Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Education

Un universitaire appelle à penser le système éducatif "comme un tout"
Publié le vendredi 23 mai 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Des
© aDakar.com par DF
Des femmes universitaires veulent s`impliquer davantage dans les plans de développement
Dakar, le 16 Mai 2014- L`Association sénégalaise des femmes diplômées des universités (ASFDU), une structure lancée en 1991, ambitionne de revenir au-devant de la scène en mettant à profit ses compétences dans l`élaboration des plans de développement pour le Sénégal, a déclaré samedi à Dakar, sa présidente Marième Cissé Thiam.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le professeur Mor Ndao, docteur en histoire moderne et contemporaine, a souligné l’importance de tenir compte des rapports entre les différents maillons du système éducatif dans toute réflexion visant à trouver des solutions aux problèmes de l’enseignement supérieur.

‘’C’est un système et en tant que tel, il fonctionne avec des éléments liés les uns aux autres. Dans cette perspective, le système doit être pensé comme un tout. L’enseignement supérieur ne saurait se concevoir sans les autres maillons du système éducatif’’, a-t-il déclaré dans une interview parue dans le dernier numéro de l’hebdomadaire "Nouvel Horizon".

M. Ndao a indiqué que la massification constatée dans les universités sénégalaises est la conséquence de la ‘’refonte de la carte scolaire sous le régime de Wade (Abdoulaye, 2000-2012)’’ qui, selon lui, ‘’a fourni de gros efforts, en créant des lycées et collèges de proximité sur l’ensemble du territoire national’’.

‘’Le maillage s’est effectué au secondaire sans pour autant réfléchir en profondeur sur les capacités d’accueil dans l’enseignement supérieur, sans penser à des filières professionnelles capables d’absorber les effectifs issus du secondaire’’, a-t-il toutefois fait observer.

Il en a résulté ‘’un véritable embouteillage dans le supérieur avec des infrastructures insuffisantes, des structures d’accueil insuffisantes et un personnel enseignant déficient’’, a noté M. Ndao, un inspecteur général de l’éducation nationale.

Or, ‘’le niveau dans le supérieur suppose une bonne formation des enseignants et un niveau élevé dans le secondaire, le moyen et l’élémentaire’’, a-t-il rappelé, non sans convoquer Karl Marx selon qui ‘’ce sont les hommes qui transforment les circonstances et que l’éducateur a lui-même besoin d’être éduqué’’.

L’historien estime qu’‘’il ne faut pas exclure à l’avenir de recruter des instituteurs avec le niveau de licence, comme cela se fait en France et dans beaucoup de pays développés’’.

Les logiques, facteurs et processus résultant de la baisse du niveau des étudiants sont à rechercher à la base du système, a soutenu cet ancien instituteur qui a gravi les échelons académiques.

De fait, ‘’la refonte du système depuis l’élémentaire, la formation des enseignants, les infrastructures, l’environnement scolaire, la recherche de la qualité et de l’équité à tous les niveaux du système, tout ceci constitue un impératif catégorique’’.

D’après l’histoire, ‘’des générations d’étudiants formés en majeure partie par des enseignants sans formation initiale dont certains sont recrutés sur des bases clientélistes avec le fameux quota sécuritaire’’ commencent aujourd’hui à arriver dans les universités. ‘’Vous comprendrez aisément les origines de la baisse du niveau des étudiants’’, conclut-il.

Enseignant au département d'histoire de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Mor Ndao faisait partie des lauréats de l'édition 2007 du Prix Amadou Hampathé Bâ, qui récompense les travaux de recherche dans les pays du sud pouvant avoir un impact sur leur connaissance et leur développement.

 Commentaires