : Le monde n’est pas un mur, c’est un ensemble de fenêtres” (Par Alassane Kitane)
Publié le mercredi 23 fevrier 2022  |  Senego
Alassane
© Autre presse par DR
Alassane Kitane
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Je suis d’accord qu’un Stade peut avoir un nom plus sportif. Je suis d’accord que Thiès, Kaolack ou Ziguinchor pouvait abriter ce stade à la place de Diamniadio. Je suis d’accord sur toutes les critiques.
Mais de là à polémiquer sur le mérite du parrain, ce n’est pas seulement de l’indécence, c’est de l’ignorance.

Personne ne mérite plus que Wade le nom de ce stade. D’abord pour son parcours intellectuel, ensuite pour son parcours politique et enfin parce que simplement il a été un Président d’une République qui s’appelle le Sénégal. Aux États-Unis le chien de la maison Blanche est devenu une institution. Pendant ce temps, des Sénégalais trouvent pertinent d’ergoter sur le parrainage du stade Abdoulaye Wade ! Un homme pour qui l’hymne national a été joué des milliers de fois !

Même sur le plan sportif le parrainage de ce stade est un symbole. Six ou cinq joueurs de l’équipe actuelle sont issus des écoles de formation implantées au Sénégal au lendemain du mondial de 2002. C’est pour dire que ceux qui cherchent à gommer le nom de Wade de l’histoire politique du Sénégal manquent de lucidité et de grandeur. Il faut critiquer un homme quand il commet des fautes, il faut aussi le sanctionner à la hauteur de ses fautes. Mais réduire toute son existence et son œuvre à ses errements, c’est donner raison à Sartre qui disait que l’enfer c’est les autres.

Il faut éviter de faire porter aux institutions des rancœurs qui n’ont rien à voir avec la République. Il faut diffuser sa charge rancunière sur les ennemis de l’Afrique au lieu d’en faire les germes de la guerre civile.

Le monde n’est pas un mur, c’est une infinité de fenêtres qui donnent vue sur des avenues différentes : nous ne voyons pas la même chose, mais nos regards et nos visions se complètent. Vouloir réduire le monde à sa propre perception, c’est prouver son innommable carence à la fois morale et intellectuelle.

Par Alassane K. KITANE
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