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Christopher Fomunyoh: “Les coups d’état ne sont pas une fatalité africaine.”
Publié le lundi 14 fevrier 2022  |  icicemac.com
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© Autre presse par dr
Christopher Fomunyoh: “Les Coups D’état Ne Sont Pas Une Fatalité Africaine.”
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L’ACTU VUE PAR. Chaque samedi, Jeune Afrique invite une personnalité à décrypter des sujets d’actualité. Christopher Fomunyoh, directeur Afrique du NDI, think tank américain, analyse les causes profondes de la crise politique et sécuritaire que traverse l’Afrique de l’Ouest.

Coups d’État militaires au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, tentative de putsch en Guinée Bissau… Les vieux démons sont-ils de retour dans une Afrique de l’Ouest déjà fragilisée par une crise sécuritaire interminable ? Les régimes militaires sont-ils les seuls à même de répondre aux aspirations de populations déçues par la mauvaise gouvernance et l’échec d’une classe politique plus décriée que jamais ? Christopher Fomunyoh, directeur régional pour l’Afrique du National Democratic Institute for International Affairs (NDI), un think tank américain proche du Parti démocrate, analyse les ressorts profonds de la crise que traverse l’Afrique de l’Ouest. Tout en relativisant le caractère exceptionnel de la conjoncture actuelle, il met en garde contre les risques d’une propagation de l’instabilité politique à d’autres pays de la sous-région.

En cause, selon le chercheur qui travaille également pour le Centre d’études stratégiques pour l’Afrique, l’absence de réponse des dirigeants aux préoccupations des populations, tant sur le plan économique que sur celui des libertés fondamentales. Il s’inquiète également des risques, pour le Mali, de voir le pays devenir le centre d’un bras de fer géopolitique – entre Paris et Moscou – dont les enjeux le dépassent.

Jeune Afrique : Entre 2020 et 2022, l’Afrique a connu pas moins de cinq coups d’État ou ruptures constitutionnelles au Soudan, au Tchad, au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Faut-il y voir un retour en arrière ?

Christopher Fomunyoh : Il ne faut pas s’alarmer outre mesure. L’Afrique a connu de plus graves périodes et les efforts de démocratisation sur le continent ont toujours évolué en dents de scie. Par exemple, le génocide de 1994 au Rwanda est survenu alors qu’entre 1989 et 1993, beaucoup de pays venaient de connaître de grandes ouvertures démocratiques et des transitions pacifiques et réussies. Et chacun des cinq pays que vous citez a connu plus de régimes militaires que de régimes démocratiques depuis leurs indépendances respectives.

Les efforts de démocratisation entrepris depuis les années 1990 ont-il été vains ?
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