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Macky Sall, président en exercice de l’UA, appelle à réaliser la paix afin de s’attaquer aux urgences de développement
Publié le dimanche 6 fevrier 2022  |  Agence de Presse Sénégalaise
Le
© Présidence par LM
Le chef de l`État au Sommet de l`Union Africaine
Addis-Abeba, le 10 février 2020 - Le chef de l`État a pris part à l`ouverture du 33e Sommet de l`Union Africaine, à Addis-Abeba, en Éthiopie.
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Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, tout nouveau président en exercice de l’Union africaine (UA), a appelé, samedi, à Addis-Abeba (Ethiopie), à réaliser la paix en Afrique afin de s’attaquer aux urgences liées à la santé, l’économie, au climat, à la prise en compte des femmes et des jeunes, entre autres.

Macky Sall, a pris la présidence tournante de l’Union africaine (UA) pour la période 2022-2023, à l’occasion du 35ème Sommet de cette instance continentale, ouvert ce samedi dans la capitale éthiopienne.

Il prend ainsi le relais après Félix Thisékédi de la République démocratique du Congo (RDC), élu pour la période 2021-2022.

Le président Sall, après sa prise de fonction, a rendu hommage aux Pères fondateurs de l’Organisation.

Il a rappelé que ‘’c’est justement dans cet esprit panafricaniste que le président Léopold Sédar Senghor avait proposé, au sommet de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) de juillet 1964, d’instituer +une autorité politique et morale permanente de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement+ pour donner une impulsion de haut niveau à la conduite des affaires continentales’’.

Selon lui, c’est ainsi qu’est née la charge de président en exercice de de l’OUA devenue Union Africaine (UA) en 2002.

A l’occasion de ses 20 ans, l’UA peut être fière ’’des progrès accomplis dans le cadre d’initiatives majeures telles que le NEPAD, le PIDA, le MAEP, la Vision 2063, la réforme institutionnelle, la Grande Muraille Verte, la ZLECAF et plus récemment notre riposte coordonnée contre la pandémie Covid-19’’, a dit Macky Sall.

’’En même temps, nos défis restent nombreux et pressants, qu’il s’agisse de la paix et de la sécurité, des changements anti constitutionnels de gouvernement, de la protection de l’environnement, de la santé et du développement économique et social’’, a fait part Macky Sall.

Selon le chef de l’Etat sénégalais, ’’l’urgence de paix et de sécurité nous rappelle, notre responsabilité particulière dans la lutte contre le terrorisme, le règlement pacifique des différends entre pays membres, et la prise en charge des situations de crises internes’’.

’’Nous ne pouvons détourner nos regards de toutes ces vies perdues, ces familles endeuillées, ces millions de personnes déplacées ou réfugiées, ces écoles et structures de santé fermées et ces cohésions sociales désintégrées’’, a-t-il dit dans son discours transmis à l’APS.

Selon Macky Sall, ’’le bon sens commande de faire taire les armes et construire une culture de dialogue et de concertation dans le cadre des mécanismes africains de résolution des conflits’’.

‘’Les antagonismes, a-t-il soutenu, dispersent nos efforts et nous retardent sur le chemin du développement’’.

Macky Sall a appelé à ‘’un examen de conscience’’ pour ‘’réaliser la paix des braves afin de mieux nous consacrer aux autres urgences qui nous préoccupent’’.

Il a cité la crise sanitaire liée à la pandémie Covid-19 et la nécessité d’assurer au plus vite la souveraineté pharmaceutique et médicale du continent.

Abordant la riposte anti-Covid, le chef de l’Etat sénégalais a souligné la nécessité de ‘’maintenir cette nouvelle dynamique, en gardant les questions de santé au cœur’’ de l’agenda de l’UA, afin de ‘’soutenir l’émergence d’une industrie pharmaceutique africaine, capable de satisfaire nos besoins essentiels, et faire face à des pandémies comme le VIH-Sida, la tuberculose et le paludisme’’.

Il a également attiré l’attention du sommet ’’sur les ravages du cancer, un tueur silencieux qui cause près de 20 millions de décès par an dans le monde, dont plus de 700 000 en Afrique’’.

Macky Sall est revenu aussi sur les ‘’urgences économiques’’ d’un continent qui ‘’continue d’accuser du retard dans le domaine du développement, malgré ses énormes potentialités’’.

L’Afrique, selon lui, c’est ‘’30 millions de Km2, plus d’un milliard d’habitants, d’importantes réserves en eau et hydrocarbures, 60% des terres arables non exploitées du monde, 40% des réserves d’or, 85 à 95% des réserves de métaux du groupe du chrome et du platine, 85% des réserves de phosphates, plus de 50% des réserves de cobalt et un tiers des réserves de bauxite’’.

Le président en exercice de l’UA a aussi salué cette ‘’jeunesse créative’’ qui ‘’entreprend et réussit’’, ces millions d’hommes et femmes qui ‘’’travaillent, investissent et créent de la richesse’’.

‘’Autant d’’énergies positives’’ qui contribuent à ‘’la transformation structurelle du continent, en faisant émerger l’Afrique des infrastructures routières, autoroutières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires, l’Afrique des centrales électriques, de l’agro business, des plateformes industrielles et numériques’’, a-t-il dit.

Evoquant le thème du Sommet, en cours dans la capitale éthiopienne : ‘’Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : accélérer le capital humain et le développement social et économique’’, Macky Sall a souligné l’importance de réaliser la souveraineté alimentaire des Africains.

Le président sénégalais a aussi estimé que ‘’l’Afrique émergente doit aussi, compter sur ses forces vives : les jeunes et les femmes’’.

Selon lui, ‘’l’Afrique ne peut se développer quand des millions de femmes et de filles continuent de subir des traitements violents, inégalitaires et discriminatoires’’.

M. Sall a rappelé aussi que si ‘’le destin du continent se joue entre nos mains’’, il reste aussi ‘’tributaire d’une Gouvernance politique, économique et financière mondiale qui fait peu de place à nos pays’’.

Il a promis de poursuivre le plaidoyer pour ‘’un multilatéralisme plus ouvert, plus transparent et plus inclusif, à commencer par une représentation plus équitable de l’Afrique au Conseil de Sécurité des Nations Unies (…)’’.

Macky Sall a également évoqué la réforme de la Gouvernance économique et financière internationale pour ‘’un meilleur accès de nos pays aux sources de financement du développement’’.

‘’Nos économies sont sous financées, parce que des règles et procédures rigides entravent l’accès de nos pays à des prêts consistants de longue durée, et à des taux supportables, pour le financement de leurs besoins de développement économique et social’’, a-t-il déploré.

‘’Ces économies sont aussi mal financées, parce qu’elles continuent de payer des taux d’intérêt trop élevés, à cause d’un système inéquitable d’évaluation du risque d’investissement en Afrique’’, a-t-il ajouté.

Selon lui, il est nécessaire de mettre en place une Task force de l’Union Africaine, pour ‘’étudier plus en avant la problématique du financement de nos économies, y compris par la réforme des règles de l’OCDE y afférentes, la création d’une Agence panafricaine de notation et la mise en place d’un Mécanisme de stabilité financière sur lequel la Banque africaine de développement travaille déjà’’.

Il a également évoqué l’harmonisation des législations nationales et l’échange des meilleures pratiques dans l’Industrie minière et des hydrocarbures pour une juste rémunération de nos ressources’’.

‘’Dans l’immédiat’’, il a promis de poursuivre le plaidoyer pour la réallocation des DTS.

Il a rappelé qu’avec l’émission historique de Droits de Tirages Spéciaux à hauteur de 650 milliards de dollars, ‘’l’Afrique a pu disposer de son quota de 33 milliards de dollars pour renforcer sa résilience’’.

‘’C’est un acquis considérable. Mais au regard de l’impact profond de la crise, l’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 252 milliards de dollars d’ici à 2025 pour contenir le choc et amorcer sa relance économique’’, a dit Macky Sall.

Il a donc promis de poursuivre le plaidoyer pour ‘’la réallocation en faveur des pays africains, selon des modalités à convenir, de 67 milliards de dollars, mobilisables sur les quotas de DTS des pays riches qui y consentent, pour atteindre l’objectif de 100 milliards fixés au Sommet de Paris sur le financement des économies africaines’’.

Macky Sall estimé que pour élargir les possibilités de financement de grands projets de développement de l’Afrique, ‘’le moment est venu de modifier l’Accord portant création du Fonds africain pour le Développement (FAD)’’.

‘’Ce qui, selon lui, permettra d’accéder aux marchés des capitaux et lever 33 milliards de dollars, comme effet de levier, en complément de ses fonds propres de 25 milliards de dollars. Plus de ressources pour le FAD lui donne plus de capacités de financement pour nos pays’’.

Macky Sall a dit aussi avoir ‘’la ferme intention de porter haut et fort notre message pour des partenariats rénovés, plus justes et plus équitables’’.

L’Afrique, ‘’plus que jamais décidée à prendre son destin en mains’’, qui selon, le président Sall, ‘’ne saurait être la chasse gardée des uns contre les autres’’.

‘’Nous sommes ouverts à tous les partenariats, sans exclusion, ni exclusivité, pourvu qu’ils soient mutuellement bénéfiques et respectueux de nos priorités de développement et de nos choix de société’’, a-t-il dit.

Le président de l’UA a également évoqué le défi de la transition énergétique ‘’dans le contexte de la lutte contre le changement climatique dont l’Afrique est partie prenante’’.

Il a rappelé qu’en marge de la COP 26 de Glasgow (Ecosse), ‘’des pays ont unilatéralement pris la décision de mettre fin au financement extérieur d’énergies fossiles, même propres comme le gaz, alors que certains parmi eux continuent d’utiliser des sources aussi polluantes que le charbon et le fuel’’.

‘’Au moment où, avec les importantes découvertes de ces dernières années, le gaz ouvre pour nos pays de réelles perspectives d’accès universel à l’électricité et de soutien à l’industrialisation. Arrêter le financement de la filière gazière porterait gravement atteinte à nos efforts de développement économique et social’’, a averti Macky Sall.

‘’C’est pourquoi, en restant engagés dans la lutte contre le changement climatique selon le principe de la responsabilité commune mais différenciée, il est tout à fait légitime que nos pays réclament une transition énergétique juste et équitable’’, a-t-il ajouté

Selon Macky Sall, ‘’l’impératif de résultat presse, afin de mettre en œuvre les réformes pour améliorer les performances de l’Union Africaine, y compris par le renforcement de ses capacités financières’’.

Il a en outre évoqué la répartition du travail entre l’Union, les Communautés économiques régionales et les Mécanismes régionaux, la réforme des organes judiciaires et quasi judiciaires, l’opérationnalisation du Fonds pour la Paix et de la Force africaine en attente, ainsi qu’une meilleure articulation des Agences.

Macky Sall a également assuré que ‘’la restitution du patrimoine spolié restera au cœur de son agenda’’.
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