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Plus 72 heures après le démarrage : Campagne électorale pour les locales dans la sobriété, «éclipsée» par la CAN
Publié le mardi 11 janvier 2022  |  Sud Quotidien
Meeting
© aDakar.com par PBL
Meeting d`investiture d`Abdoulaye Diouf Sarr
Dakar, le 28 novembre - Abdoulaye Diouf Sarr, candidat de Benno Bokk Yaakar à la mairie de Dakar et maire sortant de Yoff, a été investi ce dimanche 28 novembre 2021 au cours d`un meeting.
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On est à la cité COMICO 4 de Yeumbeul. Par ici, rien ne bouge, pas de meeting, ni de caravanes où même de visites de proximité, comme ça se passe dans beaucoup de quartiers depuis le démarrage samedi dernier (il y a plus de 72 heures) de la campagne pour les locales du 23 janvier 2022. La population est plutôt plus préoccupée par la Coupe d’Afrique des Nation (CAN – Cameroun 2021) que par la politique.

Par Seynabou BA (Stagiaire)

A côté de l’arrêt Yawoudial, un groupe de jeunes garçons suit le match du Sénégal contre la Zimbabwe. Dans ce groupe, personne ne sait comment se déroule la campagne électorale ; certains même ignorent quand est-ce que la campagne a démarré. Interpellés sur la question, leur réponse est : «désolé, je suis apolitique».

Voilà Youssouf Biagui, enseignant, qui accepte de parler de la campagne qui, selon lui, se passe dans un calme, sans incidents. «En ce qui concerne notre commune qui est Yeumbeul Nord, il n’y a pas du tout d’incidents, ça se passe tout calmement», a dit M. Biagui. Et de poursuivre qu’il espère la continuité de ce calme. «On espère que nos dirigeants, nos leaders poursuivront pratiquement cette voie de la paix, cette voie d’une organisation sociale qui permettra à tout le monde de vaquer à ses occupations», implore Youssouf

Lui boitant le pas, Abdouramane Sow parle lui de campagne électorale dans la sobriété, avec un manque d’engouement qui s’explique par le type d’élection. «La campagne électorale, nous la vivons sombrement. C’est vrai que nous sommes des citoyens, mais nous avons constaté que la majorité des Sénégalais préfèrent attendre les élections législatives où la présidentielle pour s’activer, plutôt que les élections locales. Parce que nous avons constaté que ces élections, c’est par les quartiers, c’est par rapport aux politiciens et leurs écuries politiques et leurs militants. Surtout que ce ne sont pas, professionnellement, tous les Sénégalais qui sont intéressées par la politique à l’heure actuelle», informe Abdouramane.

Même constat à la station d’essence de Pikine Tally Bou Mak. Pour cette dame qui a accepté de parler sous couvert de l’anonymat, «le début de la campagne des locales s’annonce pour l’instant très calme, peut-être que les Sénégalais vont y adhérer petit-à-petit. On parle de dizaines de jours d’activités intenses où tout le pays sera en ébullition. Mais a vu beaucoup de politiques, déjà dans leurs bases, comme ici à Dakar, l’ambiance reste encore effective. La campagne est toujours en cours et on peut s’attendre à des journées tendues, comme ce fut le cas à la Médina et aux Parcelles Assainies. On espère seulement que la sécurité des populations sera assurée par les Forces de l’ordre car on a vu circuler beaucoup d’armes déjà et la suite fait peur, à ce rythme. Mais on espère un climat apaisé. Et sûrement, avec la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les gens ne sont pas encore au courant des activités politiques et ça changera dans les jours à venir», a-t-elle relevé.

Presque la même réaction à Fass Mbao où Monsieur Diatta déplore comment la campagne a démarré. «Je ne l’ai pas trop suivi ; mais la manière dont ça a démarré, ce n’est pas bon. La campagne n’est pas synonyme de violences. Il faut que le peuple sénégalais ait une maturité. Arrêtons la violence, que l’on puisse compétir au niveau des urnes, que celui qui gagne sache qu’il est là pour la population et non pour ces propres intérêts. Ce sont ses intérêts personnels qui font que la campagne est tout le temps émaillée de violences. Si les intérêts personnels s’arrêtaient, peut-être que ça va changer. Nous tous nous sommes des Sénégalais ; donc si nous nous entretuons, c’est nous qui perdons», assène Monsieur Diatta.
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