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Détournement de 2 milliards à la CNCAS de Touba: L’ex-chef d’agence et ses acolytes écopent de cinq ans ferme
Publié le jeudi 22 mai 2014   |  Enquête Plus


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© Autre presse par DR
Le palais de justice de Dakar


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Le tribunal correctionnel de Diourbel a infligé la peine de cinq ans de prison ferme à l’ex-chef d’agence de la Caisse nationale de crédit du Sénégal (CNCAS) de Touba et ses deux acolytes. Yaya Hameth Diagne a été reconnu coupable de détournement de deniers publics portant sur près de 2 milliards.



Incarcéré depuis le 17 décembre 2010, l’ex-chef d’agence de la Caisse nationale de crédit du Sénégal (CNCAS) de Touba va rester en prison jusqu’en décembre 2015. Yaya Hameth Diagne et ses acolytes le marabout Abou Sow et le commerçant Oumar Aïdara ont été condamnés hier, par le tribunal correctionnel de Diourbel, à cinq de prison ferme. Reconnu coupable de détournement de deniers publics, le banquier a écopé d’une amende ferme d’un montant de 2 millions de francs Cfa.

La même amende a été infligée à ses co-prévenus reconnus coupables d’escroquerie portant sur des deniers. La bande de malfaiteurs devra allouer à la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS) des dommages et intérêts d’un montant de 1 milliard 200 millions de francs Cfa. Le tribunal a aussi ordonné la confiscation des biens des condamnés contre qui le parquet avait requis une peine de 10 ans ferme.

Ce scandale a été découvert, lors d’un contrôle inopiné opéré par le contrôleur général Babacar Diouf. Dans un premier temps, il s'est rendu compte d'un gap de 317 millions. Interpellé, l’ex-chef d’agence avait allégué avoir consenti des avances à des opérateurs. L'argument n’avait pu prospérer, car non seulement la campagne agricole n’avait pas démarré, mais en plus, Diagne n’avait fourni aucune preuve des décaissements dont il faisait état.

Soumis aux feux roulants des questions des enquêteurs, il reconnut avoir décaissé l’argent au profit d’un certain Ababacar Sow, en voyage en Arabie Saoudite. En poussant leurs investigations, les enquêteurs s'étaient rendu compte que le détournement portait plutôt sur près de 2 milliards de francs Cfa. Le banquier leur avait confié que ses acolytes l’avaient entraîné dans une opération de multiplication de billets de banque. Il voulait devenir riche et espérait gagner 50 milliards d’euros.

Le banquier a plaidé l’envoûtement

Mais lors de son procès, le banquier s’était réfugié derrière la thèse de l’envoûtement. Yaya Hameth Diagne avait déclaré aux juges qu’il n’était pas conscient de ses actes, parce que ses co-prévenus l’avaient envoûté. Des accusations balayées d’un revers de main par Oumar Aïdara et Abo Sow qui avaient soutenu qu'ils avaient juste formulé des prières à l’endroit du banquier, contre la somme de 10 millions de francs Cfa. Malgré ces dénégations, l’un des avocats du banquier, Me Ciré Clédor, avait avancé les dispositions de l’article 50 du Code pénal, en arguant que son client n’avait pas la capacité de discernement.

Cet argument n’avait point convaincu les conseils de la partie civile et l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE). Cela d’autant qu’il est ressorti des débats d’audience que l’argent détourné avait servi à des ‘’actes de bienfaisance’’, notamment la construction de route, de mosquées… Les prévenus avaient aussi investi dans le transport et l’immobilier. C’est pourquoi Mes Baboucar Cissé et Birahim Guèye avaient réclamé la somme de trois milliards de francs Cfa, au titre de dommages et intérêts.

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